C’est un plongeon très attendu qui se précise. Anne Hidalgo, la maire de Paris, vient de confirmer qu’elle se baignera bien dans la Seine comme promis, dans le cadre des préparatifs pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Initialement prévu plus tôt, ce grand moment a dû être reporté en raison de la tenue des élections législatives anticipées. Mais la date est désormais fixée : ce sera au cours de la semaine du 15 juillet qu’Hidalgo effectuera son plongeon historique dans le fleuve parisien.
Un engagement fort pour des Jeux verts
En promettant de se jeter à l’eau, Anne Hidalgo veut envoyer un message fort : la Seine sera suffisamment propre pour accueillir les épreuves de nage en eau libre et de triathlon lors des JO 2024. La maire met ainsi en jeu sa crédibilité pour défendre le projet de Jeux “verts” et durables voulu par la capitale. Les efforts pour dépolluer le fleuve et restaurer la qualité de ses eaux seront ainsi symboliquement récompensés par ce plongeon officiel.
“Je nagerai dans la Seine pour montrer que nous pouvons tous nous réapproprier le fleuve”
a déclaré Anne Hidalgo pour justifier son engagement.
Vers un retour de la baignade dans la Seine
Si aujourd’hui, il est formellement interdit de se baigner dans la Seine à Paris, cela n’a pas toujours été le cas. Jusque dans les années 1960, les Parisiens profitaient de “plages” et de plusieurs piscines flottantes installées sur le fleuve. Mais la dégradation de la qualité de l’eau et les risques sanitaires ont eu raison de ces espaces de loisirs.
Désormais, la Ville de Paris s’est engagée dans un vaste plan pour rendre à nouveau la baignade possible dans la Seine. Outre l’aspect symbolique des JO, il s’agit de redonner aux habitants un accès à cette ressource naturelle longtemps délaissée. De nombreux travaux sont en cours pour améliorer le traitement des eaux usées, limiter les déversements polluants et renforcer la biodiversité du fleuve.
Des épreuves olympiques menacées par la pluie
Cependant, malgré les progrès réalisés, la tenue des épreuves de nage en eau libre et de triathlon dans la Seine lors des JO reste soumise à des conditions météo favorables. En cas de fortes pluies dans les jours précédant les compétitions, les déversements d’eaux non traitées pourraient dégrader significativement la qualité du fleuve et obliger les organisateurs à annuler ou délocaliser ces épreuves.
Une épée de Damoclès qui illustre la fragilité des écosystèmes urbains et le chemin qu’il reste à parcourir pour faire de la Seine un environnement résilient, capable d’absorber les aléas climatiques. Le plongeon d’Anne Hidalgo sera donc aussi un test grandeur nature pour mesurer le chemin parcouru et celui qu’il reste à faire.
Un défi hautement symbolique
Au delà de l’exploit sportif ou de la prouesse écologique, la baignade de la maire de Paris dans la Seine comporte aussi une dimension politique. En mettant en jeu son image et sa crédibilité, Anne Hidalgo transforme son plongeon en défi personnel. Réussir son pari, c’est prouver sa détermination à transformer la ville et à relever les grands défis environnementaux du 21e siècle.
C’est aussi un moyen d’incarner le volontarisme écologique de la capitale française et de toucher un large public. Les images de ce moment hautement symbolique feront sans nul doute le tour du monde, plaçant Paris et sa maire sous le feu des projecteurs à un an des Jeux.
Rendez-vous donc la semaine du 15 juillet pour savoir si Anne Hidalgo relevera avec succès son audacieux défi aquatique. Un plongeon qui pourrait rester dans les annales et marquer un tournant dans la relation des Parisiens avec leur fleuve.