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Australie : Chasse au Meurtrier de Policiers

En Australie, une chasse à l’homme traque Desmond Freeman, suspect du meurtre de deux policiers. Une récompense de 560 000 € est offerte. Où se cache-t-il ?

Dans les vastes étendues du bush australien, une chasse à l’homme sans précédent mobilise des centaines de policiers. Depuis le 26 août, les autorités de l’État de Victoria traquent Desmond Freeman, un homme de 56 ans suspecté d’avoir abattu deux officiers lors d’une perquisition à son domicile. Ce drame, rare dans un pays où les violences par armes à feu sont strictement encadrées, captive l’attention nationale. Une récompense exceptionnelle de 560 000 euros a été promise pour toute information menant à son arrestation, signe de l’urgence et de la gravité de l’affaire.

Une Traque Hors Norme dans le Bush Australien

Le 26 août, une opération de routine à Porepunkah, une petite ville du sud-est de l’Australie, a viré au cauchemar. Une équipe de dix agents s’est rendue au domicile de Desmond Freeman pour une perquisition liée à une enquête non divulguée. Ce qui devait être une intervention standard s’est transformé en fusillade. Deux policiers, Neal Thompson, 59 ans, et Vadim De Waart, 35 ans, ont perdu la vie, tandis qu’un troisième a été blessé. Depuis, Freeman, considéré comme armé et dangereux, est en fuite dans une région boisée et difficile d’accès.

La police de Victoria a déployé des moyens colossaux pour le retrouver : plus de 450 agents, des hélicoptères, des drones et des unités canines sillonnent le terrain. Mais le bush, avec sa végétation dense et ses reliefs escarpés, complique la tâche. Freeman, qui connaît peut-être bien la zone, semble insaisissable. Cette traque, qui dure depuis près de deux semaines, tient le pays en haleine.

Une Récompense Record pour Briser le Silence

Face à l’absence de progrès, les autorités ont décidé de frapper fort. Une récompense d’un million de dollars australiens, soit environ 560 000 euros, a été annoncée pour toute information permettant de localiser Freeman. Selon l’inspecteur Dean Thomas, ce montant, inédit pour la police de Victoria, reflète la gravité du crime et l’urgence de neutraliser un individu jugé dangereux pour la société.

Cette somme reflète la gravité de ce crime violent et notre engagement à localiser Freeman dès que possible afin qu’il cesse de représenter un risque pour la population.

Inspecteur Dean Thomas

Ce type de récompense est rare en Australie, où les crimes violents impliquant des armes à feu sont peu fréquents. Elle vise à inciter d’éventuels témoins ou complices à briser le silence, dans une affaire où chaque jour qui passe augmente les risques pour la population.

Qui est Desmond Freeman ?

Desmond Freeman, âgé de 56 ans, n’est pas un criminel ordinaire. Décrit comme un adepte des théories du complot, il appartiendrait à la mouvance des citoyens souverains, un groupe qui rejette l’autorité de l’État et les lois en vigueur. Cette idéologie, née aux États-Unis dans les années 1970, s’est propagée en Australie, notamment via les réseaux sociaux comme Facebook. Les adeptes estiment souvent que l’État est une entité illégitime, parfois assimilée à une entreprise privée, et refusent de se soumettre à ses règles.

Freeman aurait exprimé à plusieurs reprises une haine viscérale envers les forces de l’ordre, ce qui pourrait expliquer la violence de sa réaction lors de la perquisition. Les autorités n’ont pas précisé la nature exacte de l’enquête qui a conduit les agents à son domicile, mais les victimes faisaient partie d’une unité spécialisée dans les crimes à caractère sexuel et pédophile. Cette information alimente les spéculations sur les motivations du suspect, sans toutefois apporter de certitude.

Un Contexte de Violence Rare

L’Australie est connue pour ses lois strictes sur les armes à feu, instaurées après la tragédie de 1996 en Tasmanie, où un tireur avait tué 35 personnes. Depuis, les armes automatiques et semi-automatiques sont interdites, et les incidents impliquant des officiers de police sont extrêmement rares. Le monument national dédié aux agents tués en service recense un seul décès par balle en 2023, ce qui rend l’affaire Freeman d’autant plus choquante.

Contexte Détails
Date de l’incident 26 août 2025
Lieu Porepunkah, Victoria
Victimes Neal Thompson (59 ans), Vadim De Waart (35 ans)
Récompense 1 million AUD (560 000 €)
Forces mobilisées Plus de 450 agents

Ce drame a ravivé le débat sur la sécurité des forces de l’ordre et la montée des mouvements extrémistes. Les citoyens souverains, bien que marginaux, gagnent en visibilité grâce à internet, où leurs idées se propagent dans des groupes en ligne. Ce phénomène, qui touche aussi d’autres pays comme la France, inquiète les autorités par son potentiel de radicalisation.

Une Famille au Cœur de l’Enquête

La femme de Freeman, Amalia, et leur fils adolescent ont été brièvement placés en garde à vue avant d’être relâchés. Amalia Freeman a publiquement appelé son mari à se rendre, un geste qui témoigne de la pression exercée sur la famille. Les enquêteurs n’excluent pas que Freeman puisse bénéficier d’une aide extérieure, bien qu’aucune preuve concrète ne corrobore cette hypothèse pour l’instant.

La police explore également la possibilité que Freeman ait succombé dans le bush, une zone où survivre sans ressources est un défi. Cependant, sa connaissance présumée du terrain et son armement lourd laissent craindre qu’il soit toujours en vie, tapi dans l’ombre.

Les Citoyens Souverains : Une Mouvance Controversée

Le mouvement des citoyens souverains intrigue autant qu’il inquiète. Apparu aux États-Unis, il repose sur l’idée que les lois gouvernementales n’ont pas d’autorité légitime sans le consentement des individus. En Australie, cette idéologie attire des personnes méfiantes envers les institutions, souvent alimentées par des théories conspirationnistes circulant en ligne.

En France, des cas similaires ont émergé. Par exemple, un individu affilié à ce mouvement a été condamné en avril 2025 à cinq mois de prison pour avoir refusé un contrôle de gendarmerie, arguant que l’État n’avait pas d’autorité sur lui. Ces incidents, bien que rares, soulignent la diffusion internationale de ces idées.

  • Origine : États-Unis, années 1970.
  • Idéologie : Refus de l’autorité étatique, perception de l’État comme une entité illégitime.
  • Diffusion : Réseaux sociaux, notamment Facebook.
  • Incidents : Refus de contrôles, actes de désobéissance civile.

Une Société Face à Ses Démons

Ce drame met en lumière des tensions profondes dans la société australienne, où la confiance envers les institutions est parfois ébranlée par des discours extrémistes. La mort de deux policiers, engagés dans une unité luttant contre des crimes graves, rappelle le danger auquel sont confrontés les agents au quotidien. La traque de Freeman, toujours en cours, symbolise un défi plus large : celui de contenir la montée des idéologies radicales dans un monde hyperconnecté.

Alors que la police intensifie ses efforts, la population reste suspendue aux développements de l’affaire. Freeman se rendra-t-il ? Est-il toujours en vie ? Chaque jour apporte son lot de questions, tandis que le bush australien garde jalousement ses secrets.

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