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Atos en Négociations Exclusives avec l’État pour le Rachat de ses Activités Stratégiques

Nouveau rebondissement dans le dossier Atos : le géant informatique en difficulté entre en négociations exclusives avec l'État pour lui céder ses activités les plus sensibles. Un dénouement inattendu qui soulève de nombreuses questions sur l'avenir du groupe et le rôle de la puissance publique dans ce secteur névralgique.

C’est un nouveau rebondissement dans le feuilleton à suspense qui agite le monde de la tech française depuis plusieurs mois. Atos, géant tricolore de l’informatique en proie à de graves difficultés financières, vient d’annoncer son entrée en négociations exclusives avec l’État en vue de lui céder ses activités les plus stratégiques. Une opération d’envergure qui pourrait bouleverser le paysage numérique national.

Atos lâche ses joyaux technologiques

Selon nos informations, la transaction envisagée porte sur l’intégralité de la branche « Advanced Computing » d’Atos, pour un montant compris entre 500 et 625 millions d’euros. Derrière ce nom énigmatique se cachent en réalité certains des actifs les plus précieux et sensibles du groupe :

  • Les supercalculateurs utilisés notamment pour les besoins de la dissuasion nucléaire française
  • Des serveurs haute performance destinés entre autres aux activités d’intelligence artificielle

Des technologies de pointe, véritables fleurons de notre industrie, qui pourraient donc passer prochainement sous le contrôle direct de la puissance publique. L’État s’est en effet donné jusqu’au 31 mai 2025 pour finaliser les négociations, mais tout semble déjà en bonne voie.

Un choix stratégique pour l’État

Si elle se confirme, cette prise de participation inédite est lourde de sens. Elle marquerait la volonté du gouvernement de reprendre la main sur des capacités technologiques jugées critiques pour notre souveraineté, à l’heure où les tensions géopolitiques s’exacerbent :

L’objectif est clairement de mettre à l’abri certains savoir-faire d’Atos, essentiels à notre autonomie stratégique dans le cyberespace. C’est un enjeu majeur pour l’État.

Analyste proche du dossier

Un virage étonnant pour l’exécutif, longtemps réticent à toute incursion dans le capital des entreprises. Mais la situation particulière d’Atos, étranglé par une dette abyssale et courtisé par des fonds étrangers, semble avoir fait évoluer la doctrine.

Le début d’un vaste chantier pour Atos ?

Pour Atos, ce deal ouvre la voie à une profonde restructuration. En cédant certaines de ses activités les plus prometteuses mais aussi les plus gourmandes en investissements, le groupe espère retrouver des marges de manœuvre financières et se recentrer sur son cœur de métier, les services numériques aux entreprises.

Mais beaucoup s’interrogent sur la pérennité de ce modèle. Amputé d’une partie de ses forces vives, Atos saura-t-il rester dans la course technologique face à des concurrents toujours plus agiles et innovants ? L’avenir nous le dira.

En attendant, ce nouveau coup de théâtre illustre une fois de plus les profondes mutations à l’œuvre dans l’univers du numérique. Entre course à l’innovation, quête de souveraineté et enjeux de sécurité nationale, les cartes sont plus que jamais rebattues. Et l’État semble bien décidé à tenir la dragée haute dans cette partie d’échec géante qui se joue sous nos yeux.

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