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Annexion des Colonies Israéliennes en Cisjordanie Annoncée pour 2025

Bezalel Smotrich, ministre israélien d'extrême droite, annonce un projet choc : l'annexion des colonies israéliennes en Cisjordanie dès 2025, misant sur le soutien de Trump en cas de réélection. Déclaration qui risque d'enflammer la région...

Dans une déclaration choc lundi, un ministre israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a annoncé son intention d’annexer les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée d’ici 2025. Une annonce lourde de conséquences qui risque de raviver les tensions dans la région.

L’annexion comme « seule façon d’éliminer la menace »

Lors de son discours au Parlement israélien, Bezalel Smotrich, ministre des Finances également en charge de la gestion civile en Cisjordanie, a affirmé sans détour que la « création d’un État palestinien mettrait en danger l’existence même d’Israël ». Pour lui, l’unique solution passerait par l’application de la souveraineté israélienne sur les colonies de « Judée et Samarie », noms bibliques utilisés en Israël pour désigner la Cisjordanie.

Une position extrême, mais pas surprenante de la part de ce colon convaincu. Bezalel Smotrich a d’ailleurs d’ores et déjà donné des instructions à son administration pour préparer les infrastructures nécessaires à cette annexion, prévue donc pour 2025.

Miser sur le retour de Trump

Mais cette annexion unilatérale, contraire au droit international, peut-elle réellement avoir lieu ? Le ministre Smotrich semble en tout cas compter sur un allié de poids : Donald Trump. « Je n’ai aucun doute que le président Trump, qui a fait preuve de courage et de détermination lors de son premier mandat, soutiendra Israël dans cette démarche », a-t-il déclaré, pariant ainsi sur une réélection de l’ex-président américain en 2024.

Il est vrai que sous sa présidence, Donald Trump avait multiplié les gestes en faveur d’Israël, de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale au transfert de l’ambassade américaine, en passant par la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan syrien occupé. Une politique qui avait suscité la colère des Palestiniens et la réprobation d’une grande partie de la communauté internationale.

Condamnation palestinienne et inquiétudes

Sans surprise, les propos de Bezalel Smotrich ont immédiatement été fermement condamnés par les autorités palestiniennes. Le ministre des Affaires étrangères palestinien y voit le signe d’un « colonialisme raciste par excellence » et d’un « mépris répété du droit international », encouragé selon lui par « l’échec de la communauté internationale à faire appliquer les résolutions de l’ONU ».

Car au regard du droit international, les colonies israéliennes en Cisjordanie, où vivent plus de 490 000 colons au milieu de 3 millions de Palestiniens, sont illégales. Leur annexion constituerait une nouvelle violation flagrante des résolutions onusiennes et risquerait d’enterrer définitivement la solution à deux États, déjà bien compromise.

L’annexion des colonies serait un coup fatal porté à la paix et provoquerait une instabilité majeure dans la région.

Un diplomate européen sous couvert d’anonymat

Un projet qui divise, même en Israël

Si l’extrême droite israélienne applaudit l’initiative de Bezalel Smotrich, elle est loin de faire l’unanimité dans le pays. Nombreux sont ceux, y compris dans les rangs de la droite modérée, qui craignent qu’une telle décision unilatérale n’isole Israël sur la scène internationale et ne compromette ses relations, y compris avec ses alliés historiques.

Dans les milieux économiques aussi, l’inquiétude est palpable. Certains redoutent les conséquences en termes d’image et d’investissements étrangers si Israël franchit cette ligne rouge. Sans parler des risques sécuritaires, avec la crainte d’une nouvelle flambée de violences dans les Territoires palestiniens.

Vers une escalade des tensions ?

Car côté palestinien, la perspective d’une annexion des colonies fait l’effet d’une véritable provocation. Certains groupes menacent déjà de reprendre la lutte armée si le projet venait à se concrétiser. Un engrenage dangereux dans une région déjà sous haute tension.

Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a d’ailleurs mis en garde contre toute « aventure sioniste », promettant une riposte « à la hauteur de l’affront ». De quoi faire craindre une nouvelle escalade militaire, après les affrontements meurtriers de mai 2021 entre le groupe islamiste et l’armée israélienne.

La communauté internationale sera-t-elle à la hauteur ?

Face à ces menaces, tous les regards se tournent désormais vers la communauté internationale. Aura-t-elle cette fois la volonté et les moyens de faire pression sur Israël pour empêcher cette annexion aux conséquences potentiellement dévastatrices ?

Certains, à l’ONU et dans les chancelleries occidentales, veulent encore croire à la possibilité de relancer le processus de paix moribond. Mais le temps presse. Sans une mobilisation forte et rapide, la déclaration de Bezalel Smotrich pourrait bien sonner le glas des espoirs de paix, déjà bien ténus, entre Israéliens et Palestiniens.

Un test décisif pour la diplomatie internationale, et un défi majeur pour la stabilité d’une région qui n’en manque déjà pas. Les prochains mois s’annoncent décisifs, et le monde retient son souffle. L’annexion des colonies israéliennes en Cisjordanie aura-t-elle bien lieu en 2025 ? L’avenir nous le dira, mais les signaux sont pour le moins inquiétants.

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