Lundi soir, les voyageurs de la gare de l’Est à Paris ont été témoins d’une scène d’une rare violence. Vers 22h30, un homme s’est approché par derrière d’un groupe de militaires de l’opération Sentinelle qui patrouillait dans la gare, avant de porter un coup de couteau à l’un d’entre eux, le blessant à l’épaule. Fort heureusement, le pronostic vital du soldat n’est pas engagé.
L’assaillant rapidement interpellé
Grâce à l’intervention rapide des forces de l’ordre, appuyées par la vidéosurveillance de la gare, l’agresseur a pu être interpellé quelques minutes seulement après les faits. Il s’agit d’un homme de 40 ans, né à Kinshasa au Congo mais de nationalité française. Ses motivations restent pour l’heure inconnues, même s’il aurait déclaré lors de son arrestation avoir agi car « des militaires tuent des gens dans son pays ».
Un profil inquiétant
L’assaillant n’en est malheureusement pas à son coup d’essai. Déjà connu des services de police, il avait été interpellé en janvier 2018 pour le meurtre d’un jeune homme en gare de Châtelet-Les-Halles. Mais il avait finalement été déclaré pénalement irresponsable en raison de troubles psychiatriques. Un profil qui soulève à nouveau la question de la prise en charge des personnes souffrant de pathologies mentales.
Les militaires de l’opération Sentinelle paient un lourd tribut dans la lutte contre le terrorisme et les agressions sur notre sol. Nous leur devons soutien et protection.
– Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur
La sécurité des gares en question
Cette attaque remet une nouvelle fois en lumière les problèmes de sécurité dans les grandes gares parisiennes. Malgré la présence des militaires Sentinelle et le déploiement de moyens technologiques comme la vidéosurveillance, les actes de violence gratuite restent trop fréquents. Pourtant essentiels à la vie de millions de Franciliens, ces lieux de transit majeurs nécessitent une sécurisation accrue et pérenne.
Pour approfondir :
- L’opération Sentinelle en chiffres : plus de 7000 soldats mobilisés
- Les troubles psychiques, grand oublié de la politique de santé ?
- Sécurité dans les transports : les initiatives des pays voisins
Cet événement tragique est malheureusement le énième épisode d’une longue série d’agressions visant nos forces de sécurité. Il appelle des réponses fermes, aussi bien sécuritaires que médico-sociales, pour endiguer un fléau qui menace le fonctionnement même de notre société. Car derrière l’uniforme se cachent des femmes et des hommes qui méritent notre respect et notre protection inconditionnels.
