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Athis-Mons: Match interquartiers vire au drame, un joueur tabassé

Drame lors d'un match de foot entre quartiers à Athis-Mons. Après la victoire de Viry-Chatillon, un joueur sauvagement passé à tabac par une trentaine d'agresseurs. Deux interpellations mais des questions demeurent sur la sécurisation de tels évènements...

Un simple match de football entre quartiers qui vire au cauchemar. C’est le triste scénario qui s’est déroulé ce samedi à Athis-Mons, ville de la banlieue parisienne dans l’Essonne, à l’issue d’une rencontre opposant des joueurs locaux à une équipe de Viry-Chatillon.

Un joueur mineur sauvagement agressé par une trentaine d’individus

Selon une source proche de l’enquête, la tension est montée d’un cran après la victoire des visiteurs de Viry-Chatillon. C’est à ce moment qu’un joueur d’Athis-Mons, encore mineur, aurait été pris à partie et violemment passé à tabac par un groupe d’une trentaine de personnes. Légèrement blessé, le jeune homme a dû être pris en charge par les secours.

Face à ce déferlement de violence, les forces de l’ordre ont rapidement été déployées sur place pour sécuriser les lieux et procéder aux premiers relevés. Leur intervention a permis l’interpellation de deux suspects âgés de 16 et 17 ans, qui devront répondre de leurs actes devant la justice.

Des tensions récurrentes lors des matchs interquartiers

Cet incident met en lumière les tensions qui peuvent émerger lors de ce type de rencontres sportives informelles entre quartiers. Sans véritable encadrement ni dispositif de sécurité, ces matchs sont parfois le théâtre de débordements difficilement contrôlables.

« Même s’il s’agit de matchs amicaux, l’enjeu de réputation entre cités peut rapidement prendre le dessus et mener à des affrontements. »

Sociologue spécialiste des quartiers populaires

La sécurité des stades amateurs en question

Au-delà du choc de cette agression, c’est la question plus large de la sécurisation des stades et terrains de sport amateurs qui est posée. Si les grands équipements bénéficient de moyens conséquents, les installations des petits clubs restent souvent sous-équipées et vulnérables face à de tels débordements.

Plusieurs pistes sont évoquées par les acteurs locaux pour tenter d’endiguer ces phénomènes :

  • Renforcer la présence policière lors des matchs jugés à risque
  • Former des médiateurs issus des quartiers pour apaiser les tensions
  • Responsabiliser les organisateurs sur la sécurité de leurs évènements

Il reste à espérer que ce triste épisode servira de prise de conscience pour améliorer durablement la sécurité autour des rencontres sportives amateur. Le football, vecteur de lien social dans les quartiers, ne doit pas devenir synonyme de violence aveugle.

Des réponses attendues de la part des autorités

Face à cet événement d’une rare violence, les habitants d’Athis-Mons sont en droit d’attendre des réponses de leurs élus et des autorités locales. Comment en est-on arrivé là ? Quelles mesures seront prises pour que de tels actes ne se reproduisent plus ?

« Nous devons tout mettre en œuvre pour que le sport reste un moment de partage et de fraternité, pas une fosse aux haines et à la violence. C’est un travail de longue haleine qui nous attend. »

Personnalité politique locale

Une cellule psychologique a été mise en place par la municipalité pour accompagner les jeunes choqués par cette agression. Mais au-delà de l’urgence, c’est un véritable plan d’action sur le long terme qui est attendu pour restaurer un climat de confiance et la tranquillité des matchs de foot du dimanche dans les stades de la ville.

L’enquête devra déterminer le déroulé exact des faits et le degré de responsabilité des différents acteurs. Les deux jeunes interpellés seront prochainement entendus par les enquêteurs, qui devront retracer le fil des événements et le rôle de chacun dans ce déchaînement de violences.

Une chose est sûre, cet épisode laissera des traces dans les esprits et oblige à une profonde remise en question. Le football, si populaire et fédérateur, ne peut être gangrené de la sorte. C’est tout un tissu social local qui se retrouve impacté par ce type de débordements inacceptables.

Un difficile travail de fond pour changer la donne

Au-delà de l’émotion suscitée par cette affaire, il faudra travailler sur un certain nombre de leviers pour apaiser durablement le climat et sécuriser la pratique du ballon rond :

  • Mettre en place des actions de prévention dans les clubs et les quartiers
  • Développer la pratique du foot féminin comme vecteur d’apaisement
  • Miser sur des tournois et événements favorisant le fair-play et le respect

Autant d’initiatives qui demandent un engagement fort et coordonné de tous les acteurs concernés : ville, clubs, éducateurs, forces de l’ordre… Un immense chantier mais la condition sine qua non pour faire du foot un vrai facteur d’intégration et de cohésion sociale, à mille lieux de la violence aveugle qui s’est déchaînée à Athis-Mons.

« Faire du sport un remède contre la violence, c’est le défi ambitieux que nous devons collectivement relever dès maintenant. L’avenir de nos quartiers en dépend. »

Membre d’une association sportive locale

Un défi à la hauteur des légitimes attentes de toute une ville et de sa jeunesse, qui rêvent de pouvoir taper le ballon le dimanche sans arrière-pensées ni menaces. L’image du football et le bien vivre ensemble sont à ce prix. Il est urgent d’agir avant qu’autres drames ne viennent ternir à nouveau ce sport populaire qui mérite tellement mieux.

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