Imaginez-vous en plein Festival de Cannes, sous le soleil éclatant de la Côte d’Azur, lorsque vous apprenez par un article que votre carrière prend un tournant inattendu. C’est exactement ce qu’a vécu Anne-Sophie Lapix, figure emblématique du journal de 20h de France 2, en découvrant son éviction. Ce départ, aussi soudain que médiatisé, a secoué le paysage audiovisuel français, révélant des tensions en coulisses et une phrase assassine qui résume l’amertume de la journaliste. Plongeons dans les coulisses de ce feuilleton télévisuel, entre divergences éditoriales, jeux de pouvoir et nouveaux horizons.
Un Départ Qui Fait des Vagues
Le 24 mai 2025, alors que les flashs crépitent à Cannes, Anne-Sophie Lapix apprend par la presse qu’elle est écartée du journal de 20h. Une annonce brutale, suivie d’un déjeuner avec Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, qui lui confirme la nouvelle avec une pointe de regret. Mais derrière les politesses, la décision est irrévocable : après des années à la tête du JT, Lapix doit céder sa place. Ce choix, loin d’être anodin, a déclenché une onde de choc, tant au sein de la rédaction que parmi les téléspectateurs.
En coulisses, les raisons de cette éviction suscitent des débats. Officiellement, il s’agit de divergences éditoriales et d’audiences jugées insuffisantes. Pourtant, avec 3,8 millions de téléspectateurs en moyenne, le JT de Lapix reste solide, même s’il peine à rivaliser avec le bulldozer de TF1. Alors, que s’est-il vraiment passé ?
Une Phrase Qui En Dit Long
Lorsqu’elle annonce elle-même la nouvelle à son équipe, sans attendre l’aval de la direction, Anne-Sophie Lapix lâche une phrase qui marque les esprits : “Elle commence son troisième mandat en me virant.” Une pique directe à Delphine Ernotte, qui l’avait pourtant recrutée en 2017 pour succéder à David Pujadas. Cette remarque, teintée d’amertume, reflète le sentiment d’injustice de la journaliste, surprise par une décision qu’elle n’avait pas anticipée.
“Elle commence son troisième mandat en me virant.”
Anne-Sophie Lapix, à son équipe, le 27 mai 2025
Cette sortie, bien que prononcée en privé, illustre les tensions accumulées au fil des années. Lapix, connue pour son ton exigeant et son indépendance, aurait-elle payé le prix de sa liberté éditoriale ? En interne, certains la surnommaient “Madame Non”, en référence à son refus de céder aux pressions pour rendre le JT plus populaire ou sensationnaliste.
Des Relations Tendues en Coulisses
Depuis trois ans, les relations entre Anne-Sophie Lapix et la direction de l’information de France Télévisions se sont progressivement détériorées. Son approche, centrée sur un journalisme rigoureux et sans compromis, a parfois heurté les attentes de ses supérieurs. Une source interne confie : “Elle considérait le 20h comme un espace sacré, où le sensationnalisme n’avait pas sa place.” Ce positionnement, bien que louable, aurait agacé ceux qui souhaitaient un JT plus accessible pour concurrencer TF1.
En parallèle, les audiences stagnantes du 20h ont servi d’argument pour justifier son départ. Avec 3,8 millions de téléspectateurs, le journal de France 2 se maintient, mais reste distancé par son rival. France Télévisions, dans une logique de renouvellement pour 2027, mise sur un format plus populaire. C’est là qu’intervient Léa Salamé, nouvelle coqueluche du groupe, choisie pour reprendre les rênes du JT.
Les chiffres clés du JT de 20h :
- Audience moyenne : 3,8 millions de téléspectateurs pour France 2.
- Écart avec TF1 : TF1 domine avec une avance significative.
- Objectif 2027 : Un JT plus populaire pour reconquérir le public.
Léa Salamé : Un Choix Controversé
L’arrivée de Léa Salamé au 20h ne passe pas inaperçue. Figure montante de France Télévisions, elle incarne une nouvelle génération de journalistes, dynamique et polyvalente. Cependant, sa nomination soulève des questions, notamment en raison de sa relation avec Raphaël Glucksmann, potentiel candidat à la présidentielle. Certains s’interrogent sur l’impartialité du JT, un sujet sensible dans un contexte politique tendu.
