Imaginez la scène : un plateau télé chaleureux, des rires qui fusent, et soudain une phrase qui fait mouche. « Ça n’a pas échappé à Patrick ! » Anne-Élisabeth Lemoine, sourire malicieux, vient de lancer une petite bombe humoristique à son chroniqueur préféré. Le sujet ? La poitrine de la statue de Dalida, lustrée depuis près de trente ans par des milliers de mains de touristes. Ce qui aurait pu rester une simple anecdote people a instantly transformé l’émission en un mélange explosif d’humour potache et de débat sociétal brûlant.
Un moment de télévision devenu viral en quelques secondes
Le 25 novembre dernier, dans l’émission C à vous sur France 5, la chronique « Le 5 sur 5 » aborde un sujet insolite : les statues parisiennes les plus « caressées » par les visiteurs. Et forcément, la star incontestée de ce classement officieux, c’est elle : Dalida, immortalisée place Dalida à Montmartre. Depuis 1997, date de l’inauguration de son buste en bronze, une tradition veut que toucher ses seins porte bonheur. Résultat ? La poitrine de la divinité égyptienne naturalisée française brille comme un miroir, tandis que le reste de la sculpture garde sa patine verte d’origine.
Lorrain Sénéchal, en charge de la chronique, mentionne même que la statue apparaît dans la saison 1 d’Emily in Paris. Patrick Cohen, toujours très réactif, confirme immédiatement : « Oui ». Et là, c’est le drame… ou plutôt la rigolade générale. Anne-Élisabeth Lemoine, qui n’attendait que ça, explose de rire et balance sa vanne devenue culte en moins de vingt-quatre heures sur les réseaux sociaux.
« Ça n’a pas échappé à Patrick ! »
Anne-Élisabeth Lemoine, hilare
Pourquoi cette phrase a-t-elle autant fait rire ?
Il faut connaître le passif. Entre l’animatrice et son chroniqueur vedette, les taquineries sont quotidiennes. Patrick Cohen, avec son sérieux légendaire de grand journaliste politique, se retrouve régulièrement la cible des blagues de la maîtresse de cérémonie. Et quand le sujet touche à quelque chose d’aussi… charnel que la poitrine d’une icône populaire, l’effet est garanti. Le public adore ce contraste : l’intellectuel pris en flagrant délit de connaissance people.
Mais au-delà de l’humour, la séquence révèle quelque chose de plus profond sur la relation entre les deux animateurs. Une complicité évidente, presque fraternelle, qui permet à Anne-Élisabeth Lemoine de se lâcher sans filtre. Patrick Cohen, bon joueur, encaisse avec le sourire. C’est précisément ce mélange d’intelligence et de légèreté qui fait le succès de l’émission depuis des années.
La statue de Dalida : un phénomène touristique hors norme
Revenons à l’objet du délit. Située au cœur de Montmartre, rue de l’Abreuvoir, la statue attire chaque jour des dizaines, voire des centaines de visiteurs. Des cars entiers de touristes asiatiques, des groupes d’Américains, des couples en lune de miel… Tous veulent leur photo avec la main posée là où des millions de mains sont passées avant eux., dit-on.
Le phénomène est tel que le bronze a pris une teinte dorée uniquement à cet endroit précis. Un contraste saisissant qui fait de la sculpture une œuvre vivante, évolutive. Certains y voient une forme d’hommage populaire ultime : Dalida, star adulée de son vivant, continue d’être touchée, littéralement, par son public. D’autres, au contraire, dénoncent une forme de profanation.
Le saviez-vous ? La statue a été inaugurée dix ans exactement après la disparition de Dalida, le 3 mai 1997. L’artiste Alain Aslan, connu pour ses sculptures hyperréalistes, l’avait déjà représentée nue de son vivant. La chanteuse avait d’ailleurs posé pour lui sans complexe.
Quand l’humour télé rencontre le débat féministe
Car oui, derrière la blague d’Anne-Élisabeth Lemoine se cache une polémique bien réelle. Depuis plusieurs années, des associations féministes et certains élus parisiens demandent que l’on protège la statue. Pour eux, toucher les seins d’une femme, même en bronze, reproduit un geste d’agression sexuelle. Ils proposent d’élever le socle, d’installer des barrières, voire un panneau explicatif.
