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Alstom : Un Chiffre d’Affaires en Hausse Malgré des Prises de Commandes en Baisse

Alstom publie des résultats mitigés au premier trimestre. Si le chiffre d'affaires progresse, les prises de commandes sont en recul. Le groupe confirme néanmoins ses objectifs annuels et finalise son plan de désendettement. Quelles sont les perspectives du leader mondial du ferroviaire ? Réponse dans notre analyse...

Le géant français du ferroviaire Alstom vient de publier ses résultats pour le premier trimestre de son exercice décalé 2024-2025. Si le chiffre d’affaires est en progression de 5,1%, atteignant 4,4 milliards d’euros, les prises de commandes ont en revanche reculé de 5,9% sur la période. Des résultats en demi-teinte qui soulèvent des interrogations sur les perspectives du groupe, malgré la confirmation de ses objectifs annuels.

Un chiffre d’affaires en hausse mais des prises de commandes en berne

Sur les trois premiers mois de son exercice, Alstom a vu son chiffre d’affaires progresser de 5,1% pour atteindre 4,4 milliards d’euros. Une performance portée notamment par l’activité matériel roulant qui génère à elle seule 2,3 milliards d’euros de revenus (+2%), malgré une baisse de la production. Les services, qui pèsent 1,1 milliard d’euros, ont eux progressé de 12%. Enfin, l’activité signalisation a vu son chiffre d’affaires croître de 6% à 637 millions d’euros.

Mais le tableau n’est pas idyllique pour autant. Les prises de commandes, indicateur clé pour les perspectives futures, ont reculé de 5,9% au premier trimestre. Elles s’établissent à 3,6 milliards d’euros, dont 60% pour les services, la signalisation et les systèmes. L’Europe, marché clé pour Alstom, concentre 70% des commandes, grâce notamment à un mégacontrat de 2,8 milliards d’euros pour le métro de Hambourg.

Un plan de désendettement en bonne voie

Alstom se veut néanmoins rassurant. Le groupe confirme ses objectifs annuels, à savoir une croissance de 5% de son chiffre d’affaires et une marge d’exploitation d’environ 6,5%. Surtout, il met en avant le succès de son plan de désendettement lancé il y a quelques mois suite aux difficultés financières liées au rachat de Bombardier Transport en 2021.

Le groupe a ainsi mené avec succès une augmentation de capital d’un milliard d’euros et une émission obligataire de 750 millions d’euros. Il annonce également la finalisation prochaine de la vente de ses activités de signalisation conventionnelle aux États-Unis à l’allemand Knorr-Bremse, pour 630 millions d’euros. De quoi lui permettre d’aborder plus sereinement l’avenir.

Comme prévu, le niveau des prises de commandes a été plus faible au cours du premier trimestre. (…) Le marché reste dynamique avec un large portefeuille d’opportunités pour les trois prochaines années.

Henri Poupart-Lafarge, PDG d’Alstom

Alstom face aux défis de l’industrie ferroviaire

Malgré ces résultats mitigés, Alstom reste un acteur majeur du secteur ferroviaire mondial. Le groupe peut compter sur un carnet de commandes de 80 milliards d’euros et un positionnement unique avec une offre complète allant des trains aux services de maintenance, en passant par la signalisation et les systèmes clé en main.

Mais le leader français doit faire face à de nombreux défis. La transition écologique pousse à un développement massif du ferroviaire mais exige des investissements colossaux en R&D pour proposer des solutions toujours plus vertes et innovantes. La concurrence, notamment chinoise avec CRRC, s’intensifie. Les plans de relance post-Covid des États mettent du temps à se concrétiser en commandes fermes.

Autant de paramètres qui incitent le PDG Henri Poupart-Lafarge à la prudence, tout en affichant sa confiance dans la capacité d’Alstom à “tirer parti des opportunités de croissance liées à la dynamique positive des marchés sur le long terme“. Les prochains mois seront décisifs pour confirmer ou non ces ambitions. Une chose est sûre, Alstom reste plus que jamais un acteur incontournable à suivre de près dans le monde du ferroviaire.

Mais le leader français doit faire face à de nombreux défis. La transition écologique pousse à un développement massif du ferroviaire mais exige des investissements colossaux en R&D pour proposer des solutions toujours plus vertes et innovantes. La concurrence, notamment chinoise avec CRRC, s’intensifie. Les plans de relance post-Covid des États mettent du temps à se concrétiser en commandes fermes.

Autant de paramètres qui incitent le PDG Henri Poupart-Lafarge à la prudence, tout en affichant sa confiance dans la capacité d’Alstom à “tirer parti des opportunités de croissance liées à la dynamique positive des marchés sur le long terme“. Les prochains mois seront décisifs pour confirmer ou non ces ambitions. Une chose est sûre, Alstom reste plus que jamais un acteur incontournable à suivre de près dans le monde du ferroviaire.

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