La guerre qui fait rage au Liban entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël ne laisse personne indifférent, et surtout pas le Premier ministre libanais, Najib Mikati. Lors de la conférence sur le Liban qui s’est tenue à Paris ce jeudi, il a lancé un appel vibrant à la communauté internationale, l’exhortant à agir de concert pour mettre fin aux hostilités et instaurer un cessez-le-feu immédiat.
Selon une source proche du dossier, la France et les États-Unis avaient déjà proposé un cessez-le-feu temporaire en septembre dernier, lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Si cette initiative avait reçu le soutien de nombreux pays, Israël ne l’a pour l’heure pas encore approuvée.
La résolution 1701 de l’ONU, clé de la stabilité au Liban
Pour Najib Mikati, comme pour beaucoup d’autres acteurs internationaux, dont la France, la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU est la pierre angulaire de la stabilité et de la sécurité dans le sud du Liban. Sa mise en œuvre complète et immédiate par le Liban et Israël est jugée cruciale pour préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale du Liban, tout en assurant la sécurité à la frontière sud.
Cette résolution est d’autant plus importante qu’elle permettrait aux communautés déplacées par le conflit de retourner dans leurs régions d’origine en toute sécurité. Un enjeu humanitaire majeur dans un pays déjà fragilisé par de multiples crises.
L’armée libanaise, acteur clé du processus de paix
Youssef Haddad, chef d’état-major adjoint libanais pour la planification, a insisté sur le rôle crucial que peuvent jouer les forces armées libanaises dans la mise en œuvre de la résolution 1701 et la stabilisation du sud du pays. Il a ainsi appelé la communauté internationale à soutenir l’armée libanaise dans cette mission.
Le gouvernement libanais a d’ores et déjà donné son feu vert pour le recrutement de 1 500 militaires supplémentaires dans un premier temps. L’objectif est de faire passer les effectifs de 4 500 à entre 7 000 et 11 000 hommes dans le sud du Liban.
Un conflit aux lourdes conséquences humanitaires
Au-delà des enjeux géopolitiques, ce sont bien les populations civiles qui paient le plus lourd tribut de cette guerre. Les affrontements ont déjà fait de nombreuses victimes et poussé des milliers de Libanais à fuir leurs foyers.
Il faut arrêter le carnage.
Youssef Haddad, chef d’état-major adjoint libanais pour la planification
La communauté internationale se trouve aujourd’hui face à ses responsabilités. Seule une action concertée et résolue pourra mettre un terme à ce conflit qui n’a que trop duré. L’avenir du Liban et la sécurité de toute la région en dépendent.
Les points clés à retenir :
- Le Premier ministre libanais appelle à un cessez-le-feu immédiat entre le Hezbollah et Israël
- La résolution 1701 de l’ONU est jugée cruciale pour la stabilité et la sécurité du Liban
- Le gouvernement libanais autorise le recrutement de 1 500 militaires supplémentaires pour renforcer la présence de l’armée dans le sud du pays
- Les populations civiles sont les premières victimes de ce conflit qui perdure
La conférence de Paris sur le Liban marque-t-elle un tournant dans ce conflit ? La communauté internationale saura-t-elle se montrer à la hauteur des enjeux ? Les prochaines semaines seront décisives pour l’avenir du pays du Cèdre.