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Attentat de Magdebourg : Le Suspect Mécontent du Traitement des Réfugiés

Un attentat meurtrier à la voiture-bélier a fait 5 morts et des dizaines de blessés graves vendredi soir sur un marché de Noël à Magdebourg. Les autorités ont arrêté le suspect, un médecin saoudien, qui aurait agi par mécontentement envers le traitement des réfugiés d'Arabie saoudite en Allemagne...

Le choc et la consternation règnent en Allemagne au lendemain de l’attentat meurtrier perpétré vendredi soir sur un marché de Noël de la ville de Magdebourg. Selon les premiers éléments de l’enquête, le suspect, un médecin saoudien de 50 ans, aurait agi par mécontentement envers le traitement réservé aux réfugiés d’Arabie saoudite dans le pays.

Un bilan lourd et des dizaines de blessés graves

Vers 19h vendredi soir, une puissante voiture a soudainement foncé dans les allées du marché de Noël, fauchant sur son passage les nombreux visiteurs venus profiter de l’ambiance festive. Le véhicule a parcouru près de 400 mètres, semant la mort et la désolation.

Parmi les 5 personnes décédées figure tragiquement un enfant de 9 ans. Une quarantaine d’autres victimes sont dans un état très préoccupant, laissant craindre une aggravation du bilan dans les prochains jours.

Un suspect mécontent du sort des réfugiés saoudiens

L’auteur présumé de cet acte barbare est un médecin saoudien de 50 ans, arrivé en Allemagne en 2006. Lors de ses premières auditions, il aurait expliqué son geste par son mécontentement face à la manière dont sont traités les réfugiés de son pays en Allemagne.

En août dernier, le suspect avait publié sur les réseaux sociaux des messages accusant l’Allemagne de « crimes contre les réfugiés saoudiens » et « d’obstruction à la justice ». Il se disait alors prêt à agir peu importe la quantité de preuves apportées.

Il semble que le crime pourrait avoir comme arrière-plan un mécontentement à l’égard de la manière dont les réfugiés d’Arabie saoudite sont traités en Allemagne.

Horst Walter Nopens, procureur.

Un « islamophobe » qui a agi seul selon les autorités

La ministre de l’Intérieur Nancy Faeser a qualifié le suspect « d’islamophobe », une accusation grave dans un pays confronté à la montée de l’extrême-droite et des discours de haine anti-musulmans ces dernières années.

Les enquêteurs ont confirmé que l’homme avait agi seul, écartant à ce stade la piste d’un réseau organisé. Le parquet envisage de requérir son placement en détention provisoire pour 5 chefs de meurtres et 205 tentatives de meurtre.

Le chancelier Olaf Scholz et plusieurs de ses ministres se sont rendus sur les lieux du drame samedi pour se recueillir et apporter leur soutien aux familles des victimes. Le chef du gouvernement a promis que toute la lumière serait faite sur cet acte et ses motivations.

L’Allemagne face au défi de l’intégration des réfugiés

Cette attaque meurtrière relance le débat sur la politique d’accueil des réfugiés en Allemagne. Depuis 2015 et la crise migratoire, le pays a ouvert largement ses portes, accueillant plus d’un million de demandeurs d’asile, principalement syriens, irakiens et afghans.

Malgré des efforts importants en matière d’intégration via des cours de langue, des formations et un accès facilité au marché du travail, de nombreux réfugiés peinent encore à trouver leur place dans la société allemande. Les difficultés administratives, les discriminations et la précarité restent le lot quotidien de beaucoup d’entre eux.

Ce drame risque de compliquer encore un peu plus leur situation et d’attiser les tensions, dans un contexte de poussée de l’extrême-droite et des mouvements anti-immigration comme PEGIDA ou l’AfD. Le gouvernement va devoir redoubler d’efforts pour maintenir la cohésion sociale du pays.

Un deuil national et de nombreuses questions

En signe d’hommage aux victimes, les drapeaux seront mis en berne sur les bâtiments officiels pour une période de 3 jours. Une grande marche silencieuse est prévue lundi à Magdebourg.

Au delà de l’émotion et du choc, de nombreuses questions restent en suspens : Comment un tel acte a-t-il pu se produire ? Les signes avant-coureurs du passage à l’acte du suspect ont-ils été négligés ? Y-a-t-il eu des failles dans le suivi de cet homme par les autorités ?

L’enquête qui ne fait que commencer devra faire toute la lumière sur ce drame et en tirer les leçons afin qu’une telle tragédie ne puisse se reproduire. C’est une question de sécurité nationale mais aussi de cohésion sociale pour l’Allemagne et l’ensemble de l’Europe, confrontées au défi historique des migrations et du vivre-ensemble.

Le chancelier Olaf Scholz et plusieurs de ses ministres se sont rendus sur les lieux du drame samedi pour se recueillir et apporter leur soutien aux familles des victimes. Le chef du gouvernement a promis que toute la lumière serait faite sur cet acte et ses motivations.

L’Allemagne face au défi de l’intégration des réfugiés

Cette attaque meurtrière relance le débat sur la politique d’accueil des réfugiés en Allemagne. Depuis 2015 et la crise migratoire, le pays a ouvert largement ses portes, accueillant plus d’un million de demandeurs d’asile, principalement syriens, irakiens et afghans.

Malgré des efforts importants en matière d’intégration via des cours de langue, des formations et un accès facilité au marché du travail, de nombreux réfugiés peinent encore à trouver leur place dans la société allemande. Les difficultés administratives, les discriminations et la précarité restent le lot quotidien de beaucoup d’entre eux.

Ce drame risque de compliquer encore un peu plus leur situation et d’attiser les tensions, dans un contexte de poussée de l’extrême-droite et des mouvements anti-immigration comme PEGIDA ou l’AfD. Le gouvernement va devoir redoubler d’efforts pour maintenir la cohésion sociale du pays.

Un deuil national et de nombreuses questions

En signe d’hommage aux victimes, les drapeaux seront mis en berne sur les bâtiments officiels pour une période de 3 jours. Une grande marche silencieuse est prévue lundi à Magdebourg.

Au delà de l’émotion et du choc, de nombreuses questions restent en suspens : Comment un tel acte a-t-il pu se produire ? Les signes avant-coureurs du passage à l’acte du suspect ont-ils été négligés ? Y-a-t-il eu des failles dans le suivi de cet homme par les autorités ?

L’enquête qui ne fait que commencer devra faire toute la lumière sur ce drame et en tirer les leçons afin qu’une telle tragédie ne puisse se reproduire. C’est une question de sécurité nationale mais aussi de cohésion sociale pour l’Allemagne et l’ensemble de l’Europe, confrontées au défi historique des migrations et du vivre-ensemble.

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