Dans les prestigieux locaux flambant neufs du journal Le Monde, qui fête tout juste ses 80 ans d’existence, le malaise est palpable. Selon plusieurs témoignages, un climat délétère règnerait au sein de la rédaction, particulièrement sur la question sensible du traitement journalistique du conflit israélo-palestinien. Des journalistes évoquent des pressions, de l’autocensure, voire une véritable « omerta » sur le sujet.
L’ombre du militantisme plane sur la rédaction
Au cœur de cette polémique se trouve le cas de Benjamin Barthe, rédacteur en chef adjoint du service international, marié à une activiste palestinienne de premier plan. Une situation jugée problématique par certains de ses confrères, qui y voient un potentiel conflit d’intérêts mettant en péril l’indépendance et l’objectivité du journal sur ce sujet des plus sensibles.
Mais au-delà de ce cas particulier, c’est tout un climat de suspicion et de défiance qui semble s’être installé, plusieurs journalistes dénonçant une pression grandissante de la part de certains groupes militants pro-palestiniens. « Les gens ont peur, c’est l’omerta », confie ainsi sous couvert d’anonymat une journaliste de la rédaction.
Le spectre d’une dérive idéologique
Parmi les griefs exprimés en interne, le sentiment que la couverture du conflit serait de plus en plus orientée, cédant aux sirènes d’un certain militantisme au détriment de la rigueur journalistique. « C’est un journal où les gens se prétendent neutres. Donc quand ça explose, c’est dix fois plus violent », analyse un cadre de la rédaction.
Une dérive idéologique qui fait craindre à certains une remise en cause de l’ADN même du Monde, qui s’est historiquement construit comme un journal de référence attaché à l’objectivité et à l’indépendance éditoriale. Les débats internes particulièrement vifs autour de ces questions illustreraient les profondes divergences qui traversent la rédaction.
Vers une crise de confiance des lecteurs ?
Si la direction du journal se refuse pour l’heure à tout commentaire, l’ampleur des remous en interne fait craindre des répercussions sur l’image et la crédibilité du titre. Car au-delà de la rédaction, c’est bien la confiance des lecteurs qui pourrait être ébranlée par cette affaire.
Alors que la presse traverse une crise profonde et que la défiance envers les médias n’a jamais été aussi forte, ces révélations tombent au plus mal pour le quotidien qui marquait justement cette année son 80eme anniversaire. Reste à savoir si la Direction saura apaiser les tensions et réaffirmer son attachement à une information rigoureuse et équilibrée. L’enjeu n’est autre que de préserver l’âme du Monde.
La crédibilité et l’indépendance d’un journal sont ses biens les plus précieux. C’est un combat de tous les jours que de les préserver.
Hubert Beuve-Méry, fondateur du Monde
Face à cette crise, les regards sont plus que jamais tournés vers la Direction du journal. Saura-t-elle réaffirmer haut et fort les valeurs d’indépendance et d’objectivité qui ont fait la force et la réputation du Monde depuis 80 ans ? La réponse à cette question engagera non seulement l’avenir du titre, mais plus largement celui d’une certaine idée du journalisme.
Une dérive idéologique qui fait craindre à certains une remise en cause de l’ADN même du Monde, qui s’est historiquement construit comme un journal de référence attaché à l’objectivité et à l’indépendance éditoriale. Les débats internes particulièrement vifs autour de ces questions illustreraient les profondes divergences qui traversent la rédaction.
Vers une crise de confiance des lecteurs ?
Si la direction du journal se refuse pour l’heure à tout commentaire, l’ampleur des remous en interne fait craindre des répercussions sur l’image et la crédibilité du titre. Car au-delà de la rédaction, c’est bien la confiance des lecteurs qui pourrait être ébranlée par cette affaire.
Alors que la presse traverse une crise profonde et que la défiance envers les médias n’a jamais été aussi forte, ces révélations tombent au plus mal pour le quotidien qui marquait justement cette année son 80eme anniversaire. Reste à savoir si la Direction saura apaiser les tensions et réaffirmer son attachement à une information rigoureuse et équilibrée. L’enjeu n’est autre que de préserver l’âme du Monde.
La crédibilité et l’indépendance d’un journal sont ses biens les plus précieux. C’est un combat de tous les jours que de les préserver.
Hubert Beuve-Méry, fondateur du Monde
Face à cette crise, les regards sont plus que jamais tournés vers la Direction du journal. Saura-t-elle réaffirmer haut et fort les valeurs d’indépendance et d’objectivité qui ont fait la force et la réputation du Monde depuis 80 ans ? La réponse à cette question engagera non seulement l’avenir du titre, mais plus largement celui d’une certaine idée du journalisme.