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Assemblée Nationale : La Candidature Surprise de Charles de Courson

Figure respectée de l'Hémicycle, Charles de Courson déclare sa candidature à la présidence de l'Assemblée nationale. Le député de la Marne, élu depuis 1993, veut renforcer le Parlement. Mais pourra-t-il convaincre face aux autres prétendants dans ce nouveau rapport de force politique ?

C’est une candidature qui vient bousculer le jeu politique à l’Assemblée nationale. Charles de Courson, député de la Marne élu sans discontinuité depuis 1993, a annoncé briguer la présidence du Palais Bourbon. Une décision motivée par la volonté de « renforcer le Parlement et garantir son indépendance » dans le contexte d’une Assemblée morcelée, démunie de majorité claire depuis les dernières élections législatives.

Un candidat qui mise sur sa longévité et son indépendance

Âgé de 69 ans, Charles de Courson apparaît comme une figure de stabilité respectée dans l’Hémicycle. Fin connaisseur des arcanes du Palais Bourbon, il met en avant son expérience et son indépendance pour tenter de rassembler au-delà des clivages politiques.

Ma candidature s’inscrit dans la nécessité de respecter la Constitution, à savoir le 1er alinéa de l’article 24 : le Parlement vote la loi et contrôle l’action du gouvernement.

Charles de Courson, candidat à la présidence de l’Assemblée

Un positionnement transpartisan

Le député centriste, qui préside le groupe LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) s’était illustré lors de la précédente législature en déposant une motion de censure transpartisane contre le gouvernement, lors de l’examen de la réforme des retraites. Une fronde qui avait failli faire tomber l’exécutif, la motion n’échouant qu’à 9 voix près.

Ce positionnement pourrait lui attirer des soutiens à gauche comme à droite, bien que son initiative reste difficilement pardonnable aux yeux de la majorité présidentielle. Avant la dissolution surprise de l’Assemblée nationale, Charles de Courson préparait d’ailleurs un nouveau vote de défiance à la rentrée.

Menacé par la vague RN aux législatives

Ironie du sort, celui qui brigue aujourd’hui le perchoir a bien failli perdre son siège de député lors des élections anticipées de juillet. Dans la 5e circonscription de la Marne, Charles de Courson l’a emporté d’un cheveu face au candidat du Rassemblement national, avec seulement 446 voix d’avance au second tour.

La bataille pour le perchoir est lancée

Pour espérer s’imposer, Charles de Courson devra convaincre les députés de lui accorder leurs suffrages face à des concurrents de poids. À commencer par Yaël Braun-Pivet, présidente sortante de l’Assemblée et candidate déclarée de la majorité présidentielle.

D’autres prétendants sont pressentis, comme l’écologiste Cyrielle Chatelain pour la NUPES ou encore Sébastien Chenu pour le Rassemblement national, même si ce dernier concède être “sans illusion” sur ses chances de l’emporter. Le scrutin se tiendra à bulletin secret le 18 juillet prochain, lors de l’ouverture de la nouvelle législature.

Dans une Assemblée nationale recomposée où aucun camp ne dispose de la majorité absolue, l’élection du président promet en tout cas de lancer les hostilités. Et Charles de Courson entend bien jouer sa partition dans cette partition inédite.

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