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Alep, Dévastée Par La Guerre, Passe Aux Mains Des Rebelles Islamistes

La deuxième ville de Syrie, Alep, martyrisée par la guerre, vient de tomber aux mains des rebelles islamistes après une offensive éclair. La riche cité historique, son patrimoine en ruines, sa population éprouvée, s'apprête à connaître un nouveau chapitre tumultueux de son histoire. Les minorités, notamment chrétiennes, s'inquiètent de l'arrivée au pouvoir des islamistes radicaux.

Alep, la deuxième ville de Syrie, se relevait lentement de années d’une guerre civile dévastatrice quand un nouveau coup du sort l’a frappée. Selon des sources proches du dossier, les rebelles, menés par une coalition à dominante islamiste, se sont emparés de la quasi-totalité de la cité, à l’exception de quelques quartiers tenus par les forces kurdes. Les troupes du régime syrien auraient déserté leurs positions face à l’offensive fulgurante des insurgés.

Une minorité chrétienne inquiète

Alep, qui comptait environ 2 millions d’habitants avant le conflit selon les estimations, abrite une importante minorité chrétienne, dont une communauté arménienne. Mais leur nombre a fortement décliné au fil de la guerre, passant de 200.000, dont 50.000 Arméniens, à seulement 30.000 aujourd’hui, dont à peine 10.000 Arméniens. Beaucoup ont choisi l’exil, notamment vers l’Occident, pour fuir les violences.

L’entrée dans la ville des rebelles, avec à leur tête les redoutés combattants de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), suscite une vive inquiétude au sein de cette communauté fragilisée. Des représentants des nouvelles forces au pouvoir se sont néanmoins rendus dans un couvent et un hôpital tenus par des religieux pour tenter de les rassurer sur leurs intentions.

Alep, épicentre du conflit syrien

Depuis le début du soulèvement populaire en 2011, Alep a été le théâtre des affrontements les plus violents entre l’armée syrienne et les rebelles. Rapidement, la ville s’est retrouvée coupée en deux, avec les quartiers ouest tenus par le régime, concentrant la majorité de la population, et une poche rebelle à l’est.

Pendant plus de quatre ans, les belligérants se sont livré une guerre sans merci. Le régime a pilonné les zones insurgées avec des barils d’explosifs largués depuis les airs. Les rebelles ont répliqué avec des tirs de roquettes meurtriers sur les quartiers loyalistes. En septembre 2015, l’entrée en scène de l’aviation russe aux côtés de Damas a inversé le cours de la bataille. Acculés et affamés par un siège implacable, les rebelles ont fini par évacuer Alep-Est fin 2016.

Un patrimoine historique en péril

Alep est l’une des plus anciennes cités au monde, constamment habitée depuis au moins 6000 ans grâce à sa position stratégique sur la route de la soie. Son centre historique, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, a subi de terribles dommages pendant la bataille.

Même si des efforts de reconstruction avaient été entrepris après la reprise de contrôle par le régime en 2016, le constat reste amer. Alep, ville martyre de la guerre civile syrienne, va devoir se reconstruire une nouvelle fois, et panser ses plaies sous l’autorité de ses nouveaux maîtres islamistes. L’avenir de son riche patrimoine et de ses habitants, comme celui de toute la Syrie, reste plus que jamais incertain.

Une partie des remparts de la citadelle médiévale s’est effondrée. Le majestueux minaret de la Grande Mosquée des Omeyyades, joyau de l’architecture seldjoukide, a été réduit en poussière. Et le grand souk, le plus vaste du monde avec ses milliers d’échoppes, est parti en fumée.

Même si des efforts de reconstruction avaient été entrepris après la reprise de contrôle par le régime en 2016, le constat reste amer. Alep, ville martyre de la guerre civile syrienne, va devoir se reconstruire une nouvelle fois, et panser ses plaies sous l’autorité de ses nouveaux maîtres islamistes. L’avenir de son riche patrimoine et de ses habitants, comme celui de toute la Syrie, reste plus que jamais incertain.

Une partie des remparts de la citadelle médiévale s’est effondrée. Le majestueux minaret de la Grande Mosquée des Omeyyades, joyau de l’architecture seldjoukide, a été réduit en poussière. Et le grand souk, le plus vaste du monde avec ses milliers d’échoppes, est parti en fumée.

Même si des efforts de reconstruction avaient été entrepris après la reprise de contrôle par le régime en 2016, le constat reste amer. Alep, ville martyre de la guerre civile syrienne, va devoir se reconstruire une nouvelle fois, et panser ses plaies sous l’autorité de ses nouveaux maîtres islamistes. L’avenir de son riche patrimoine et de ses habitants, comme celui de toute la Syrie, reste plus que jamais incertain.

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