Une scène de chaos a éclaté dans la ville allemande de Krefeld lorsqu’un migrant iranien a déclenché une série d’incendies avant de tenter de s’en prendre à un cinéma bondé. Un acte qui aurait pu virer au drame sans l’intervention rapide des forces de l’ordre, qui ont neutralisé l’assaillant. Mais derrière cette attaque se cache une histoire bien plus sombre.
Un parcours criminel à travers l’Europe
L’individu, connu sous de multiples identités, avait déjà un lourd passif judiciaire. Entré illégalement en Allemagne en 2002, il avait vu sa demande d’asile rejetée à plusieurs reprises. Mais cela ne l’a pas empêché de sillonner l’Europe, laissant derrière lui une traînée d’infractions :
- Condamnations pour coups et blessures, dégradations et tentative de viol en Allemagne
- Nombreux délits et actes de délinquance en France
- Enregistré sous 27 identités différentes dans le système européen des réfugiés
Une instabilité psychiatrique avérée, doublée d’un comportement imprévisible et menaçant, comme en témoigne un incident récent où il avait proféré des menaces à l’encontre d’un employé de l’immigration refusant de lui délivrer un permis de séjour sous un faux nom.
Le film d’une soirée de terreur
Ce soir-là, l’homme a semé la panique dans les rues de Krefeld :
- Bris de la vitre d’une voiture et incendie du véhicule
- Feu dans son propre appartement
- Début d’incendie dans les locaux de Pôle emploi
- Tentative d’attaque au liquide inflammable devant un cinéma
C’est face à ce dernier acte que la police est intervenue, ouvrant le feu sur l’assaillant qui a été grièvement blessé mais dont les jours ne sont pas en danger. Un employé du cinéma a salué cette réactivité des forces de l’ordre :
Sinon, cela aurait été un désastre.
Un témoin travaillant au cinéma
Au moment des faits, environ 150 personnes étaient présentes dans le complexe. Le pire a été évité de justesse.
Questions sur la gestion des migrants dangereux
Si le caractère psychiatrique semble primer sur une motivation terroriste dans ce cas précis, cet événement soulève néanmoins des interrogations quant au suivi des migrants ayant vu leur demande d’asile rejetée mais continuant de circuler librement en Europe malgré des antécédents judiciaires graves.
Le ministre de l’Intérieur de Rhénanie-du-Nord-Westphalie a reconnu que l’individu était connu des services et faisait même l’objet d’un programme de suivi des personnes atteintes de troubles mentaux. Mais cela n’a pas suffi à prévenir son passage à l’acte.
Un drame a été évité de peu à Krefeld, mais ce cas illustre tragiquement les failles dans la gestion des profils potentiellement dangereux au sein des flux migratoires. Un sujet sensible qui continuera sans nul doute d’animer le débat politique et sociétal dans une Europe confrontée au défi de concilier humanité et fermeté face à ces situations complexes.
