Amiens est sous le choc. Ce vendredi après-midi, les habitants du quartier ont été brutalement tirés de leur tranquillité par une fusillade d’une rare violence. Deux hommes gisaient au sol, baignant dans leur sang. L’un d’eux, touché à la tête, semblait avoir déjà passé de vie à trépas. Pourtant, contre toute attente, il respirait encore. Les deux victimes ont été évacuées dans un état critique vers le centre hospitalier. Leur pronostic vital est toujours engagé. Pendant ce temps, leur agresseur court toujours.
Un déchaînement de violence inexpliqué
Pourquoi une telle sauvagerie ? Qu’est-ce qui a bien pu pousser le tireur à ouvrir le feu en pleine rue, en plein jour ? Pour l’heure, le mystère reste entier. La police a bouclé le périmètre et mène l’enquête pour tenter de reconstituer le film des événements. Les témoins, encore sous le choc, sont entendus les uns après les autres. Chacun y va de sa théorie, mais aucune piste sérieuse ne se dégage pour le moment.
Les habitants entre peur et colère
Dans le quartier, c’est la consternation. La peur aussi. « On n’est plus en sécurité nulle part », déplore une riveraine, les larmes aux yeux. « Ça aurait pu être moi, ou mes enfants », renchérit sa voisine. Certains expriment leur ras-le-bol face à ce qu’ils perçoivent comme une montée de la violence :
Ça ne peut plus durer comme ça. Il faut que les autorités prennent le problème à bras le corps et nous protègent. On ne peut pas vivre dans la peur permanente.
Un habitant excédé
Une troublante série noire
Cette fusillade n’est malheureusement pas un cas isolé. Ces derniers mois, plusieurs villes de France ont été le théâtre de violences urbaines préoccupantes :
- À Marseille, un adolescent de 17 ans a été fauché par une balle perdue près d’un point de deal.
- À Brunoy, en région parisienne, un homme a été battu à mort.
- À Nice, une double fusillade avait semé la panique en juin.
Règlements de comptes ? Trafics qui tournent mal ? Si les mobiles diffèrent, le résultat est toujours le même : des vies brisées, des familles endeuillées, et des quartiers traumatisés.
L’urgence d’agir
Face à cette inquiétante spirale, les pouvoirs publics se doivent de réagir fermement. Renforcement de la présence policière, actions de prévention, soutien aux associations locales… Tous les leviers doivent être actionnés pour enrayer cette mécanique infernale. Car derrière les faits divers sordides, ce sont des pans entiers de notre société qui vacillent sur leurs bases. Le vivre-ensemble est mis à mal, la cohésion sociale se fissure.
À Amiens, les deux blessés luttent encore pour leur survie. Leur agresseur est toujours dans la nature. Mais au-delà de ce drame, c’est un mal plus profond qu’il faut soigner. Avant qu’il ne soit trop tard.