La ville de Grenoble a été secouée par une violente attaque dans la nuit du samedi au dimanche. Vers 1h du matin, une grenade a été lancée dans un bar du quartier Mistral, faisant 15 blessés dont 2 dans un état critique. D’après les premiers éléments de l’enquête, le suspect, un homme cagoulé et armé d’un fusil d’assaut, est toujours en fuite.
Un acte d’une « violence extrême » selon le maire
Le maire EELV de Grenoble, Éric Piolle, a rapidement réagi, qualifiant cette attaque d’une « violence extrême ». Il a exprimé son soutien aux victimes et à leurs proches, ainsi qu’aux habitants du quartier Mistral, connu pour ses problèmes récurrents de criminalité et de trafics.
Grenoble n’a pas à subir cette violence aveugle liée aux trafics. L’État doit prendre ses responsabilités pour assurer la sécurité des Grenoblois.
Éric Piolle, maire de Grenoble
La piste d’un règlement de comptes
Selon une source proche de l’enquête, la piste privilégiée serait celle d’un règlement de comptes sur fond de trafic de cigarettes de contrebande, très présent dans ce quartier. Le mode opératoire, avec l’usage d’une grenade et d’une arme de guerre, semble accréditer cette thèse.
Les enquêteurs de la police judiciaire sont mobilisés pour identifier et interpeller le ou les auteurs dans les plus brefs délais. Un important dispositif de sécurité a été déployé dans le quartier Mistral.
Un lourd bilan et des témoins choqués
Parmi les 15 personnes blessées dans l’attaque, deux sont dans un état critique, leur pronostic vital engagé. Les autres victimes souffrent de blessures diverses liées à la déflagration et aux éclats.
Des témoins présents au moment des faits ont confié leur effroi. « J’ai cru à un attentat terroriste », raconte l’un d’eux, encore sous le choc. « Il y avait du sang partout, des cris, c’était l’horreur ».
Mistral, un quartier gangrené par les trafics
Le quartier Mistral, dans le sud de Grenoble, est tristement réputé pour être une plaque tournante des trafics, notamment de cigarettes et de drogues. Les violences y sont fréquentes, sur fond de guerres de territoires entre bandes rivales.
Malgré les efforts des forces de l’ordre et les plans successifs de reconquête, le quartier reste difficile à pacifier durablement. Les habitants oscillent entre colère, résignation et volonté de s’en sortir.
Grenoble, une ville marquée par les violences
Cette attaque à la grenade rappelle que Grenoble est régulièrement confrontée à des poussées de violences liées à la criminalité organisée. Fusillades, règlements de comptes, rixes entre bandes rivales rythment trop souvent la vie de certains quartiers.
Face à cette situation, le maire Éric Piolle réclame plus de moyens humains et matériels, et une stratégie globale de l’État pour endiguer ces violences et s’attaquer aux racines économiques et sociales du problème.
Il faut conjuguer répression des trafics et prévention par l’éducation, l’emploi, pour redonner espoir à notre jeunesse tentée par l’argent facile.
Un éducateur spécialisé du quartier Mistral
Cette nouvelle attaque sanglante est un défi pour la ville de Grenoble et les autorités. Comment faire reculer la délinquance et le sentiment d’insécurité, sans stigmatiser toute une population? C’est le difficile pari d’une politique de sécurité qui se doit d’être ferme, juste et humaine.