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Attentat, stigmatisation musulmane : un député LFI crée la polémique

Scandale : le jour de l'anniversaire d'un attentat islamiste meurtrier, un député LFI choque en affirmant que les musulmans sont les premières victimes du terrorisme. Découvrez la polémique qui enflamme la classe politique...

C’est une déclaration qui passe mal en ce jour de commémoration. Alors que la France se souvient de l’attentat islamiste qui a coûté la vie à Dominique Bernard il y a un an, le député La France Insoumise Antoine Léaument a créé la polémique en affirmant sur Twitter que “les premières victimes des actes terroristes sont les musulmans qui sont honteusement visés et stigmatisés”. Des propos qui ont immédiatement suscité un tollé sur les réseaux sociaux et au sein de la classe politique.

L’indignation face à des propos jugés “indécents”

De nombreuses personnalités politiques, de droite comme de gauche, se sont indignées des propos tenus par le jeune député LFI-NFP, les qualifiant d'”indécents”, “choquants” voire “insultants” pour la mémoire des victimes de l’attentat. Beaucoup lui reprochent de minimiser la souffrance des familles endeuillées et de faire preuve d’angélisme face à la menace islamiste.

Honte à vous M. Léaument ! En ce jour de recueillement, vous préférez défendre les terroristes plutôt que les victimes. Vos propos sont abjects.

– s’est emporté un député LR sur Twitter

Du côté de la majorité présidentielle, si les critiques sont plus mesurées dans la forme, le fond du message reste le même. Plusieurs députés Renaissance ont rappelé que “rien ne peut justifier le terrorisme” et que “l’urgence est de combattre l’idéologie islamiste, pas de lui trouver des excuses”.

LFI dénonce un “procès en islamo-gauchisme”

Face à la bronca, Antoine Léaument a tenté de clarifier sa pensée, dénonçant un “procès en islamo-gauchisme” qui lui serait intenté. Il a affirmé condamner “sans ambiguïté le terrorisme sous toutes ses formes”, mais a maintenu que les amalgames envers les musulmans “font le lit de l’islamophobie” et servent in fine “les intérêts des terroristes qui cherchent à fracturer notre société”.

Pointer du doigt la stigmatisation des musulmans, ce n’est en rien excuser le terrorisme, c’est vouloir une société unie et apaisée.

– s’est-il justifié

Le député a reçu le soutien de plusieurs cadres de La France Insoumise, à commencer par son président Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier a dénoncé “une polémique stérile” visant selon lui à “discréditer la gauche sur les questions de sécurité”. Il a appelé à “ne pas tomber dans le piège de la division et rester unis face à la barbarie terroriste”.

L’exécutif appelle au “rassemblement” et à “l’unité”

Interpellé sur cette polémique, le gouvernement a botté en touche, refusant de “commenter des propos sortis de leur contexte”. La Première ministre a simplement appelé au “rassemblement de tous les Français en cette journée de commémoration” et a promis que “l’État sera toujours inflexible dans la lutte contre le terrorisme”.

Mais en coulisses, certains ministres ne cachent pas leur agacement face à ce qu’ils perçoivent comme une “maladresse” de la part d’Antoine Léaument. Selon une source proche de l’exécutif, “remuer le débat sur l’islamophobie le jour d’un hommage aux victimes du terrorisme, ce n’est ni fin, ni responsable politiquement”.

Cette polémique, bien qu’elle soit partie d’un simple tweet, illustre une fois de plus les tensions et les clivages profonds qui traversent la société française sur les questions d’islamisme, de laïcité et de “vivre-ensemble”. Des sujets hautement inflammables sur lesquels le consensus politique semble introuvable malgré les appels récurrents à “l’unité nationale” face à la menace terroriste. Et le débat ne fait sans doute que commencer…

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