La crise diplomatique qui secoue actuellement les relations entre la France et l’Algérie ne serait pas tant la faute d’un régime algérien haineux que le résultat d’une culture de la culpabilité entretenue dans l’Hexagone depuis plusieurs décennies. C’est l’analyse développée par un éminent avocat et essayiste dans une chronique particulièrement remarquée.
Une haine de la France attisée par des Français
Selon cet expert des relations franco-algériennes, la France, ou du moins certains Français, seraient eux-mêmes responsables de l’humiliation subie face à l’ancienne colonie. Depuis les années 1970, une frange de la classe intellectuelle et médiatique française, largement dominée par la gauche, aurait construit de toutes pièces un portrait caricatural et culpabilisant du Français moyen.
Le Français a été décrit comme un beauf raciste portant un béret pétainiste. Son CRS a été assimilé à un SS. L’immigré algérien a été dépeint comme une éternelle victime de ce prétendu racisme.
C’est dans ce contexte fantasmé, créé et entretenu avec un certain masochisme par une partie des élites françaises, que se seraient bâties les relations entre la France et l’Algérie. Un cadre propice à l’émergence d’un confortable statut de victime chez les descendants d’Algériens des deux côtés de la Méditerranée.
Le gauchisme à la source de l’immigration
Paradoxalement, rappelle le chroniqueur, c’est un journal comme Le Monde, favorable à l’indépendance algérienne dès les années 1950, qui réclamait pourtant à l’époque le retour de tous les Algériens dans leur pays une fois l’indépendance acquise. Preuve que la question de l’immigration était pensée bien différemment.
Avant même que ne s’implante une forte population algérienne sur le territoire métropolitain, Le Monde appréhendait qu’un trop grand nombre de Maghrébins « vivent chez nous ».
Jacques Thibau, commentateur
Mais avec la montée en puissance des idéologies gauchistes post-soixante-huitardes et antiracistes, le simple fait de vouloir contrôler l’immigration est devenu un tabou. Toute velléité de protéger l’identité et les frontières françaises est désormais vue comme malsaine, déplore l’auteur.
L’Algérie se nourrit du masochisme français
Dans ces conditions psychologiques troublées, entretenues par une partie des Français eux-mêmes, comment s’étonner de l’attitude des dirigeants algériens ? Ils n’ont eu qu’à se nourrir des discours autocritiques et repentants émanant de l’ancienne puissance coloniale pour conforter leur ressentiment.
Les gouvernants algériens ont bu comme du petit-lait les autocritiques masochistes des intellectuels, militants gauchisants et folliculaires français.
Malgré ses immenses richesses naturelles héritées de la période coloniale, l’Algérie s’est construite sur la seule essence de la haine anti-française, expliquant ainsi sa faillite à tous niveaux. Une orientation bien différente de celle suivie par le Maroc voisin, souligne l’avocat.
Un pouvoir français qui creuse sa propre tombe
Hélas, l’attitude irresponsable d’une partie de la classe politique française ne fait qu’aggraver la situation. Le cas d’Emmanuel Macron est ici symptomatique. Avant même son élection, il accusait la France d’avoir commis des crimes contre l’humanité en Algérie, sans jamais évoquer les exactions du FLN.
Si un responsable français ne se souvient pas des massacres commis par le FLN, pourquoi voulez-vous que les dirigeants algériens s’en remémorent ?
Plus récemment, le choix de Benjamin Stora, historien engagé, comme « expert » des relations mémorielles franco-algériennes, a achevé de discréditer la position française. Comment riposter dans ces conditions ? D’autant que la présence de nombreux binationaux rend la tâche ardue, admet l’auteur.
Un sursaut vital pour la France
Pour autant, face au péril mortel qui guette le pays, il est urgent de réagir sans complexe. L’essayiste appelle à tourner le dos à la « détestation suicidaire » de la France entretenue par une partie des élites. Et de défendre fermement nos frontières et notre souveraineté.
Le temps est moins que jamais à la modération. Ni à la détestation suicidaire de la France et des Français. Mais dans le combat sans complexe pour survivre.
Un constat sans appel qui résonne comme un cri d’alarme. Et un vibrant appel à un sursaut national avant qu’il ne soit trop tard. Car pour cet observateur averti, l’avenir de la France se joue aussi dans sa capacité à se libérer de ses démons masochistes.