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Attentat de Charlie Hebdo : Un Accusé Nie Être Terroriste

Zaheer Mahmood, l'homme qui a attaqué à la feuille de boucher deux personnes devant les ex-locaux de Charlie Hebdo en 2020, nie être un « terroriste ». Son procès révèle un homme sous l'emprise d'un imam radical pakistanais, mais il exprime des regrets. La justice déterminera sa réelle motivation...

Plus de cinq ans après l’effroyable attentat contre Charlie Hebdo, l’un des hommes impliqués dans une violente attaque au hachoir devant les anciens locaux du journal satirique refuse l’appellation de « terroriste ». Zaheer Mahmood, un ressortissant pakistanais de 29 ans, est accusé de tentatives d’assassinats et de participation à une association de malfaiteurs terroriste pour cette agression survenue en septembre 2020.

Un homme sous influence, mais des regrets

Lors de son procès devant la cour d’assises spéciale des mineurs de Paris, Zaheer Mahmood s’est exprimé dans un français hésitant ou en ourdou. S’il a exprimé des regrets envers ses victimes, il n’a pas totalement éclairci ses motivations. L’enquête a révélé qu’à l’époque des faits, il était sous l’emprise de l’imam Khadim Hussain Rizvi, fondateur d’un parti islamiste radical au Pakistan prônant la peine de mort par décapitation pour les « blasphémateurs ».

Je lis le Coran en arabe mais je ne le comprends pas.

Zaheer Mahmood lors de son procès

C’est en prison qu’un imam français lui aurait appris que le Coran n’appelait pas au meurtre. Zaheer Mahmood semble exprimer des regrets non pas tant pour son acte, mais pour ne pas avoir visé les « bonnes » personnes. En effet, il pensait s’attaquer à des salariés de Charlie Hebdo, ignorant que la rédaction avait déménagé après les attentats de 2015.

Deux victimes grièvement blessées

Ses coups de hachoir ont en réalité grièvement blessé une jeune femme de 28 ans et un homme de 32 ans, employés de l’agence de presse Premières Lignes, qui se trouvaient par hasard devant le bâtiment pour fumer une cigarette. Ils garderont des séquelles à vie de cette sauvage agression.

Zaheer Mahmood explique avoir fait plusieurs tentatives de suicide en détention, dont certaines « mises en scène » selon la cour. Lors de l’une d’elles, il a écrit sur le mur de sa cellule : « Vive Mohammad – Je suis pas terroriste », comme pour nier sa responsabilité.

Un chemin semé d’indices

Pourtant, plusieurs éléments accablants pèsent contre lui. Originaire de la même région rurale du Pendjab que ses cinq coaccusés, Zaheer Mahmood est arrivé clandestinement en France en 2018, attiré comme beaucoup par l’espoir d’une vie meilleure. Mais son parcours va rapidement prendre une tournure radicale.

Dès juin 2020, soit trois mois avant l’attaque de Charlie Hebdo, il est impliqué dans une rixe entre ressortissants pakistanais gare du Nord à Paris. Il était déjà armé d’un hachoir. Coïncidence troublante ou signe annonciateur de la violence à venir ?

Une colère attisée par la republication des caricatures

C’est la republication par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet en septembre 2020, point de départ d’une vague de haine contre la France dans plusieurs pays musulmans dont le Pakistan, qui semble avoir mis le feu aux poudres. Zaheer Mahmood, décrit comme « sensible » et « susceptible », se serait laissé envahir par la colère, une rage destructrice alimentée par les prêches incendiaires de l’imam Rizvi, auxquels il vouait une admiration sans bornes.

Mais peut-on réduire son geste à un « coup de folie » sous l’emprise d’une idéologie mortifère ? Ou s’agit-il d’un acte terroriste prémédité, fruit d’une lente radicalisation ? C’est tout l’enjeu de ce procès, qui devra démêler les zones d’ombre et faire la lumière sur les réelles motivations de Zaheer Mahmood.

Un lourd passé de violences comme circonstance atténuante ?

La défense tentera sans doute de s’appuyer sur le lourd passé de Zaheer Mahmood, marqué par les violences, pour atténuer sa responsabilité. Jeune adolescent au Pakistan, il aurait été témoin de l’assassinat d’un de ses oncles. Un traumatisme originel qui a pu fragiliser sa personnalité et le rendre plus réceptif à un discours radical.

Mais ces circonstances suffisent-elles à expliquer, et encore moins excuser, un tel déchaînement de violence aveugle au cœur de Paris ? Rien n’est moins sûr. Car au-delà de l’histoire individuelle de Zaheer Mahmood, c’est la question de la radicalisation express et du passage à l’acte terroriste qui est posée.

Charlie Hebdo, cible récurrente

Surtout, impossible d’occulter le contexte plus large : Charlie Hebdo reste une cible privilégiée des islamistes depuis la publication des caricatures de Mahomet. L’attaque de 2020 n’était que le dernier avatar d’une haine tenace qui ne s’éteindra pas de sitôt, malgré le lourd tribut payé par l’hebdomadaire satirique.

Cinq ans après le traumatisme de l’attentat, la menace pèse toujours sur Charlie Hebdo et la liberté d’expression.

Analyse d’un expert du terrorisme

Zaheer Mahmood n’est qu’un des visages de cette hydre islamiste qui renaît sans cesse, un soldat fanatisé prêt à tuer au nom d’une idéologie mortifère. Son procès n’est qu’une étape dans le long combat contre le terrorisme et l’intolérance.

