Pour sa toute première saison dans la catégorie reine de l’endurance, l’Hypercar, Alpine réalise des performances étonnantes qui dépassent même les espoirs de l’écurie française. Malgré une concurrence redoutable et quelques déconvenues, le bilan est clairement positif à l’aube de la dernière course de l’année à Bahreïn.
Un podium historique au-delà des attentes
Le point d’orgue de cette saison inaugurale fut sans conteste la 3ème place décrochée par l’Alpine A424 n°36 aux 6 Heures de Fuji début octobre. Aux mains de Nicolas Lapierre, Matthieu Vaxivière et Mick Schumacher, le prototype bleu a réussi à tenir tête aux mastodontes Toyota, Ferrari et Porsche. Un résultat inespéré comme le confie le team principal Philippe Sinault :
Le podium est venu récompenser tous les efforts consentis et a ponctué une dynamique ressentie depuis le Brésil. C’est clairement au-delà de nos espérances.
La déception des 24 Heures du Mans
Tout n’a pas été rose pour autant, en particulier lors de l’épreuve phare des 24 Heures du Mans mi-juin. Les deux A424 ont dû abandonner sur problème mécanique après moins de 6 heures de course. Un coup dur que l’écurie a su surmonter comme l’explique Nicolas Lapierre, désormais directeur sportif :
On avait deux choix après Le Mans : la dépression ou la réaction. On a senti qu’on avait un bon outil entre les mains. Les gens ont décuplé leur force de travail, leur créativité, pour nous remettre sur de bons rails.
L’efficacité d’une équipe soudée et expérimentée
Au-delà de la qualité technique de l’A424, Alpine peut compter sur une équipe solide et rompue à l’exercice de l’endurance comme le souligne Lapierre :
On a la chance d’avoir entre nos mains une voiture bien née et une équipe qui se connaît bien, capable d’être efficace en termes opérationnels. Cela explique aussi nos bons résultats.
Capitaliser sur les acquis pour viser plus haut
Si l’écurie bleue a bien négocié ses premiers pas en Hypercar, l’appétit vient en mangeant. Alpine veut désormais s’installer durablement parmi l’élite de la discipline et jouer régulièrement les trouble-fêtes, comme l’indique Lapierre :
On est bien installés dans le paquet, et on peut se joindre à la bataille. Mais arriver à le faire avec les deux voitures, sur toute la saison, c’est autre chose. On va avoir tout l’hiver pour travailler, analyser. On sait qu’il nous faudra confirmer en 2025, et qu’on sera plus attendu et surveillé.
Après des débuts plus que prometteurs, Alpine devra transformer l’essai la saison prochaine pour s’affirmer comme un prétendant sérieux en Hypercar. Le potentiel est là, reste à le concrétiser. Réponse dans quelques mois à Sebring pour le coup d’envoi du championnat du monde d’endurance 2025.