Hier soir, aux alentours de 22h30, une violente altercation verbale a éclaté dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale entre deux députés. Selon des sources proches du dossier, la situation a dégénéré lors de l’examen d’un texte controversé visant à abroger une réforme sociale du précédent quinquennat. Les esprits se sont échauffés au point que les élus en sont presque venus aux mains avant d’être séparés in extremis par leurs collègues. Cet incident sans précédent soulève de nombreuses interrogations sur la montée des tensions au sein du Parlement.
Des échanges d’une rare violence
D’après les informations recueillies, tout a commencé quand un député de la majorité s’est levé brusquement de son siège pour apostropher violemment son collègue de l’opposition. Rouge de colère, il l’a pointé du doigt en l’accusant de menacer sa famille. Face à ces allégations très graves, le député mis en cause est d’abord resté impassible avant de s’emporter à son tour.
S’en est suivi un échange verbal d’une rare intensité, les deux hommes s’invectivant à quelques centimètres l’un de l’autre. À plusieurs reprises, ils ont dû être retenus par d’autres parlementaires pour éviter que la situation ne dégénère davantage. La séance a dû être suspendue pendant de longues minutes dans une ambiance électrique.
Des accusations très graves
Si les raisons exactes de ce dérapage demeurent floues, il semblerait que le député de la majorité reproche à son collègue de l’opposition locale d’avoir orchestré une campagne d’intimidation à son encontre et envers ses proches. Il affirme que des habitants de la circonscription de son rival auraient proféré des menaces à l’égard de sa famille.
De son côté, le mis en cause dément formellement ces accusations qu’il juge « grotesques et diffamatoires ». Il dénonce une manoeuvre visant à le déstabiliser et à le discréditer politiquement.
Ces méthodes sont indignes de notre fonction. Je condamne avec la plus grande fermeté ces attaques infondées qui n’ont qu’un seul but : salir mon honneur et mon engagement au service des Français.
Un extrait du communiqué du député accusé
Un incident sans précédent
De mémoire de parlementaire, un tel dérapage en pleine séance publique est totalement inédit sous la Ve République. Si les joutes verbales et les invectives sont monnaie courante dans l’hémicycle, jamais encore les députés n’en étaient presque venus aux mains. Cela illustre la dégradation du climat politique et la tension extrême qui règne à l’Assemblée en cette fin de session.
Les réactions indignées n’ont pas tardé, dans la majorité comme dans l’opposition. Tous dénoncent un épisode « consternant » et exigent des explications.
Cet incident jette le discrédit sur l’ensemble de notre institution. Le Parlement n’est pas un ring de boxe ! Quelle que soit la véhémence de nos désaccords, nous devons impérativement garder notre sang-froid et rester dignes de la confiance des Français.
Le Président de l’Assemblée nationale
Une enquête ouverte
Face à la gravité des faits, une enquête a été ouverte par le déontologue de l’Assemblée pour faire la lumière sur cet épisode surréaliste et établir les responsabilités de chacun. Les deux députés devraient être convoqués dans les prochains jours.
Par ailleurs, le parquet a décidé de se saisir des accusations de menaces proférées, suite à un signalement effectué par le député. Si les faits étaient avérés, les auteurs s’exposeraient à de lourdes sanctions, les menaces contre un élu étant sévèrement réprimées par la loi.
Quoi qu’il en soit, cet incident sans précédent constitue un nouveau coup dur pour l’image de l’Assemblée nationale, déjà fortement écornée ces derniers temps. Il illustre la nécessité de retrouver de la sérénité et du respect dans le débat parlementaire. Un vœu pieux ?