À moins d’un an des Jeux Olympiques de Paris 2024, la judoka française Amandine Buchard a profité de la visite du président du CIO Thomas Bach à l’INSEP pour soulever un point crucial pour les athlètes : les difficultés de circulation dans la capitale. Vice-championne olympique dans la catégorie des -52kg, Buchard n’a pas hésité à interpeller directement l’ancien champion olympique d’escrime sur cette problématique qui impacte directement la préparation des sportifs tricolores.
Des temps de trajet éprouvants pour les athlètes
Amandine Buchard a mis les pieds dans le plat d’entrée de jeu face à Thomas Bach : «Vous avez mis en place des voies ”Paris-2024”, déjà avant il y avait beaucoup de bouchons et nous, athlètes, on continue de s’entraîner jusqu’au JO, et on a entre une heure et demie et deux heures pour aller à l’entraînement et c’est très énergivore.» La judoka a souligné à quel point ces longs temps de trajet pèsent sur la préparation olympique, d’autant plus à l’approche de l’échéance.
Une requête pour emprunter les voies olympiques
Face à ce constat, Amandine Buchard a proposé une solution au président du CIO : autoriser dès maintenant les athlètes sélectionnés pour les Jeux à emprunter les fameuses voies olympiques mises en place à Paris. «J’aimerais vous demander si c’était possible que les athlètes qui font les JO puissent avoir accès à la voie Paris-2024 ?», a-t-elle lancé de but en blanc à Thomas Bach. Une requête légitime pour la vice-championne olympique qui estime que les athlètes doivent pouvoir bénéficier des meilleures conditions de préparation possibles.
Je pense qu’il y a largement la place pour les athlètes qui continuent d’aller à l’Insep jusqu’au jour J (…) on a besoin d’être dans les meilleures conditions.
Amandine Buchard
Thomas Bach renvoie la balle au COJO
Pris de court par cette interpellation, Thomas Bach a botté en touche en renvoyant la responsabilité au Comité d’Organisation des Jeux Olympiques (COJO) présidé par Tony Estanguet. «Je vais en parler à Tony Estanguet, car c’est le Cojo qui s’en occupe», a sobrement répondu l’Allemand, laissant le soin aux organisateurs de trancher cette question épineuse.
Un débat qui ne fait que commencer
L’intervention d’Amandine Buchard a le mérite de mettre sur la table un vrai sujet pour les athlètes français à un an des Jeux. Si les voies olympiques ont été pensées pour fluidifier les déplacements pendant l’événement, leur accès anticipé aux sportifs en préparation ne semble pas encore acté. Nul doute que le débat va se poursuivre dans les mois à venir, les athlètes français étant déterminés à bénéficier des meilleures conditions pour performer à domicile en 2024.
Le coup de pression d’Amandine Buchard aura-t-il l’effet escompté ? Réponse dans les prochaines semaines, mais une chose est sûre : les athlètes tricolores sont bien décidés à faire entendre leur voix pour vivre une préparation olympique optimale malgré les contraintes de circulation parisiennes. Un défi de taille à un an du plus grand événement sportif mondial.