La justice devra trancher, déterminer le degré de responsabilité de cet homme apparemment écartelé entre regrets et radicalité. Mais une chose est sûre : chaque attaque contre Charlie Hebdo, c’est une attaque contre nos valeurs démocratiques, contre le droit inaliénable à la liberté d’expression. Un droit pour lequel certains ont payé le prix du sang, et qu’il nous appartient de défendre avec la plus grande fermeté.

L’issue de ce procès sera suivie avec attention. Au-delà du cas individuel de Zaheer Mahmood, c’est notre détermination collective à faire front contre l’obscurantisme et la terreur qui est en jeu. Charlie Hebdo reste debout, avec ses crayon acérés comme étendards de la liberté. Et ça, aucun fanatique ne pourra le hacher menu.

C’est en prison qu’un imam français lui aurait appris que le Coran n’appelait pas au meurtre. Zaheer Mahmood semble exprimer des regrets non pas tant pour son acte, mais pour ne pas avoir visé les « bonnes » personnes. En effet, il pensait s’attaquer à des salariés de Charlie Hebdo, ignorant que la rédaction avait déménagé après les attentats de 2015.

Deux victimes grièvement blessées

Ses coups de hachoir ont en réalité grièvement blessé une jeune femme de 28 ans et un homme de 32 ans, employés de l’agence de presse Premières Lignes, qui se trouvaient par hasard devant le bâtiment pour fumer une cigarette. Ils garderont des séquelles à vie de cette sauvage agression.

Zaheer Mahmood explique avoir fait plusieurs tentatives de suicide en détention, dont certaines « mises en scène » selon la cour. Lors de l’une d’elles, il a écrit sur le mur de sa cellule : « Vive Mohammad – Je suis pas terroriste », comme pour nier sa responsabilité.

Un chemin semé d’indices

Pourtant, plusieurs éléments accablants pèsent contre lui. Originaire de la même région rurale du Pendjab que ses cinq coaccusés, Zaheer Mahmood est arrivé clandestinement en France en 2018, attiré comme beaucoup par l’espoir d’une vie meilleure. Mais son parcours va rapidement prendre une tournure radicale.

Dès juin 2020, soit trois mois avant l’attaque de Charlie Hebdo, il est impliqué dans une rixe entre ressortissants pakistanais gare du Nord à Paris. Il était déjà armé d’un hachoir. Coïncidence troublante ou signe annonciateur de la violence à venir ?

Une colère attisée par la republication des caricatures

C’est la republication par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet en septembre 2020, point de départ d’une vague de haine contre la France dans plusieurs pays musulmans dont le Pakistan, qui semble avoir mis le feu aux poudres. Zaheer Mahmood, décrit comme « sensible » et « susceptible », se serait laissé envahir par la colère, une rage destructrice alimentée par les prêches incendiaires de l’imam Rizvi, auxquels il vouait une admiration sans bornes.

Mais peut-on réduire son geste à un « coup de folie » sous l’emprise d’une idéologie mortifère ? Ou s’agit-il d’un acte terroriste prémédité, fruit d’une lente radicalisation ? C’est tout l’enjeu de ce procès, qui devra démêler les zones d’ombre et faire la lumière sur les réelles motivations de Zaheer Mahmood.

Un lourd passé de violences comme circonstance atténuante ?

La défense tentera sans doute de s’appuyer sur le lourd passé de Zaheer Mahmood, marqué par les violences, pour atténuer sa responsabilité. Jeune adolescent au Pakistan, il aurait été témoin de l’assassinat d’un de ses oncles. Un traumatisme originel qui a pu fragiliser sa personnalité et le rendre plus réceptif à un discours radical.

Mais ces circonstances suffisent-elles à expliquer, et encore moins excuser, un tel déchaînement de violence aveugle au cœur de Paris ? Rien n’est moins sûr. Car au-delà de l’histoire individuelle de Zaheer Mahmood, c’est la question de la radicalisation express et du passage à l’acte terroriste qui est posée.

Charlie Hebdo, cible récurrente

Surtout, impossible d’occulter le contexte plus large : Charlie Hebdo reste une cible privilégiée des islamistes depuis la publication des caricatures de Mahomet. L’attaque de 2020 n’était que le dernier avatar d’une haine tenace qui ne s’éteindra pas de sitôt, malgré le lourd tribut payé par l’hebdomadaire satirique.

Cinq ans après le traumatisme de l’attentat, la menace pèse toujours sur Charlie Hebdo et la liberté d’expression.

Analyse d’un expert du terrorisme

Zaheer Mahmood n’est qu’un des visages de cette hydre islamiste qui renaît sans cesse, un soldat fanatisé prêt à tuer au nom d’une idéologie mortifère. Son procès n’est qu’une étape dans le long combat contre le terrorisme et l’intolérance.

La justice devra trancher, déterminer le degré de responsabilité de cet homme apparemment écartelé entre regrets et radicalité. Mais une chose est sûre : chaque attaque contre Charlie Hebdo, c’est une attaque contre nos valeurs démocratiques, contre le droit inaliénable à la liberté d’expression. Un droit pour lequel certains ont payé le prix du sang, et qu’il nous appartient de défendre avec la plus grande fermeté.

L’issue de ce procès sera suivie avec attention. Au-delà du cas individuel de Zaheer Mahmood, c’est notre détermination collective à faire front contre l’obscurantisme et la terreur qui est en jeu. Charlie Hebdo reste debout, avec ses crayon acérés comme étendards de la liberté. Et ça, aucun fanatique ne pourra le hacher menu.

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