C’est un véritable séisme qui secoue actuellement le monde de l’informatique française. Atos, géant du secteur en proie à de sérieuses difficultés financières, vient d’annoncer l’ouverture de négociations exclusives avec l’État français en vue de lui céder certaines de ses activités les plus stratégiques. Au cœur des discussions : la branche « Advanced Computing » du groupe, qui comprend notamment les supercalculateurs utilisés dans le cadre de la dissuasion nucléaire nationale.
Un enjeu de souveraineté nationale
Cette opération, d’une valeur estimée entre 500 et 625 millions d’euros, revêt une importance capitale pour la sécurité et l’indépendance de la France. Les supercalculateurs concernés participent en effet à des missions ultra-sensibles, comme les simulations d’essais nucléaires. Leur maîtrise est donc un enjeu de souveraineté de premier plan pour l’État français.
Outre ces équipements critiques, le périmètre de la cession envisagée englobe également les serveurs dédiés aux activités d’intelligence artificielle du groupe Atos. Au total, ce sont quelque 2500 salariés et un chiffre d’affaires de 570 millions d’euros (2023) qui sont concernés par cette branche « Advanced Computing« .
L’État comme garant de la pérennité des activités
Pour le ministre français de l’Économie Antoine Armand, cette entrée en négociations exclusives constitue « une première étape cruciale, non seulement pour le redressement et la restructuration du groupe mais aussi pour la sécurisation de l’activité stratégique des supercalculateurs ». Le gouvernement entend en effet, par cette acquisition, garantir la pérennité et le développement en France de ces compétences sensibles.
L’ouverture des discussions exclusives entre l’État et Atos constitue une première étape cruciale, non seulement pour le redressement et la restructuration du groupe mais aussi pour la sécurisation de l’activité stratégique des supercalculateurs.
Antoine Armand, ministre français de l’Économie
Un processus en deux temps
Les discussions entre Atos et l’État français sont prévues pour se dérouler jusqu’au 31 mai 2025. En cas d’accord au terme des négociations exclusives, le groupe informatique percevra un premier versement de 150 millions d’euros. S’ouvrira ensuite un processus de « cession organisée » pour deux autres branches stratégiques :
- Cybersecurity Products : solutions de cybersécurité
- Mission Critical Systems : systèmes critiques, dont le commandement du programme militaire Scorpion, des outils de navigation et de cartographie temps réel pour les forces armées (chiffre d’affaires 2023 de 340 millions d’euros)
Une bouffée d’oxygène pour Atos
Pour Atos, en grande difficulté financière depuis plusieurs années, cette cession d’activités à l’État français est une véritable bouée de sauvetage. Elle fait suite à la validation fin octobre par le tribunal de commerce du plan de sauvegarde accélérée du groupe.
Cette annonce n’est pas une totale surprise. Déjà début novembre, Atos avait annoncé l’émission d’une action de préférence au profit de la France, lui octroyant des droits spéciaux sur sa filiale Bull SA, en charge de la construction des supercalculateurs pour la dissuasion nucléaire. Un premier geste envers l’État, préfigurant les négociations à venir.
Reste à savoir désormais si ces discussions exclusives aboutiront. Et surtout, si la cession de ces activités stratégiques sera suffisante pour permettre à Atos de redresser durablement la barre, dans un contexte économique et concurrentiel particulièrement difficile pour les acteurs historiques des services informatiques. L’avenir du groupe français, qui reste un pilier de la souveraineté numérique européenne, en dépend largement.
Cette annonce n’est pas une totale surprise. Déjà début novembre, Atos avait annoncé l’émission d’une action de préférence au profit de la France, lui octroyant des droits spéciaux sur sa filiale Bull SA, en charge de la construction des supercalculateurs pour la dissuasion nucléaire. Un premier geste envers l’État, préfigurant les négociations à venir.
Reste à savoir désormais si ces discussions exclusives aboutiront. Et surtout, si la cession de ces activités stratégiques sera suffisante pour permettre à Atos de redresser durablement la barre, dans un contexte économique et concurrentiel particulièrement difficile pour les acteurs historiques des services informatiques. L’avenir du groupe français, qui reste un pilier de la souveraineté numérique européenne, en dépend largement.
Ce plan, approuvé par les créanciers et actionnaires début septembre, prévoit notamment un allègement de la dette à hauteur de 3 milliards d’euros (sur une dette totale de près de 5 milliards), une augmentation de capital et une dilution « massive » des actionnaires. Sa mise en œuvre doit intervenir au plus tard en janvier 2025.
Un premier geste en novembre
Cette annonce n’est pas une totale surprise. Déjà début novembre, Atos avait annoncé l’émission d’une action de préférence au profit de la France, lui octroyant des droits spéciaux sur sa filiale Bull SA, en charge de la construction des supercalculateurs pour la dissuasion nucléaire. Un premier geste envers l’État, préfigurant les négociations à venir.
Reste à savoir désormais si ces discussions exclusives aboutiront. Et surtout, si la cession de ces activités stratégiques sera suffisante pour permettre à Atos de redresser durablement la barre, dans un contexte économique et concurrentiel particulièrement difficile pour les acteurs historiques des services informatiques. L’avenir du groupe français, qui reste un pilier de la souveraineté numérique européenne, en dépend largement.
Ce plan, approuvé par les créanciers et actionnaires début septembre, prévoit notamment un allègement de la dette à hauteur de 3 milliards d’euros (sur une dette totale de près de 5 milliards), une augmentation de capital et une dilution « massive » des actionnaires. Sa mise en œuvre doit intervenir au plus tard en janvier 2025.
Un premier geste en novembre
Cette annonce n’est pas une totale surprise. Déjà début novembre, Atos avait annoncé l’émission d’une action de préférence au profit de la France, lui octroyant des droits spéciaux sur sa filiale Bull SA, en charge de la construction des supercalculateurs pour la dissuasion nucléaire. Un premier geste envers l’État, préfigurant les négociations à venir.
Reste à savoir désormais si ces discussions exclusives aboutiront. Et surtout, si la cession de ces activités stratégiques sera suffisante pour permettre à Atos de redresser durablement la barre, dans un contexte économique et concurrentiel particulièrement difficile pour les acteurs historiques des services informatiques. L’avenir du groupe français, qui reste un pilier de la souveraineté numérique européenne, en dépend largement.