À quelques jours du second tour des élections législatives, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a vivement fustigé ce qu’il considère comme une “alliance du déshonneur” entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Invité lundi soir sur TF1, le jeune dirigeant du RN a mis en garde les Français sur l’enjeu crucial du scrutin du 7 juillet.
Une alliance surprenante qui interpelle
Alors que le premier tour a débouché sur plus de 300 triangulaires, dans lesquelles le RN et ses alliés pouvaient tirer leur épingle du jeu, la gauche mélenchoniste et la macronie ont multiplié ces dernières heures les désistements réciproques. L’objectif assumé : empêcher coûte que coûte le camp national d’avoir les mains libres à l’Assemblée.
C’est une alliance un peu contre-nature entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron qui est très surprenante. Une alliance du déshonneur dans un sens comme dans l’autre.
Jordan Bardella sur TF1
Macron au secours de l’extrême gauche ?
Jordan Bardella s’est dit “surpris” de voir un président de la République “venir au secours d’une mouvance d’extrême gauche violente, qui appelle à l’insurrection, nourrit un antisémitisme d’atmosphère depuis le 7-Octobre, n’a jamais de mots pour condamner les atrocités du Hamas, et veut envers et contre tout organiser le désordre dans la société française.”
Mélenchon, allié objectif de la macronie ?
Le président du RN a également pointé du doigt l’attitude de Jean-Luc Mélenchon, qui a appelé ses candidats à se retirer dans plusieurs circonscriptions pour soutenir ceux de la majorité présidentielle, notamment Élisabeth Borne dans le Calvados. “LFI a fait le choix de soutenir celle qui a mis en œuvre la réforme des retraites et multiplié les 49.3”, a-t-il souligné.
Quel avenir pour Bardella en cas de majorité relative ?
Souhaitant faire de Mélenchon un épouvantail, Jordan Bardella a posé les enjeux du 7 juillet : “C’est un choix entre Jean-Luc Mélenchon premier ministre et nous.” Interrogé sur son propre avenir en cas de majorité relative, le jeune président du RN est resté évasif, tout en jugeant qu’il n’était pas “impensable” d’aller chercher quelques députés “s’il manque deux ou trois fauteuils pour bâtir cette majorité absolue”.
Alors que l’horizon d’une majorité absolue semblait s’éloigner pour le RN après le premier tour, les dernières manœuvres politiques relancent le suspense. Les Français auront le dernier mot le 7 juillet et devront choisir, selon Jordan Bardella, entre “le désordre mélenchoniste” et “l’avenir de la France”. L’enjeu s’annonce décisif pour les 5 prochaines années.