Pour autant, Salamé bénéficie d’un capital sympathie et d’une popularité croissante. Son style, percutant et accessible, correspond à la volonté de France Télévisions de rajeunir et dynamiser le 20h. Mais cette transition marque aussi la fin d’une ère pour Lapix, dont le départ laisse un vide pour de nombreux téléspectateurs attachés à son professionnalisme.
Anne-Sophie Lapix : Une Indépendance à Double Tranchant
Anne-Sophie Lapix s’est toujours distinguée par son indépendance éditoriale. Recrutée en 2017 après son succès à la tête de C à vous, elle a imposé un style sobre et exigeant au 20h. Refusant les compromis, elle a souvent dit non aux suggestions de “remplissage” ou de sujets plus légers, privilégiant une ligne éditoriale rigoureuse. Cette posture, saluée par une partie du public, lui a valu des inimitiés en interne.
Une anecdote révélatrice : Lapix aurait confié en privé que seule Delphine Ernotte la soutenait au sein de France Télévisions. Cette solitude face à la direction de l’information illustre les défis auxquels elle a été confrontée. Son éviction, bien que motivée par des raisons officielles, semble aussi liée à cette volonté de ne pas plier face aux pressions.
Nouveaux Horizons : M6 et RTL
Malgré l’amertume, Anne-Sophie Lapix ne s’arrête pas là. Dès l’annonce de son départ, elle rebondit avec des projets ambitieux. À partir de la rentrée, elle rejoindra M6 et RTL, deux médias majeurs où elle pourra exprimer son talent dans de nouveaux formats. Si les détails de ses futures missions restent flous, son expertise et sa popularité devraient lui ouvrir de belles opportunités.
Ce départ, célébré le 26 juin 2025 sur une péniche, marque un tournant. Lapix quitte France 2 avec un mélange de fierté et de frustration, mais aussi avec la détermination de prouver qu’elle reste une figure incontournable du paysage médiatique français.
| Période | Événement |
|---|---|
| 24 mai 2025 | Lapix apprend son éviction via la presse. |
| 26 mai 2025 | Confirmation officielle par Delphine Ernotte. |
| 27 mai 2025 | Lapix annonce la nouvelle à son équipe. |
| 26 juin 2025 | Célébration du départ sur une péniche. |
Un Feuilleton Médiatique aux Multiples Répercussions
Le départ d’Anne-Sophie Lapix ne concerne pas seulement la journaliste. Il soulève des questions plus larges sur l’avenir du journalisme télévisé en France. Dans un contexte où les audiences dictent les choix éditoriaux, comment concilier rigueur journalistique et attentes du grand public ? La nomination de Léa Salamé, perçue comme plus accessible, illustre cette volonté de s’adapter à un public plus large.
Par ailleurs, ce changement intervient dans un climat de bouleversements au sein de France Télévisions. Des rumeurs circulent sur l’avenir de Laurent Delahousse, présentateur du week-end, dont le fauteuil pourrait également vaciller. Ce jeu de chaises musicales reflète les ambitions du groupe public de se réinventer face à une concurrence accrue.
Le Poids des Audiences dans les Médias
Le cas d’Anne-Sophie Lapix met en lumière une réalité cruelle du paysage médiatique : les audiences priment souvent sur la qualité. Malgré un JT reconnu pour sa rigueur, les 3,8 millions de téléspectateurs n’ont pas suffi à sécuriser sa place. Cette logique, bien que compréhensible dans un marché concurrentiel, interroge sur l’avenir du journalisme télévisé.
Pour mieux comprendre, voici les enjeux principaux :
- Concurrence avec TF1 : Le leader du marché impose une pression constante.
- Attentes du public : Les téléspectateurs recherchent des formats plus dynamiques.
- Renouvellement éditorial : France Télévisions veut séduire un public plus jeune.
Que Retenir de Cette Saga ?
L’éviction d’Anne-Sophie Lapix du 20h de France 2 est bien plus qu’un simple changement de présentateur. C’est le reflet d’un média en mutation, confronté aux défis de l’audience, de l’indépendance éditoriale et des attentes du public. La phrase cinglante de Lapix, son départ pour M6 et RTL, et l’arrivée de Léa Salamé marquent un tournant dans l’histoire du JT.
Alors que Lapix s’apprête à écrire un nouveau chapitre, une question demeure : le journalisme télévisé peut-il encore concilier exigence et popularité ? Une chose est sûre : cette saga, digne d’un feuilleton, continuera de faire parler.
