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Atos : Vers un Dénouement Décisif dans la Saga des Offres de Reprise

Atos est à la croisée des chemins. Lourdement endetté, le groupe informatique doit trancher entre deux offres de reprise révisées. Une décision lourde de conséquences qui scellera son avenir. Découvrez les enjeux de ce choix crucial pour le pilier technologique des JO de Paris...

Tel un funambule sur le fil du rasoir, Atos, géant informatique français et pilier technologique des prochains Jeux Olympiques de Paris, se retrouve à la croisée des chemins. Lourdement endetté, le groupe fait face à un choix crucial : trancher entre deux offres de reprise révisées, soumises respectivement par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et par Onepoint, son principal actionnaire. Une décision lourde de conséquences qui scellera l’avenir d’Atos.

Un Dénouement Imminent

Le compte à rebours est lancé. Atos a jusqu’à mercredi pour arrêter son choix et apporter son “soutien maximal” à l’une des deux propositions, avec l’ambition de parvenir à un accord final de restructuration financière d’ici juillet. Les offres révisées, soumises par EPEI de Daniel Kretinsky allié au fonds Attestor, et par un consortium mené par Onepoint, promettent d’insuffler un nouvel élan au groupe en difficulté.

Des Besoins Financiers Conséquents

L’ampleur du défi financier est considérable. Atos a annoncé avoir besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidités pour son activité en 2024-2025 et aspire à réduire sa dette brute de 3,2 milliards d’euros, actuellement à 4,8 milliards. Un financement supplémentaire à court terme de 350 millions d’euros est en cours de négociation dans le cadre des propositions révisées.

Kretinsky et Onepoint : Deux Visions pour Atos

Les offres en lice divergent dans leur approche. Daniel Kretinsky et Attestor, qui avaient rompu des négociations de rachat en février, proposent désormais une offre “entièrement financée” pour reprendre “l’ensemble du périmètre d’Atos”. Leur plan prévoit l’annulation de 4 milliards d’euros de dette et un apport de 1,9 milliard d’euros, dont 600 millions de fonds propres.

De son côté, David Layani, patron de Onepoint et premier actionnaire d’Atos avec environ 11% du capital, avait initialement proposé une restructuration de dette à hauteur de 3,2 milliards d’euros et un apport de 1,8 milliard, dont 350 millions d’argent frais. Son consortium comprend également la société d’investissement de Walter Butler, Econocom, et un groupe de créanciers d’Atos.

L’Avenir en Jeu

Au cœur de ce dossier brûlant, c’est l’avenir même d’Atos qui se joue. Le groupe, malgré ses difficultés financières, demeure un acteur clé du paysage technologique français. Partenaire informatique de longue date du Comité International Olympique, il sera l’un des piliers des JO de Paris cet été, en charge notamment de la gestion des accréditations, de la diffusion des résultats et de la cybersécurité.

La mise en œuvre des propositions entraînera dans tous les cas de figure une dilution massive des actionnaires actuels d’Atos.

Atos

Quelle que soit l’issue, les actionnaires actuels d’Atos subiront une forte dilution. Mais l’essentiel est ailleurs : il s’agit de donner un nouveau souffle à ce fleuron industriel français, de lui permettre de retrouver une assise financière solide et de se projeter sereinement vers l’avenir. Les prochains jours seront décisifs, et le choix qui sera fait engagera Atos pour les années à venir.

Dans ce feuilleton à rebondissements, une chose est sûre : l’avenir d’Atos se joue maintenant. Rendez-vous mercredi pour connaître le dénouement de cette saga des offres de reprise, qui marquera un tournant majeur pour le géant informatique français. L’heure du choix a sonné.

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