En ce vendredi 26 juillet, la France s’est réveillée sous le choc. Alors que le pays se prépare fébrilement à accueillir les Jeux Olympiques, une série d’alertes à la bombe a semé la panique dans deux lieux stratégiques du territoire. L’aéroport de Bâle-Mulhouse, important hub trinational, a dû être évacué en urgence tandis qu’à Paris, la Gare du Nord était également la cible d’une alerte similaire. Retour sur une matinée sous haute tension.
L’aéroport de Bâle-Mulhouse paralysé
Peu avant 11h ce matin, l’aéroport de Bâle-Mulhouse, situé dans le Haut-Rhin, a été le théâtre d’une évacuation massive suite à une alerte à la bombe. Selon la préfecture, l’intégralité des passagers et du personnel a dû quitter les lieux en urgence, paralysant totalement le trafic aérien. Les forces de l’ordre et les équipes de déminage ont immédiatement été dépêchées sur place pour sécuriser la zone et procéder aux vérifications d’usage.
C’était la panique totale. Tout le monde courait dans tous les sens, on ne savait pas ce qui se passait. On nous a juste dit de sortir le plus vite possible.
Témoignage d’un passager
Il aura fallu plusieurs heures aux démineurs pour inspecter minutieusement l’aérogare et lever les doutes. A 12h30, les autorités ont pu donner le feu vert pour une reprise progressive du trafic. Mais d’importantes perturbations sont encore à prévoir sur les vols au départ et à l’arrivée, prévient l’aéroport dans un communiqué.
Double alerte à Paris
Alors que la situation à Bâle-Mulhouse mobilisait déjà les forces de sécurité, une autre alerte à la bombe frappait quasi simultanément la Gare du Nord à Paris, premier nœud ferroviaire d’Europe. Là encore, les passagers ont dû être évacués en toute hâte tandis qu’un large périmètre de sécurité était érigé.
Les démineurs cynophiles et leurs chiens renifleurs ont investi les lieux, inspectant chaque recoin de la gare à la recherche de colis suspects. Finalement, aucun engin explosif n’a été découvert et le dispositif a pu être levé vers 13h, permettant une reprise graduelle de la circulation des trains.
Les agents ont été mobilisés pour rien. On a eu affaire à un mauvais canular. C’est intolérable, surtout en ce moment.
Une source policière à la Gare du Nord
Des enquêtes ouvertes
Face à cette matinée sous tension, des enquêtes ont été ouvertes pour déterminer l’origine de ces alertes à la bombe quasi-simultanées. Le lien entre les deux évènements et le mobile restent pour l’heure inconnus. S’agit-il de simples canulars ou y a-t-il une volonté de nuire plus inquiétante derrière ?
Ces incidents interviennent dans un contexte particulièrement sensible pour la France. A un an des Jeux Olympiques de Paris 2024, la sécurité des sites est une priorité absolue. L’hypothèse d’une tentative de déstabilisation du pays à l’approche de cet évènement planétaire n’est pour l’heure pas écartée.
Le plan Vigipirate renforcé
Face à cette menace, les autorités ont décidé de relever le niveau du plan Vigipirate. Des contrôles renforcés seront mis en place dans les aéroports, les gares mais aussi aux abords des sites olympiques. L’objectif : rassurer les Français et les futurs visiteurs étrangers quant au bon déroulement de la compétition en dépit de ce contexte anxiogène.
Malgré le professionnalisme et la réactivité des forces de l’ordre, ces alertes à la bombe laissent un goût amer. Canular ou réelle menace, elles ont causé de sérieuses perturbations et semé le doute au cœur d’un été décisif pour le pays. Gageons que les enquêteurs sauront rapidement faire la lumière sur ces évènements et ainsi apaiser les craintes.