Le centre-ville de Saumur a été le théâtre d’un drame aussi terrifiant qu’absurde ce lundi. En début de soirée, les coups de feu ont claqué devant un restaurant, faisant un mort et un blessé grave. Le mobile de cet acte d’une violence inouïe ? Une simple dette d’une centaine d’euros, un montant dérisoire qui a pourtant conduit à l’irréparable.
Un suspect de 19 ans mis en examen, le tireur en fuite
Si le tireur court toujours, l’enquête progresse néanmoins à grands pas. Un jeune homme de 19 ans, originaire de Saumur, a en effet été mis en examen ce samedi pour « complicité d’assassinat ». Il est soupçonné d’être à l’origine de l’intervention du tueur, qu’il aurait contacté pour réclamer le fameux paiement. Placé en détention provisoire, il risque lourd. Les policiers restent quant à eux mobilisés pour identifier et localiser l’auteur des tirs.
La victime, âgée de 21 ans, est décédée sur place
Le jeune homme qui a perdu la vie, âgé de seulement 21 ans, a été touché par plusieurs projectiles au thorax. Malgré l’intervention rapide des secours, il est décédé sur les lieux du drame. Selon les premiers éléments, il serait originaire de Villebernier, une commune limitrophe. Sa famille, sous le choc, attend des réponses et espère que justice sera rendue.
Le second blessé touché à la main
Un autre jeune homme de 20 ans, qui se trouvait aux côtés de la victime, a lui été blessé à la main par un tir. Transporté à l’hôpital, ses jours ne seraient pas en danger. Les enquêteurs devront déterminer son implication exacte dans cette sombre histoire.
Environ 5 tirs auraient été effectués devant le restaurant où se trouvaient les victimes.
– Selon les précisions du parquet de Saumur
Une affaire complexe pour déterminer le rôle de chacun
Cette fusillade mortelle a pris un tour judiciaire complexe, comme en attestent les chefs de mise en examen du suspect interpellé :
- Complicité d’assassinat
- Complicité de tentative d’assassinat
- Soustraction de document ou d’objet concernant un crime pour faire obstacle à la manifestation de la vérité
Le parquet d’Angers a désormais repris le dossier, confié à un juge d’instruction. Les policiers de la PJ angevine, épaulés par leurs collègues de Saumur, vont devoir faire toute la lumière sur les zones d’ombres qui persistent. Le plus difficile reste à faire : mettre la main sur le tireur, qui s’est volatilisé après son funeste forfait.
Le choc et la stupeur dominent à Saumur
Dans les rues de la cité saumuroise, paisible sous-préfecture du Maine-et-Loire, c’est la consternation. Les habitants peinent à croire qu’un tel déchaînement de violence ait pu se produire en plein cœur de ville, qui plus est pour une somme aussi faible. Beaucoup expriment leur incompréhension et réclament des comptes.
Ce drame n’est malheureusement pas sans rappeler d’autres faits divers sordides, où une broutille a dégénéré jusqu’à l’irréparable. Il illustre la «folie ordinaire» qui peut pousser certains individus à franchir la ligne rouge. Et pose une nouvelle fois la question de la présence des armes à feu dans notre société.
Saumur gardera longtemps en mémoire ce tragique lundi de juin. La ville portera le deuil de ce fils perdu, fauché en pleine jeunesse au nom d’une dette ridicule. En attendant que tous les coupables soient confondus et répondent de leurs actes devant la justice. Pour que le prix de la vie ne se négocie plus en poignées de billets.
