Vous êtes tranquillement installé devant France 5, un verre à la main, et soudain votre regard se fige. Non, ce n’est pas l’invité star qui vient de lâcher une bombe. C’est elle. Anne-Élisabeth Lemoine vient, comme par magie, d’enrouler sa jambe gauche autour de la droite… deux fois. Vous clignez des yeux. Elle l’a vraiment fait. Et vous réalisez que ce n’est pas la première fois.
Le fameux « double croisement » qui est devenu sa signature absolue
Ce geste, à mi-chemin entre la contorsionniste et la liane tropicale, n’a rien d’anodin. Depuis des années, l’animatrice de C à vous reproduit cette posture avec une régularité presque effrayante. Que l’émission commence à 19 heures pile ou que le dîner de C à vous, la suite s’étire jusqu’à minuit, la mécanique est toujours la même : jambe gauche qui passe, repasse, et s’enroule comme si elle voulait fusionner avec l’autre.
Et pourtant, des millions de téléspectateurs ne l’avaient jamais remarqué. Jusqu’au jour où, une fois le détail repéré, ils ne voient plus que ça. Un peu comme ces flèches cachées dans les logos ou ces visages dans les nuages : impossible de faire marche arrière.
D’où vient ce tic si particulier ?
Anne-Élisabeth Lemoine n’a jamais vraiment expliqué l’origine de cette posture. Certain(e)s avancent l’hypothèse d’un vieux réflexe de danseuse (elle a pratiqué la danse classique étant jeune). D’autres y voient une façon inconsciente de se sentir « ancrée » dans son fauteuil quand les débats s’enflamment. D’autres encore, plus taquins, parlent d’un moyen de garder les jambes au chaud sous les projecteurs brûlants du plateau.
Quoi qu’il en soit, ce double croisement est devenu bien plus qu’un simple tic. C’est une véritable marque de fabrique, au même titre que le rire communicatif de l’animatrice ou ses éclats de voix joyeux quand un invité la surprend.
« Une fois que tu l’as vu, tu ne peux plus regarder C à vous sans attendre LE moment où elle va le faire. C’est hypnotique. »
Un téléspectateur fidèle sur les réseaux sociaux
Une posture qui dit beaucoup sur son style d’animation
Là où Laurent Ruquier ou Yann Barthès adoptent souvent une posture droite, presque militaire, Anne-Élisabeth Lemoine choisit la décontraction absolue. Ce croisement extrême des jambes participe à l’ambiance « salon entre amis » qui a un peu dérapé » si caractéristique de l’émission.
Elle donne l’impression d’être chez elle, pieds (presque) sous la table, prête à refaire le monde jusqu’au bout de la nuit. Cette nonchalance calculée désarme les invités les plus guindés et crée instantanément une proximité. Même un ministre en costume trois-pièces finit par se laisser aller quand il voit l’animatrice littéralement « accrochée » à son fauteuil comme une ado sur son canapé.
Le langage corporel parle : en s’enroulant ainsi, elle montre qu’elle est à la fois totalement détendue… et solidement installée. Un paradoxe savoureux qui résume parfaitement son style : chaleureux, mais jamais dans la complaisance.
Les moments où le geste devient légendaire
Il y a des soirées où le double croisement atteint des sommets. Quand l’invité est particulièrement agité (coucou Gad Elmaleh ou Pierre Niney), on sent presque Anne-Élisabeth resserrer l’étreinte de ses jambes, comme pour se retenir de bondir de joie.
Lors des d’un débat politique tendu, le geste se fait plus discret, mais il est toujours là. Preuve que, même sous pression, elle garde ce petit rituel qui la rassure. Et quand Pierre Lescure revient après une absence et lance sa vanne habituelle, le croisement se défait d’un coup dans un éclat de rire : le signal que la soirée peut vraiment commencer.
Petite chronologie du geste mythique
- 2014 – Premiers signes visibles dès les débuts de l’animatrice aux commandes
- 2017 – Le croisement devient « double » et ne repartira plus
- 2020 – Pandémie : même en visio, elle tente de le reproduire (avec difficulté)
- 2023 – Les réseaux sociaux s’en emparent, les montages et mèmes fusent
- 2025 – Le geste est officiellement entré dans la légende télévisuelle française
Et les invités, ils ont remarqué ?
/wp:heading –>Certains oui, et ils ne se gênent pas pour la taquiner. Isabelle Ithurburu, en novembre dernier, avait lâché un « Mais comment tu fais pour tenir comme ça deux heures ? » avec un sourire complice. Léna Situations, plus jeune, avait carrément demandé si c’était « un défi yoga quotidien ». L’animatrice avait répondu en riant : « C’est mon secret pour ne pas m’endormir quand vous êtes trop sages ! »
Même les plus grands timides finissent par le remarquer. Un jour, un académicien très sérieux s’était interrompu en plein milieu de phrase : « Pardon, mais… vous êtes toujours comme ça ? » La salle avait explosé de rire. Moment culte.
Pourquoi on devient tous accro à ce détail
Parce qu’il humanise. Dans un univers télévisuel souvent lisse et formaté, voir une animatrice assumer un geste aussi singulier pendant des années relève presque de la performance artistique. C’est la preuve qu’on peut être professionnelle, élégante, et garder ses petites manies chevillées au corps (et aux jambes).
Ce croisement nous rappelle aussi que derrière l’écran, il y a des rituels, des réflexes, des habitudes qui font qu’un animateur devient familier. On ne regarde plus seulement une émission : on retrouve quelqu’un qu’on a l’impression de connaître depuis toujours.
Et puis, avouons-le : c’est satisfaisant. Comme quand on regarde quelqu’un faire craquer ses doigts ou tourner son stylo. Une petite boucle visuelle qui nous berce pendant que les invités racontent leur vie.
Le jour où tout le plateau a craqué
Le sommet reste probablement cette soirée de 2024 où, après un sketch particulièrement drôle, toute la table s’est mise à imiter le geste. Patrick Poivre d’Arvor, Bertrand Chameroy, même le régisseur en arrière-plan : tout le monde a tenté le double croisement. Résultat ? Une séquence devenue virale où Anne-Élisabeth, morte de rire, a fini par déclarer : « Bon, maintenant vous savez pourquoi je suis la seule à réussir ! »
Depuis ce jour, le geste n’appartient plus seulement à l’animatrice. Il appartient à toute une communauté de téléspectateurs qui, chaque soir à 19h, attendent avec impatience le moment exact où la jambe gauche va partir à l’assaut de la droite.
Et vous, vous l’aviez remarqué avant aujourd’hui ?
Parce qu’une chose est sûre : désormais, vous ne pourrez plus regarder C à vous sans guetter LE moment. Bienvenue dans le club très fermé de ceux qui ont vu… et qui ne peuvent plus détourner le regard.









