Tous les projecteurs sont braqués sur Santa Fe, au Nouveau-Mexique, où s’ouvre ce mardi le procès très médiatisé d’Alec Baldwin. L’acteur de 66 ans comparaît pour homicide involontaire après le tir mortel survenu sur le tournage du western “Rust” en octobre 2021. Un drame qui avait choqué Hollywood et relancé le débat sur l’usage des armes à feu au cinéma.
Les faits : retour sur la tragédie du tournage de “Rust”
Le 21 octobre 2021, Alec Baldwin manie un revolver lors d’une répétition sur le plateau de “Rust”, un film à petit budget dont il est la vedette et producteur. L’arme, chargée de balles réelles et non factices, est pointée vers la directrice de la photographie Halyna Hutchins lorsqu’un coup part. La jeune femme de 42 ans est mortellement blessée, tandis que le réalisateur Joel Souza est touché à l’épaule.
La stupeur et l’émotion envahissent Hollywood. Des voix s’élèvent pour réclamer l’interdiction totale des armes à feu sur les tournages, au profit d’armes factices et d’effets spéciaux. Une pétition en ce sens recueille plus de 110 000 signatures. L’affaire prend une tournure judiciaire, Alec Baldwin se retrouvant visé par plusieurs plaintes au civil.
Les enjeux du procès : la responsabilité d’Alec Baldwin en question
Au cœur du procès qui s’ouvre : le degré de responsabilité d’Alec Baldwin. Pour le bureau du procureur de Santa Fe, l’acteur a fait preuve de négligence en ne vérifiant pas que son arme était chargée à blanc. Il aurait aussi eu un comportement dangereux sur le tournage.
M. Baldwin n’a pas géré le revolver de manière sûre. Il a pointé l’arme sur Halyna Hutchins et appuyé sur la détente
– Extrait de l’acte d’accusation
Mais pour la défense d’Alec Baldwin, la responsabilité incombe à l’armurière Hannah Gutierrez-Reed (jugée séparément) et à l’assistant réalisateur Dave Halls, qui lui a tendu l’arme en assurant qu’elle était inoffensive. Ses avocats arguent qu’en tant qu’acteur, Baldwin n’avait pas à vérifier son arme.
Un procès très suivi, aux lourdes conséquences pour Hollywood
Ce procès, qui devrait durer deux semaines, sera scruté de près par l’industrie du cinéma. Au-delà du sort d’Alec Baldwin, qui risque jusqu’à 18 mois de prison et 5000$ d’amende en cas de condamnation, il soulève des questions majeures:
- Quel est le degré de responsabilité des acteurs dans le maniement des armes sur les tournages?
- Comment mieux encadrer et sécuriser l’utilisation des armes à feu au cinéma ?
- Faut-il les interdire, au profit d’armes factices et d’effets spéciaux ?
Quel que soit le verdict, cette affaire aura un impact durable sur les pratiques à Hollywood. Des mesures ont déjà été prises, comme l’interdiction totale des armes sur certains tournages, ou la présence obligatoire d’un superviseur pour chaque scène impliquant des tirs. Mais beaucoup estiment que ces mesures sont insuffisantes.
Au-delà des studios, ce procès suscite l’intérêt du grand public, fasciné par les affaires judiciaires impliquant des stars. Le destin d’Alec Baldwin, acteur oscarisé et figure controversée d’Hollywood, en est l’illustration. Sa carrière et sa réputation sont en jeu.
Épilogue : un drame humain, des questions en suspens
Derrière ce procès très médiatique, il y a d’abord un drame humain : la mort brutale d’Halyna Hutchins, une directrice de la photographie talentueuse, épouse et mère de famille. Son décès a suscité une immense émotion à Hollywood, où elle était très appréciée.
Au-delà des responsabilités juridiques, cette tragédie pose la question de la sécurité au travail dans l’industrie du cinéma. Un milieu où la pression des délais et des budgets peut parfois l’emporter sur les impératifs de sécurité.
Le procès d’Alec Baldwin ne répondra pas à toutes ces interrogations. Mais il permettra peut-être d’entamer une réflexion salutaire sur les pratiques à faire évoluer, pour que plus jamais un tel drame ne se reproduise sur un plateau de cinéma. L’avenir nous dira si les leçons auront été tirées.
Au cœur du procès qui s’ouvre : le degré de responsabilité d’Alec Baldwin. Pour le bureau du procureur de Santa Fe, l’acteur a fait preuve de négligence en ne vérifiant pas que son arme était chargée à blanc. Il aurait aussi eu un comportement dangereux sur le tournage.
M. Baldwin n’a pas géré le revolver de manière sûre. Il a pointé l’arme sur Halyna Hutchins et appuyé sur la détente
– Extrait de l’acte d’accusation
Mais pour la défense d’Alec Baldwin, la responsabilité incombe à l’armurière Hannah Gutierrez-Reed (jugée séparément) et à l’assistant réalisateur Dave Halls, qui lui a tendu l’arme en assurant qu’elle était inoffensive. Ses avocats arguent qu’en tant qu’acteur, Baldwin n’avait pas à vérifier son arme.
Un procès très suivi, aux lourdes conséquences pour Hollywood
Ce procès, qui devrait durer deux semaines, sera scruté de près par l’industrie du cinéma. Au-delà du sort d’Alec Baldwin, qui risque jusqu’à 18 mois de prison et 5000$ d’amende en cas de condamnation, il soulève des questions majeures:
- Quel est le degré de responsabilité des acteurs dans le maniement des armes sur les tournages?
- Comment mieux encadrer et sécuriser l’utilisation des armes à feu au cinéma ?
- Faut-il les interdire, au profit d’armes factices et d’effets spéciaux ?
Quel que soit le verdict, cette affaire aura un impact durable sur les pratiques à Hollywood. Des mesures ont déjà été prises, comme l’interdiction totale des armes sur certains tournages, ou la présence obligatoire d’un superviseur pour chaque scène impliquant des tirs. Mais beaucoup estiment que ces mesures sont insuffisantes.
Au-delà des studios, ce procès suscite l’intérêt du grand public, fasciné par les affaires judiciaires impliquant des stars. Le destin d’Alec Baldwin, acteur oscarisé et figure controversée d’Hollywood, en est l’illustration. Sa carrière et sa réputation sont en jeu.
Épilogue : un drame humain, des questions en suspens
Derrière ce procès très médiatique, il y a d’abord un drame humain : la mort brutale d’Halyna Hutchins, une directrice de la photographie talentueuse, épouse et mère de famille. Son décès a suscité une immense émotion à Hollywood, où elle était très appréciée.
Au-delà des responsabilités juridiques, cette tragédie pose la question de la sécurité au travail dans l’industrie du cinéma. Un milieu où la pression des délais et des budgets peut parfois l’emporter sur les impératifs de sécurité.
Le procès d’Alec Baldwin ne répondra pas à toutes ces interrogations. Mais il permettra peut-être d’entamer une réflexion salutaire sur les pratiques à faire évoluer, pour que plus jamais un tel drame ne se reproduise sur un plateau de cinéma. L’avenir nous dira si les leçons auront été tirées.