De l’autre côté, on trouve ceux qui défendent cette tradition avec ferveur. À commencer par Orlando, le frère de Dalida, qui s’est exprimé publiquement sur le sujet. Pour lui, surélever légèrement la statue pourrait être une solution, mais surtout pas l’interdire. « Les gens ont besoin de rêver », déclare-t-il, plaidant pour plus de légèreté dans une société qu’il juge trop rigide.
Une tradition qui divise profondément la société
Le débat n’est pas nouveau. Déjà en 2017, pour les trente ans de la disparition de Dalida, la question avait été posée. Faut-il conserver ce rituel populaire ou le dénoncer comme une forme de violence symbolique ? Les avis sont tranchés.
D’un côté, les défenseurs de la tradition arguent que Dalida elle-même n’aurait probablement pas été choquée. La chanteuse, connue pour son franc-parler et sa liberté de mœurs, avait posé nue pour l’artiste Aslan. Elle assumait pleinement sa sensualité. Pourquoi donc protéger aujourd’hui ce qu’elle exhibait hier ?
De l’autre, les militantes féministes rappellent que le consentement post-mortem n’existe pas. Que Dalida soit d’accord ou non n’a plus d’importance : ce qui compte, c’est le message envoyé aux générations actuelles. Toucher les seins d’une statue de femme, même pour « porter chance », normalise un geste intrusif.
Les autres statues victimes du même phénomène
Dalida n’est pas un cas isolé. À travers le monde, de nombreuses sculptures subissent le même sort. À Vérone, la poitrine de Juliette (oui, celle de Roméo et…) est également lustrée par les touristes. À New York, le taureau de Wall Street voit son arrière-train et ses parties génitales caressés pour la réussite financière. En Bolivie, la statue du Cristo de la Concordia attire les mains sur une zone bien précise…
Partout, le même schéma : une partie du corps liée à la chance, l’amour ou la prospérité devient l’objet d’un rituel collectif. Est-ce une forme de superstition universelle ou une excuse collective pour toucher là où on ne devrait pas ? La question reste ouverte.
Patrick Cohen, cible récurrente des taquineries
Revenons à notre journaliste préféré. Ce n’est pas la première fois que Patrick Cohen se retrouve au cœur d’une séquence humoristique dans C à vous. Son sérieux, son passé de grand interviewer politique, en font une cible idéale pour les vannes de l’équipe. Rappelez-vous la fois où il avait interrompu une chronique, créant un malaise palpable, ou encore quand il avait dû recadrer Anne-Élisabeth Lemoine elle-même.
Cette dynamique fait partie de l’ADN de l’émission. Contrairement à d’autres plateaux où tout est lisse et policé, ici on cultive l’art de la petite phrase qui pique. Et Patrick Cohen, avec son flegme britannique, est le partenaire idéal pour ce jeu de ping-pong verbal.
Dalida, une icône qui continue de fasciner
Quarante ans après sa disparition, Dalida reste incroyablement moderne. Sa musique passe en boucle sur les radios, ses chansons sont samplées par les artistes actuels, et sa vie continue de passionner. La sortie récente du biopic avec Sveva Alviti, les expositions, les livres… Tout contribue à maintenir vivante la flamme.
La statue de Montmartre en est le symbole parfait : une œuvre d’art qui vit, qui évolue, qui suscite des débats. Dalida n’a pas fini de nous diviser, de nous faire rire, de nous émouvoir. Et quelque part, elle doit bien s’amuser de là-haut en voyant des millions de mains continuer à la toucher, près de quarante ans après.
Alors, la prochaine fois que vous passerez place Dalida, ferez-vous comme tout le monde ? Ou refuserez-vous de participer à cette tradition controversée ? Une chose est sûre : la question ne risque pas de se régler demain. Et Anne-Élisabeth Lemoine aura encore de quoi taquiner Patrick Cohen pendant longtemps…
Et vous, qu’en pensez-vous ? Cette tradition autour de la statue de Dalida doit-elle être préservée ou définitivement arrêtée ?









