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Auteuil : Les Habitants Furieux Contre un Centre pour Migrants !

💥 Auteuil sous tension ! L'ouverture d'un centre pour migrants dans ce quartier huppé de Paris provoque l'ire des riverains. Entre craintes sécuritaires et accusations de "préférence migratoire", la polémique enfle. La mairie saura-t-elle apaiser les esprits échauffés ? 🤔 #Auteuil #Migrants #Polémique

Dans le très chic XVIe arrondissement de Paris, un vent de fronde souffle sur Auteuil. En cause : l’ouverture le 7 mai dernier d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile dans l’ancien hôpital Chardon-Lagache, en plein cœur de ce quartier huppé. Une décision qui passe mal auprès des riverains, prompts à dénoncer un projet imposé sans concertation par la mairie de Paris. Sur fond de craintes sécuritaires et d’accusations de laxisme, la polémique enfle, cristallisant les tensions autour de la question migratoire.

Auteuil : les dessous d’une installation qui fait débat

C’est dans l’une des ailes de l’ancien hôpital Chardon-Lagache qu’a ouvert début mai ce centre d’hébergement d’urgence pour demandeurs d’asile (HUDA). Un projet porté par l’association Aurore, qui gère déjà plusieurs structures similaires dans la capitale, et financé par l’État. D’une capacité de 100 places, il doit accueillir des migrants en attente de régularisation, pour des séjours de quelques mois.

Mais c’était sans compter sur la vive opposition des riverains et de la mairie du XVIe, qui disent découvrir le projet. “On nous met devant le fait accompli, sans nous avoir ni consultés ni même informés !”, s’insurge Jérémy Redler, le maire LR de l’arrondissement. Ce dernier réclame purement et simplement l’annulation de ce centre d’accueil.

C’est bien dans le sens de la maire du coin [Anne Hidalgo, NDLR.]! Elle fait tout pour embêter notre quartier !

– Marie-Claire, habitante d’Auteuil

Concertation tardive et information parcellaire

Du côté de l’association Aurore, on invoque “les concours de circonstances et le timing” pour expliquer cette apparente précipitation. “L’accord sur le financement [de l’État] n’a été obtenu que fin mars, c’est à ce moment-là qu’on a pu enclencher le projet”, justifie Florian Guyot, directeur de l’association. Reconnaissant “une information donnée au dernier moment”, il assure que des réunions d’information avec les riverains seront organisées prochainement.

Fantasmes sécuritaires et “préférence migratoire”

Mais sur le terrain, la pilule a du mal à passer. Pétitions, tracts, banderoles : les habitants d’Auteuil ne décolèrent pas et prévoient un rassemblement ce jeudi devant la mairie du XVIe. Au cœur des inquiétudes, les potentielles nuisances et problèmes de sécurité que pourrait générer la présence des migrants.

On a déjà des problèmes de deal et de vols dans le quartier, ça va encore empirer les choses ! Et qui nous dit que ces migrants sont vraiment des réfugiés, et pas des délinquants ?

– Un riverain d’Auteuil

Des arguments balayés par les associations, qui pointent des “fantasmes” nourris par une “méconnaissance” des publics migrants. Elles dénoncent une “vision utilitariste” et une logique de “préférence migratoire” de la part de certains riverains, prêts à tolérer l’immigration uniquement quand elle sert leurs intérêts (personnels de maison, gardes d’enfants…).

La mairie de Paris accusée de laxisme

Au-delà, c’est la politique jugée “pro-migrants” d’Anne Hidalgo qui est dans le viseur. La maire de Paris concentre les critiques, accusée de faire passer l’accueil des demandeurs d’asile avant le bien-être de ses administrés. Déjà cible d’attaques sur sa gestion des migrants lors des campements sauvages de la porte de la Chapelle, l’édile socialiste voit à nouveau sa politique d’hospitalité remise en cause.

Mme Hidalgo fait croire qu’on peut accueillir la terre entière à Paris. Mais la réalité, c’est que ça se fait au détriment des Parisiens, qui n’en peuvent plus de cette immigration non maîtrisée.

– Jérémy Redler, maire LR du XVIe arrondissement

Face à cette bronca, la mairie de Paris assume sa ligne et invoque un “devoir de solidarité”. Dans un communiqué, elle rappelle que Paris compte déjà 14 centres d’accueil pour demandeurs d’asile, hébergeant 2200 personnes. Et met en avant sa politique “d’accueil digne” des migrants, condition d’une “intégration réussie”.

Un argument loin de convaincre à Auteuil, où le bras de fer ne fait que commencer. Entre postures et crispations identitaires, ce petit centre d’accueil pour migrants est devenu le symbole des fractures qui traversent la société française sur la question migratoire. Loin des clichés de “boboland”, Auteuil se révèle un condensé des tensions hexagonales. De quoi alimenter encore longtemps la chronique d’une polémique annoncée.

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