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Auguste Cadot Prolonge Jusqu’en 2028 à Montpellier : Un Signal Fort

À seulement 24 ans, Auguste Cadot vient de signer jusqu’en 2028 avec Montpellier. Un centre titulaire indiscutable cette saison… Mais pourquoi le MHR verrouille-t-il si tôt ses jeunes pépites ? La réponse risque de vous surprendre.

Quand un club du Top 14 décide de blinder un jeune joueur de 24 ans jusqu’en 2028, ce n’est jamais anodin. Lundi, Montpellier a officialisé la prolongation d’Auguste Cadot, son centre explosif arrivé il y a deux ans de Biarritz. Une nouvelle qui passe peut-être inaperçue aux yeux du grand public, mais qui résonne comme un coup de tonnerre dans le microcosme du rugby français.

Auguste Cadot, le pari gagnant du MHR

Arrivé en 2023 en provenance de Pro D2, Auguste Cadot n’a pas mis longtemps à s’imposer. 1,81 m, 92 kg, une pointe de vitesse impressionnante et surtout une lecture du jeu déjà très mature. Cette saison, il a démarré les dix journées de Top 14… et en a titularisé sept. Des statistiques qui parlent d’elles-mêmes pour un joueur censé être en phase d’adaptation au plus haut niveau.

Mais au-delà des chiffres, c’est surtout sa régularité qui impressionne. Titulaire indiscutable au poste de second centre ou d’ailier selon les besoins tactiques, il apporte une vraie menace permanente. Les défenses adverses savent désormais qu’il faut le surveiller de près.

Pourquoi prolonger si tôt ?

La question mérite d’être posée. Pourquoi verrouiller un joueur jusqu’en 2028 alors qu’il était encore sous contrat ? La réponse est simple : le marché des centres français de qualité est en train de s’effondrer. Entre les départs à l’étranger, les retraites et les blessures longues durées, les clubs du Top 14 se battent pour conserver leurs talents formés localement.

Montpellier l’a bien compris. Après Gabriel Ngandebe, Lenni Nouchi, Baptiste Erdocio ou encore Billy Vunipola, c’est la sixième prolongation majeure annoncée ces derniers mois. Le message est clair : le MHR veut construire sur la durée, avec un noyau dur de joueurs fidèles.

« On veut créer une identité forte, avec des garçons qui portent le maillot pendant longtemps »

Cette phrase, prononcée récemment par un membre du staff montpelliérain, prend tout son sens avec cette signature.

Le parcours d’un joueur discret mais efficace

Auguste Cadot n’a jamais fait la une des journaux. Pas de buzz sur les réseaux, pas de déclarations tapageuses. Juste du travail et des performances. Formé à Biarritz, il a connu la descente en Pro D2, les galères financières du club basque, puis la remontée. Cette expérience l’a forgé.

Quand il arrive à Montpellier à l’été 2023, beaucoup le voient comme un simple joker médical. Erreur. Très vite, il grappille du temps de jeu, puis s’installe durablement. Son association avec Jan Serfontein ou Geoffrey Doumayrou commence à faire mal aux défenses du Top 14.

Ses qualités ? Une excellente vision du jeu en second centre, des appuis dévastateurs près des rucks et surtout une capacité à créer des brèches pour ses partenaires. Le genre de joueur qui ne fait pas forcément les gros titres, mais que tous les entraîneurs rêvent d’avoir.

Un projet sportif qui prend forme

Cette prolongation s’inscrit dans une dynamique plus large. Depuis le retour de Patrice Collazo et la restructuration du staff, Montpellier semble avoir trouvé une direction claire. Finies les recrutements bling-bling à tout va, place à la stabilité et à la formation.

Les exemples sont nombreux :

  • Lenni Nouchi prolongé jusqu’en 2028
  • Gabriel Ngandebe jusqu’en 2027
  • Baptiste Erdocio, jeune talonneur, sécurisé sur la durée
  • Même Billy Vunipola, arrivé comme joker médical, a vu son bail prolongé

Tous ces joueurs ont un point commun : ils incarnent l’avenir du club. Et Auguste Cadot en fait clairement partie.

Que peut-on attendre de lui d’ici 2028 ?

À 24 ans, Auguste Cadot est encore loin de son prime. Les spécialistes s’accordent à dire qu’un centre atteint généralement sa maturité rugby vers 27-28 ans. Autant dire que Montpellier vient de s’offrir cinq années de progression avec un joueur qui pourrait devenir l’un des tous meilleurs à son poste en France.

Ses axes de progression ? Peut-être un peu plus de puissance dans les contacts et une meilleure régularité au plaquage défensif. Mais pour le reste, il coche déjà beaucoup de cases :

QualitéNiveau actuel
Lecture du jeuExcellent
Vitesse pureTrès bon
Jeu au piedEn progression
DéfenseCorrect
LeadershipÉmergent

Avec un contrat longue durée, il va pouvoir travailler sereinement sur ses points faibles, sans la pression des négociations annuelles.

Et le XV de France dans tout ça ?

La question brûle toutes les lèvres : Auguste Cadot peut-il prétendre à une sélection ? La réponse est oui… mais pas tout de suite. La concurrence est féroce au poste de centre avec des joueurs comme Fickou, Danty, Moefana, Gailleton ou Depoortere.

Cependant, avec une telle régularité en club et cinq années devant lui pour progresser, rien n’est impossible. Surtout si Montpellier retrouve le chemin des phases finales et que Cadot continue sur sa lancée.

Les sélectionneurs adorent les profils comme le sien : discret, travailleur, efficace. Le genre de joueur qui ne fait pas de vagues mais qui gagne des matchs.

Ce que cette prolongation dit du Top 14 actuel

Derrière cette simple annonce de prolongation, c’est tout un modèle économique qui est en train de changer. Les clubs français, confrontés à la fuite des talents vers le Japon ou l’Angleterre, n’ont plus le choix : ils doivent anticiper.

Prolonger un joueur de 24 ans jusqu’à ses 28 ans, c’est se donner les moyens de construire quelque chose. C’est aussi envoyer un message aux jeunes du centre de formation : à Montpellier, on peut faire carrière.

Et dans un Top 14 où les budgets se resserrent et où le salary cap devient de plus en plus contraignant, miser sur la stabilité plutôt que sur les stars mercenaires pourrait bien être la clé du succès des années à venir.

Auguste Cadot, avec son nouveau contrat jusqu’en 2028, incarne parfaitement cette nouvelle philosophie. Un joueur discret, mais qui pourrait bien devenir l’un des symboles de la renaissance montpelliéraine.

Le message est clair : à Montpellier, on ne construit plus pour demain. On construit pour après-demain.

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