C’est une situation alarmante que dénonce Mariana Katzarova, rapporteure spéciale de l’ONU sur les droits humains en Russie. Selon ses révélations, plus de 2000 prisonniers politiques croupissent actuellement dans les geôles russes, dans des conditions qui mettent gravement leur existence en péril. Parmi eux, au moins 120 seraient confrontés à un danger de mort imminent, notamment en raison de leur état de santé critique.
Un appel vibrant à la libération un an après la mort d’Alexeï Navalny
La rapporteure onusienne a lancé cet appel poignant à l’occasion du triste anniversaire du décès en détention d’Alexeï Navalny, célèbre opposant russe et figure de proue de la lutte anti-corruption. Un an après sa mort dans des circonstances troubles dans une prison de l’Arctique, le sort des autres prisonniers politiques en Russie demeure préoccupant.
« Ces détenus doivent être libérés avant qu’un autre prisonnier politique ne perde la vie dans les geôles russes, comme Navalny il y a un an »
Mariana Katzarova, rapporteure spéciale de l’ONU
120 prisonniers en « danger imminent » selon une liste prioritaire
Mme Katzarova a établi une « liste prioritaire » recensant au moins 120 prisonniers politiques dont la vie est gravement menacée en raison de leur état de santé critique, de leur âge ou d’un handicap. Elle réclame leur libération immédiate et inconditionnelle. Parmi eux figure notamment :
- Alexeï Gorinov, un opposant condamné pour avoir dénoncé la guerre en Ukraine, dont l’état de santé serait critique.
- Igor Baryshnikov, un défenseur des droits humains emprisonné pour ses positions anti-guerre.
- Bakhrom Khamroyev, un avocat incarcéré pour les mêmes raisons.
Au total, au moins 76 détenus de cette liste seraient des personnes âgées, à l’image de Iouri Dmitriev, 69 ans, historien et figure de l’ONG Mémorial, devenue une cible de la répression.
Huit prisonniers politiques décédés en détention en 2024
La situation est d’autant plus préoccupante qu’au moins huit prisonniers politiques ont perdu la vie en détention au cours de l’année 2024 selon Mme Katzarova, dont Pavel Koushnir, un pianiste emprisonné pour s’être élevé contre l’offensive russe en Ukraine. Des drames qui illustrent la dureté des conditions carcérales et les risques encourus par les opposants au régime.
Une enquête sur la mort de Navalny réclamée
La rapporteure de l’ONU pointe également du doigt l’absence « d’enquête crédible » de la part des autorités russes sur les circonstances du décès d’Alexeï Navalny. Une opacité qui alimente les soupçons sur les conditions de détention des prisonniers politiques en Russie.
La libération des prisonniers comme préalable à la paix en Ukraine
Au-delà d’un impératif humanitaire, la libération de l’ensemble des prisonniers politiques en Russie, ainsi que le retour des Ukrainiens détenus, devraient constituer selon Mme Katzarova « la base de négociations de paix significatives pour mettre fin à la guerre contre l’Ukraine ». Une prise de position forte qui lie le respect des droits humains à la résolution du conflit.
Le cri d’alarme de la rapporteure de l’ONU vient rappeler la sombre réalité des opposants emprisonnés en Russie, victimes d’une implacable répression. Au-delà des enjeux géopolitiques, leur sort apparaît comme une tragédie humaine qui ne peut laisser indifférent. Une situation intenable qui appelle une réaction ferme de la communauté internationale pour faire cesser ces violations des droits fondamentaux.
Au-delà d’un impératif humanitaire, la libération de l’ensemble des prisonniers politiques en Russie, ainsi que le retour des Ukrainiens détenus, devraient constituer selon Mme Katzarova « la base de négociations de paix significatives pour mettre fin à la guerre contre l’Ukraine ». Une prise de position forte qui lie le respect des droits humains à la résolution du conflit.
Le cri d’alarme de la rapporteure de l’ONU vient rappeler la sombre réalité des opposants emprisonnés en Russie, victimes d’une implacable répression. Au-delà des enjeux géopolitiques, leur sort apparaît comme une tragédie humaine qui ne peut laisser indifférent. Une situation intenable qui appelle une réaction ferme de la communauté internationale pour faire cesser ces violations des droits fondamentaux.