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Antony Blinken appelle à une solution diplomatique au Liban

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken appelle à une solution diplomatique urgente au Liban, insistant sur l'application de la résolution 1701 de l'ONU pour sécuriser la frontière avec Israël. Il plaide aussi pour la protection des civils pris dans les tirs croisés à Beyrouth, sans pour autant réclamer un cessez-le-feu immédiat...

Lors d’une rencontre à Londres ce vendredi avec le Premier ministre libanais Najib Mikati, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a souligné l’urgence de parvenir à une “solution diplomatique” pour résoudre la crise actuelle secouant le Liban. M. Blinken a insisté sur la nécessité d’appliquer pleinement la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, afin de garantir une “véritable sécurité” le long de la frontière libano-israélienne.

Adoptée en 2006 suite à un précédent conflit entre le Hezbollah et Israël, cette résolution avait mis un terme aux hostilités entre les deux parties. Elle stipule notamment que seuls l’armée libanaise et les Casques bleus de l’ONU sont autorisés à se déployer dans le sud du Liban, zone frontalière avec l’État hébreu. Pour le chef de la diplomatie américaine, il est primordial d’obtenir les accords nécessaires permettant la mise en œuvre intégrale de ce texte onusien.

Protéger les civils, une priorité pour Washington

Bien qu’il n’ait pas explicitement appelé à un cessez-le-feu immédiat, Antony Blinken a tout de même plaidé en faveur de la protection des populations civiles, trop souvent victimes collatérales des affrontements.

Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour garantir la sécurité des gens et éviter que les civils ne soient pris dans ces tirs croisés.

Antony Blinken, secrétaire d’État américain

De son côté, le Premier ministre libanais Najib Mikati, qui a rencontré M. Blinken sans faire de déclaration à la presse, avait affirmé la veille lors d’une conférence sur le Liban organisée à Paris que seuls l’État et l’armée libanaise devraient détenir des armes sur le territoire national. Une allusion à peine voilée au Hezbollah, mouvement chiite soutenu par l’Iran et considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis.

La Jordanie favorable à un arrêt des hostilités

Ayman Safadi, le ministre jordanien des Affaires étrangères qui s’est également entretenu avec Antony Blinken dans la capitale britannique, a pour sa part indiqué que le gouvernement libanais s’était clairement engagé à mettre en application la résolution 1701.

L’agression contre le Liban doit immédiatement cesser. Rien ne justifie sa poursuite.

Ayman Safadi, ministre jordanien des Affaires étrangères

Depuis le début de la campagne de frappes aériennes israéliennes le 23 septembre dernier, au moins 1 552 personnes ont perdu la vie au Liban selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Un bilan particulièrement lourd qui souligne l’impérieuse nécessité de parvenir rapidement à un apaisement durable de la situation.

Face à ce regain de tensions, la communauté internationale multiplie les appels au dialogue et à la retenue. Si un cessez-le-feu semble encore lointain, les efforts diplomatiques s’intensifient pour tenter de désamorcer cette nouvelle crise qui menace la stabilité déjà fragile de toute la région du Moyen-Orient.

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