L’Allemagne est une nouvelle fois endeuillée après l’attaque meurtrière survenue vendredi soir sur le marché de Noël de Magdebourg, ravivant le spectre de la menace terroriste qui plane sur le pays en cette période de fêtes de fin d’année. Selon les premiers éléments de l’enquête, une voiture aurait foncé dans la foule, faisant plusieurs victimes, dans ce qui s’apparente à un nouvel attentat visant ces lieux emblématiques de la tradition allemande.
Des cibles vulnérables et symboliques
Les marchés de Noël, avec leur ambiance chaleureuse et familiale, attirent chaque année des millions de visiteurs en Allemagne. Mais cette forte affluence en fait aussi des cibles de choix pour les terroristes, comme l’a tragiquement démontré l’attentat de Berlin en 2016. Ce soir-là, un camion bélier conduit par un djihadiste de l’État islamique avait fauché les passants sur le marché de la Breitscheidplatz, faisant 12 morts et des dizaines de blessés.
Les marchés de Noël symbolisent la joie et le partage, mais sont aussi devenus le théâtre de drames et d’horreurs.
Un responsable politique allemand
Malgré le renforcement des mesures de sécurité depuis cet attentat, avec la mise en place de blocs de béton et une présence policière renforcée, la menace terroriste reste élevée. En novembre dernier, un jeune homme « radicalisé » de 17 ans avait été arrêté alors qu’il projetait de frapper une « foule nombreuse », possiblement un marché de Noël.
Une menace qui dépasse les frontières
L’Allemagne n’est pas le seul pays européen à avoir été frappé lors des fêtes de fin d’année. En France, les marchés de Noël de Strasbourg ont été visés à deux reprises, en 2000 avec un projet d’attentat déjoué, puis en 2018 lorsqu’un djihadiste avait ouvert le feu sur la foule, tuant 5 personnes. D’autres attaques ont eu lieu à Nantes en 2014 et Dijon en 2014.
Face à cette menace transnationale, la coopération européenne est cruciale. Les services de renseignement et les forces de l’ordre doivent poursuivre leurs efforts pour détecter les individus radicalisés et déjouer les projets d’attentats. Car si l’émotion et le recueillement sont de mise en cette période de l’Avent, la vigilance doit rester de mise pour que la magie de Noël ne soit plus jamais ternie par l’horreur terroriste.
