En ce premier jour de l’année 2025, les habitants de Kiev ont été tirés de leur sommeil par une nouvelle vague d’attaques russes. D’après des sources proches du dossier, pas moins de 111 drones auraient été lancés par Moscou sur l’Ukraine, visant tout particulièrement le cœur battant de la capitale. Un bilan provisoire fait état d’au moins un mort et sept blessés, parmi lesquels figureraient deux femmes enceintes.
Le centre historique de Kiev touché de plein fouet
C’est dans le quartier de Petchersk, joyau du patrimoine kiévien, qu’un drone russe a semé la mort et la désolation. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’engin piégé se serait écrasé sur un immeuble résidentiel et un bâtiment administratif, déclenchant un violent incendie. La victime décédée se trouvait dans ce secteur au moment du drame.
Mais le macabre décompte ne s’arrête pas là. Sept autres personnes, dont deux femmes attendant un enfant, ont été grièvement blessées et hospitalisées en urgence. Un tragique bilan qui vient alourdir encore un peu plus le tribut payé par les civils ukrainiens depuis le début de l’invasion russe.
La défense antiaérienne sur le qui-vive
Face à ce déluge de feu, la défense antiaérienne ukrainienne assure avoir abattu 63 des 111 drones envoyés par la Russie. Des appareils de conception iranienne pour la plupart, dont les débris enflammés seraient à l’origine de plusieurs départs de feu dans la capitale et sa périphérie.
Malgré la riposte, des dizaines de drones ont réussi à passer entre les mailles du filet, semant la terreur et la destruction aux quatre coins du pays. Du nord-est au sud-est en passant par le sud, aucune région n’a été épargnée par cette nouvelle démonstration de force du Kremlin.
Zelensky appelle à des négociations, Poutine promet l’enfer
Quelques heures avant ce déchaînement de violence, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait pourtant affiché sa volonté d’ouvrir des négociations de paix en 2025. Dans ses vœux à la nation, il avait promis de se battre « sur le champ de bataille » mais aussi et surtout « à la table des négociations » pour enfin tourner la page de ce conflit sanglant.
Une main tendue à laquelle Vladimir Poutine a répondu par la menace. Dans son traditionnel discours du Nouvel An, le maître du Kremlin avait juré de frapper le centre de Kiev en représailles à l’utilisation par l’Ukraine d’armes longue portée fournies par les Occidentaux. Et de promettre de nouvelles « destructions » dans les prochaines semaines.
Jusqu’où ira l’escalade ?
En s’acharnant ainsi sur la population civile, la Russie franchit un nouveau palier dans l’horreur et le cynisme. Moscou semble plus que jamais déterminée à soumettre l’Ukraine par la terreur, quitte à s’enfoncer dans une spirale sans fin. Et ce au mépris du droit international et des appels à la retenue de la communauté internationale.
Face à cette brutalité, Kiev parviendra-t-elle à imposer la voie du dialogue ? Ou assistera-t-on en 2025 à une nouvelle escalade meurtrière ? Une chose est sûre : sans un sursaut des consciences et une pression accrue sur le Kremlin, la paix s’éloigne chaque jour un peu plus. Et avec elle l’espoir d’un avenir meilleur pour les peuples ukrainien et russe.