ActualitésInternational

Attentat du Drakkar à Beyrouth en 1983 : Le Douloureux Souvenir

Le 23 octobre 1983, l'attentat du Drakkar à Beyrouth coûtait la vie à 58 parachutistes français. 40 ans après, entre émotions et questionnements, la France se souvient de ses soldats tombés en mission de paix au Liban. Un drame qui a durablement marqué...

23 octobre 1983. Cette date reste à jamais gravée dans la mémoire collective française. Ce jour-là, à Beyrouth, deux attentats-suicides d’une violence inouïe frappent les forces multinationales de maintien de la paix, faisant 241 victimes américaines et 58 parachutistes français. Le bâtiment Drakkar, qui abritait le contingent tricolore, est soufflé par l’explosion d’un camion piégé. Un drame national qui a durablement marqué les relations franco-libanaises.

Le Liban, théâtre d’un conflit complexe

Pour comprendre le contexte de cet attentat, il faut remonter quelques années en arrière. Depuis 1975, le Liban est plongé dans une sanglante guerre civile opposant diverses factions politiques et religieuses. En 1982, Israël envahit le pays du Cèdre pour en chasser l’OLP de Yasser Arafat. C’est dans ce contexte explosif que la France, les États-Unis, l’Italie et le Royaume-Uni déploient des forces au sein d’une Force Multinationale de Sécurité à Beyrouth (FMSB).

Leur mission : sécuriser la capitale libanaise et permettre le retrait des combattants palestiniens et syriens. Mais rapidement, la présence occidentale suscite l’hostilité de certains groupes locaux, dont le Hezbollah pro-iranien tout juste créé. Et le 23 octobre 1983, c’est le drame.

L’horreur, et après ?

Sitôt l’effroi et la sidération passés, les questions fusent. Qui est responsable de ce carnage sans précédent contre des soldats de la paix ? Très vite, les soupçons se portent sur le Hezbollah, mais sans preuve tangible. L’enquête patine, les familles des victimes réclament justice et vérité.

Ils sont morts pour la France, dans une guerre qui n’était pas la leur.

Un proche d’une victime

Quelques mois plus tard, les troupes françaises et américaines quittent le Liban, laissant un pays plus que jamais divisé. Les relations franco-libanaises sont durablement affectées, même si la France demeure un acteur engagé auprès de son ami libanais.

Quarante ans après, honorer et se souvenir

Quatre décennies ont passé, mais la blessure reste vive. Chaque 23 octobre, la France rend hommage à ses 58 parachutistes tombés sous le soleil de Beyrouth. Des cérémonies sobres et émouvantes, pour ne pas oublier ces jeunes hommes partis en mission de paix et fauchés par la haine.

Au Liban aussi, on se souvient. De cette époque troublée où le pays, déchiré par la guerre civile, basculait dans le chaos. De ces attentats qui ont encore un peu plus plongé la région dans la violence. Mais aussi du sacrifice de ces soldats étrangers venus aider un pays ami.

Aujourd’hui, alors que le Liban traverse une nouvelle période de turbulences, le souvenir du Drakkar résonne d’un écho particulier. Comme un rappel des cicatrices du passé et de la fragilité de la paix. Mais aussi comme un appel à l’amitié entre les peuples, par-delà les tragédies.

Car n’oublier ni les victimes, ni les leçons du passé, c’est déjà bâtir un avenir plus apaisé. C’est tout le sens de cet hommage, 40 ans après ce matin d’octobre qui fit basculer tant de destins.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.