Un drame s’est noué ce jeudi en fin de journée dans un immeuble de Lucé, paisible commune d’Eure-et-Loir. Selon nos informations, deux personnes ont été sauvagement agressées au couteau sur le palier de leur appartement. Les victimes, une mère de 67 ans et son fils âgé de 42 ans, ont été touchées respectivement au ventre et au thorax. Leurs jours sont en danger.
Une scène d’horreur sur un palier d’immeuble
D’après les premiers éléments de l’enquête, les faits se sont déroulés vers 17h lorsque le suspect, un homme de 38 ans, s’est présenté devant la porte de l’appartement occupé par les victimes. Pour une raison encore inconnue, une altercation a éclaté. Le ton est rapidement monté.
C’est alors que le drame s’est produit : le suspect a sorti un couteau de cuisine d’une quinzaine de centimètres et a frappé la mère de famille qui venait d’ouvrir la porte, la blessant grièvement au ventre. Son fils, probablement alerté par les cris, est arrivé à son secours mais a été poignardé à son tour au niveau du thorax.
Les victimes entre la vie et la mort
Alertés par des voisins, les secours sont rapidement arrivés sur place et ont pris en charge les victimes baignant dans leur sang. Elles ont été transportées en urgence absolue au centre hospitalier de Chartres. Selon une source médicale, leur état serait jugé « extrêmement préoccupant » et leur pronostic vital engagé. Les deux blessés luttent actuellement pour survivre.
L’agresseur présumé interpellé mais jugé « mentalement perturbé »
De son côté, l’auteur présumé des coups de couteau a pu être appréhendé sans heurt à son domicile, situé dans un immeuble mitoyen. Mais, de source proche de l’enquête, il se serait montré « confus et incohérent » lors de son interpellation, ne donnant aucune explication sur son passage à l’acte d’une violence inouïe.
Placé en garde à vue, son état mental a rapidement été jugé incompatible avec la mesure par un médecin requis par les enquêteurs. Le mis en cause a donc été hospitalisé sous contrainte au sein de l’unité psychiatrique du département.
Un suspect au lourd passé judiciaire
L’agresseur présumé, de nationalité marocaine, réside en France sous le couvert d’une autorisation provisoire de séjour depuis l’expiration de son titre de séjour en octobre dernier. Il est loin d’être inconnu de la justice française, cumulant de nombreuses mentions à son casier judiciaire :
- Avril 2005 : condamnation pour trafic de stupéfiants
- Février 2011 : condamnation pour violences et port d’arme
- Juin 2023 : condamnation pour rébellion
- Septembre 2022 : déclaré pénalement irresponsable dans une affaire de violences aggravées
Concernant ce dernier épisode, le parquet avait alors requis son hospitalisation sous contrainte au sein d’un établissement spécialisé. Les circonstances exactes dans lesquelles il a pu se retrouver libre à Lucé restent pour l’heure indéterminées. La question de sa responsabilité pénale sera sans aucun doute au cœur des investigations à venir.
Une communauté sous le choc, une enquête ouverte
Dans le quartier, c’est la stupeur et l’émoi qui dominent depuis la survenue de ces violences d’une rare intensité. « C’est un quartier plutôt tranquille d’habitude, on n’a pas l’habitude de voir ça ici », témoigne une riveraine encore ébranlée. Beaucoup s’inquiètent désormais pour leur sécurité au sein de la résidence.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Chartres des chefs de « tentative d’homicide volontaire » et confiée au commissariat local. Les policiers vont désormais tenter de faire la lumière sur les ressorts de ce drame et le profil de l’agresseur présumé. De nombreuses zones d’ombre demeurent. En attendant, c’est une communauté entière qui retient son souffle en espérant des nouvelles rassurantes des deux victimes.