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Attaque à Southport : Horreur et Colère après le Meurtre d’Enfants

Horreur à Southport en Angleterre : un adolescent armé d'un couteau fait 11 victimes, dont 3 fillettes tuées, dans un camp de vacances. Le suspect de 17 ans, issu d'une famille immigrée du Rwanda, a été arrêté. Des émeutes anti-immigration ont éclaté dans la ville...

Une scène d’horreur s’est produite ce lundi 29 juillet à Southport, une ville balnéaire anglaise située à une trentaine de kilomètres au nord de Liverpool. Un adolescent de 17 ans, armé d’un couteau, s’est introduit dans un camp de vacances et a poignardé de nombreux enfants ainsi que deux encadrants. Le bilan est particulièrement lourd et tragique : trois fillettes âgées de 6, 7 et 9 ans ont perdu la vie. Huit autres enfants, âgés de 6 à 11 ans, ont été grièvement blessés et luttent actuellement pour leur survie à l’hôpital, tout comme deux femmes adultes qui ont tenté courageusement de les protéger face à l’assaillant.

Le Profil du Suspect Suscite l’Indignation

L’individu interpellé par la police est un jeune homme de 17 ans nommé Axel Muganwa Rudakubana. Né à Cardiff après que sa famille ait quitté le Rwanda, il avait déménagé il y a une dizaine d’années avec ses proches dans le nord du Merseyside, la région de Southport. Décrit par le voisinage comme un garçon “introverti” issu d’une “gentille famille”, rien ne semblait prédestiner cet adolescent à commettre un acte d’une telle cruauté. Son mobile reste pour l’instant inconnu, même si la piste terroriste est évoquée par les enquêteurs.

Mais très rapidement, c’est l’origine du suspect qui a focalisé l’attention et suscité l’indignation d’une partie de la population locale. Le fait qu’Axel Muganwa Rudakubana soit issu d’une famille immigrée rwandaise a en effet provoqué un vif émoi et ravivé les tensions autour de la question migratoire au Royaume-Uni.

Southport Sous le Choc, Entre Recueillement et Colère

Dès l’annonce de l’attaque, la ville de Southport a été plongée dans un profond état de choc et de tristesse. Des veillées à la bougie ont été organisées en hommage aux jeunes victimes, Elsie Dot Stancombe, 7 ans, Bebe King, 6 ans, et Alice Dasilva Aguiar, 9 ans, dont les visages souriants ont été dévoilés par leurs familles éplorées. De nombreux habitants sont venus déposer des fleurs et des peluches devant le camp de vacances endeuillé.

Mais en parallèle de ce recueillement, des voix se sont très vite élevées pour exprimer leur colère et dénoncer ce qu’ils estiment être les conséquences d’une politique migratoire trop laxiste. Des rassemblements anti-immigration se sont tenus à Southport, rassemblant plusieurs centaines de personnes scandant des slogans hostiles. Des débordements ont même eu lieu en marge d’une de ces manifestations, avec l’incendie d’un fourgon de police et un policier blessé.

“Nous avons toujours aidé les gens mais il y a une limite”, s’est ainsi emporté un père de famille venu pour l’hommage aux victimes.

– Un habitant de Southport

L’Extrême Droite Attise les Braises

Certains groupuscules d’extrême droite ont en effet tenté d’instrumentaliser ce drame à des fins politiques, organisant des “patrouilles citoyennes” et appelant à “venger les enfants de Southport”. Des mosquées de la région ont ainsi été prises pour cible et vandalisées par des militants suprémacistes. Un homme armé d’un couteau a même été interpellé à proximité d’une veillée en hommage aux victimes, sans que ses intentions n’aient été clairement établies.

“Vite une riposte antifasciste !”, a appelé sur Twitter Raphaël Arnault, un militant antiraciste, dénonçant le déchaînement de haine xénophobe.

– Raphaël Arnault, militant antiraciste

La Classe Politique Appelle au Calme

Face à ces tensions, la Première ministre britannique a appelé au “calme” et à “l’unité”, fustigeant “toutes les tentatives ignobles de récupération” de cet “acte odieux”. Elle a en outre annoncé un renforcement de la sécurité autour des lieux de culte et des centres pour réfugiés, souvent pris pour cibles. L’opposition travailliste a pour sa part pointé la responsabilité des “années de démagogie anti-migrants”, qui auraient “préparé le terrain de la haine”.

Ébranlé par ce drame abject, le Royaume-Uni retient son souffle dans l’attente d’en savoir plus sur les motivations exactes du suspect. Mais cette nouvelle attaque, un an après les faits similaires de Plymouth, ravive le traumatisme du terrorisme dans le pays et exacerbe un peu plus le clivage sur l’immigration, au cœur du débat politique britannique. À Southport, ville endeuillée et sous tension, l’heure est au deuil et à l’incompréhension face à la mort de trois innocentes victimes, fauchées dans la fleur de l’enfance par la folie meurtrière.

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