Alors que l’hiver bat son plein, un nouveau fléau guette les Français : les allergies printanières. D’après le dernier bulletin du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), pas moins de 30 départements du sud et de l’ouest de l’Hexagone sont désormais placés en risque allergique élevé. En cause : les redoutables pollens de Cupressacées-Taxacées, ces familles d’arbres qui comprennent notamment les cyprès, les thuyas et les genévriers. Mais ce n’est pas tout. Les pollens de noisetiers et d’aulnes, en pleine floraison sur tout le territoire, présentent eux aussi un risque d’allergie en progression constante. Un véritable raz-de-marée qui n’épargne personne.
Le sud de la France particulièrement touché
Si l’alerte rouge concernait déjà une dizaine de départements la semaine dernière, elle s’est étendue comme une traînée de poudre ces derniers jours. Aux Alpes-Maritimes, à l’Aude, aux Bouches-du-Rhône et autres départements méditerranéens déjà impactés s’ajoutent désormais la quasi-totalité de l’Occitanie et de la Nouvelle-Aquitaine. De l’Aveyron aux Pyrénées-Atlantiques en passant par la Gironde et la Charente-Maritime, c’est tout le sud de la France qui suffoque sous les assauts répétés des pollens. Une situation inédite qui met en lumière les effets dévastateurs du changement climatique sur notre santé.
Les bétulacées en embuscade
Mais les Cupressacées ne sont pas les seules responsables de ce pic d’allergies. Selon les experts du RNSA, « les pollens de noisetiers et d’aulnes (famille des bétulacées) montent en puissance encore aujourd’hui avec des concentrations qui seront fortes surtout dans le sud-ouest et le centre du pays ». Un véritable coup dur pour les millions de Français allergiques qui voient leur calvaire se prolonger. Car si les pollens de cyprès devraient bientôt tirer leur révérence, ceux des arbres à chatons risquent bien de prendre le relais dans les semaines à venir.
Météo complice
Pour ne rien arranger, la météo joue un rôle majeur dans cette épidémie allergique. Après de longues semaines de pluie et de grisaille, le retour du soleil et de la douceur favorise grandement la dispersion des pollens dans l’air. Un cocktail détonnant qui risque de transformer le printemps en cauchemar pour de nombreux Français. « Les journées ensoleillées, douces et venteuses favoriseront la dispersion des pollens dans l’air ces prochains jours », prévient ainsi le RNSA. Une mise en garde qui sonne comme un appel à la vigilance pour tous ceux qui souffrent d’allergies saisonnières.
Les personnes allergiques sont invitées à adopter les bons réflexes pour limiter les risques.
Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique
Les bons gestes à adopter
Face à cette déferlante de pollens, quelles sont les précautions à prendre pour limiter les dégâts ? Les spécialistes recommandent de :
- Se rincer les cheveux le soir, surtout après une exposition prolongée à l’extérieur
- Aérer son logement tôt le matin ou tard le soir, en dehors des pics de pollens
- Éviter les activités sportives en plein air aux heures les plus chaudes de la journée
- Consulter régulièrement les bulletins d’alerte aux pollens pour adapter ses activités
Des gestes simples mais efficaces pour tenter d’endiguer cette vague d’allergies sans précédent qui s’abat sur la France. Car si les traitements antihistaminiques peuvent soulager les symptômes, ils ne règlent pas le problème à la source. Seule une prise de conscience collective sur les enjeux du changement climatique et de la préservation de la biodiversité pourra, à terme, enrayer cette épidémie qui n’en finit plus de gagner du terrain. En attendant, aux allergiques de redoubler de vigilance pour traverser cette période à haut risque. Un défi de taille qui s’annonce d’ores et déjà comme l’un des grands enjeux sanitaires de ce printemps 2025.