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Avichay Adraee : La Voix Israélienne Qui Fait Trembler le Liban

Au cœur de l'offensive israélienne au Liban, un homme se distingue : Avichay Adraee, porte-parole arabophone de Tsahal. Ses annonces sont autant redoutées que suivies par les Libanais. Découvrez comment sa voix est devenue l'arme psychologique d'Israël dans ce conflit qui s'envenime...

Au cœur de l’offensive israélienne au Liban, qui s’est intensifiée durant le week-end dans le sud du pays avec des opérations au sol de Tsahal contre le Hezbollah, un homme se distingue tout particulièrement. Il s’agit d’Avichay Adraee, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, dont les annonces sont autant redoutées que suivies par les Libanais.

L’appel qui sauve des vies

Pour les civils pris entre deux feux, les messages d’Avichay Adraee sont parfois le seul moyen d’anticiper les frappes à venir et de fuir à temps. C’est ce qui est arrivé à Marcel, un pompier de Zahlé parti secourir des blessés dans un village chiite du sud de la plaine de la Bekaa :

Avichay nous a appelés sur le téléphone satellite de mon responsable pour nous demander de quitter le lieu de l’explosion car un deuxième missile allait tomber.

– Marcel, pompier libanais

Cet appel lui a peut-être sauvé la vie. Peu importe que ce soit Avichay Adraee en personne ou un autre membre de l’armée israélienne qui ait téléphoné. Pour les Libanais, le porte-parole arabophone de Tsahal est devenu la voix et le visage de l’offensive militaire d’Israël dans leur pays.

Un rôle clé dans la guerre psychologique

Au-delà de l’aspect humanitaire, les annonces d’Avichay Adraee participent pleinement de la guerre psychologique menée par l’État hébreu. Selon une source proche du dossier, ses messages soigneusement calibrés visent à :

  • Saper le moral des combattants du Hezbollah
  • Entretenir un climat de peur au sein de la population
  • Démontrer la supériorité militaire israélienne

Diffusés à large échelle sur les réseaux sociaux et repris par les médias locaux, ils installent Tsahal dans une position de force face à un ennemi décrit comme retranché et sur la défensive.

Une figure médiatique incontournable

Parfaitement arabophone, rompu aux codes culturels de la région, Avichay Adraee incarne avec brio son rôle de communicant de crise. Ses apparitions quasi-quotidiennes, dans un arabe littéraire irréprochable, sont suivies avec attention de Beyrouth à Damas.

D’après un expert de la région, la stratégie de communication d’Avichay Adraee et de Tsahal repose sur plusieurs piliers :

  • Contrôler le récit et imposer son narratif
  • Entretenir le flou sur certaines opérations
  • Cibler directement l’opinion publique libanaise
  • Maintenir une pression psychologique constante

Une stratégie payante pour l’instant, qui contribue à renforcer l’image d’une armée israélienne dominante et sûre de sa force. Face à la machine médiatique de Tsahal, le Hezbollah peine pour l’instant à faire entendre sa voix.

Le spectre d’une escalade incontrôlable

Malgré l’intensité des combats, Avichay Adraee se veut rassurant. Il martèle qu’Israël ne souhaite pas une escalade incontrôlable et que ses opérations sont ciblées, visant uniquement les infrastructures du Hezbollah.

Pourtant, sur le terrain, la situation ne cesse de se dégrader. Les frappes israéliennes se multiplient, faisant chaque jour de nouvelles victimes civiles. Des quartiers entiers de Beyrouth et sa banlieue sont ravagés par les bombardements.

L’offensive, initialement présentée comme une opération éclair, semble s’installer dans la durée. Et la peur d’un embrasement généralisé, d’une nouvelle guerre ouverte entre Israël et le Liban, grandit de jour en jour.

Un conflit fratricide aux racines profondes

Ancien officier du renseignement de Tsahal, Avichay Adraee connaît parfaitement son ennemi. Et pour cause : le Hezbollah est né en réponse à l’invasion israélienne du Liban en 1982. Les deux adversaires s’affrontent sans relâche depuis près de 40 ans.

Un conflit fratricide, profondément enraciné dans l’histoire tourmentée du Proche-Orient, dont on peine à voir l’issue. Et dont les civils libanais sont une fois encore les premières victimes.

Dans cette guerre cruelle, la voix d’Avichay Adraee résonne comme un glas annonciateur de malheur. Une voix que les Libanais ont appris à craindre, mais qu’ils ne peuvent s’empêcher d’écouter. Car de ses mots dépendent parfois leurs vies.

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