Face à une Assemblée nationale plus divisée que jamais avec pas moins de 11 groupes parlementaires, les Français sont une majorité à penser qu’il est grand temps pour les partis politiques de prendre leurs responsabilités. Selon un récent sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro, 61% des personnes interrogées estiment que les partis agiraient de manière responsable en formant des coalitions susceptibles de proposer et voter des textes de loi.
Une paralysie institutionnelle inédite
Avec onze groupes différents, l’Hémicycle n’a jamais semblé aussi fracturé depuis 1958. La confusion règne au Palais Bourbon, où les 577 députés peinent à s’accorder sur l’attribution des postes clés comme la présidence des commissions. Au terme d’une semaine rocambolesque, l’Assemblée semble plus que jamais paralysée, incapable de légiférer correctement.
Jamais l’Hémicycle n’a semblé aussi fracturé. Avec onze groupes parlementaires différents, la XVIIe législature fait tomber le précèdent record établit en 2017 et 2022.
Les Français en attente de coalitions responsables
Dans ce contexte de blocage institutionnel, les Français ne comprennent pas l’attitude des partis politiques qui rechignent à s’entendre entre eux. Pour une large majorité des personnes sondées, députés et dirigeants de partis doivent prendre leurs responsabilités :
- 61% pensent qu’ils agiraient de manière responsable en formant des coalitions
- 82% ont une mauvaise opinion des partis en général
- Seule une alliance permettrait de débloquer la situation selon l’opinion
Cette attente est partagée par les sympathisants de la plupart des forces politiques présentes à l’Assemblée nationale. Ils sont une nette majorité, dans chaque camp, à appeler leurs partis à constituer des alliances de gouvernement.
L’hypothèse d’un retour aux urnes?
Si les partis ne parviennent pas à s’entendre rapidement pour former une coalition viable, c’est l’hypothèse d’une dissolution de l’Assemblée et d’un retour aux urnes qui se profile. Un scénario qu’une courte majorité de Français verrait d’un bon œil selon le même sondage, même s’ils ne sont que 43% à croire que cela clarifierait le paysage politique.
En attendant, c’est donc la confusion qui règne au Palais Bourbon, pour le plus grand désarroi des citoyens qui attendent des partis qu’ils se montrent à la hauteur des enjeux. La balle est plus que jamais dans le camp des responsables politiques, sommés de constituer des alliances s’ils veulent conserver la confiance des Français.