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Attaque meurtrière en Oromia : Une cinquantaine de morts, selon une enquête

Une attaque sanglante fait environ 50 morts en Oromia, région la plus peuplée d'Ethiopie. La Commission des droits humains ouvre une enquête sur ce drame attribué à un groupe rebelle. Les détails glaçants de cette embuscade meurtrière qui...

La région d’Oromia en Ethiopie est une fois de plus le théâtre de violences meurtrières. Selon une source officielle, une embuscade menée par un groupe rebelle aurait fait près de 50 morts le 31 octobre dernier, dont un responsable local. La Commission éthiopienne des droits humains (EHRC) a annoncé avoir ouvert une enquête sur ce drame.

Un conflit meurtrier qui s’enlise

Depuis 2018, les forces gouvernementales affrontent dans la région l’Armée de libération oromo (OLA), un groupe rebelle classé comme “organisation terroriste” par les autorités. L’OLA affirme lutter pour les droits de la population locale, estimée à environ 40 millions d’habitants, ce qui fait d’Oromia la région la plus peuplée du pays.

Malgré une montée en puissance ces dernières années, avec des effectifs passés de quelques milliers à beaucoup plus aujourd’hui selon les observateurs, l’OLA ne semble pas en mesure de renverser le pouvoir central. Cependant, avec la capitale fédérale Addis-Abeba encerclée par l’Oromia, la situation reste très tendue et volatile.

Une attaque sanglante parmi tant d’autres

Le 31 octobre, c’est dans le district de Nord Shewa qu’une embuscade attribuée à l’OLA a fait 48 victimes selon un premier bilan, parmi lesquelles un responsable local. D’après Ato Badassa de l’EHRC, des personnes auraient également été kidnappées lors de cette attaque, une information qui reste à confirmer.

Cette nouvelle attaque illustre une fois de plus la situation catastrophique qui prévaut dans de nombreuses zones de l’Ethiopie. Outre le conflit en Oromia, une guerre meurtrière entre le gouvernement fédéral et les autorités de la région du Tigré a ravagé le nord du pays pendant deux ans, avant qu’un accord de paix ne soit trouvé en novembre 2022.

L’Ethiopie à feu et à sang

Mais les violences perdurent dans le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, avec ses 120 millions d’habitants. En plus de l’Oromia, la région Amhara est depuis plus d’un an le théâtre d’affrontements entre les forces fédérales et les milices populaires “Fano”. Un casse-tête sécuritaire, politique et humain pour le gouvernement éthiopien.

Selon une source proche du dossier, “la situation est très volatile en ce moment” dans certaines zones de l’Oromia où a eu lieu l’attaque meurtrière.

Alors que l’enquête de l’EHRC ne fait que commencer, il est à craindre que le bilan ne s’alourdisse encore dans les prochains jours. La communauté internationale, qui a salué les récents efforts de paix en Ethiopie, pourrait une nouvelle fois faire entendre sa voix pour condamner ces violences et appeler toutes les parties au dialogue, seule issue possible au conflit.

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