Conduire sous l’emprise de l’alcool est un fléau mondial qui cause de nombreux accidents et décès chaque année. Si en France les sanctions sont déjà assez dissuasives, certains pays vont encore plus loin dans la répression de l’alcool au volant. Tour d’horizon de ces législations étonnantes qui ne font pas de cadeau aux conducteurs ivres.
Tolérance zéro et prison ferme dans certains pays
Selon une étude menée par un courtier international de location de voiture, l’alcool au volant est totalement interdit dans 22 pays à travers le monde. Parmi eux, on retrouve sans surprise de nombreux états musulmans comme le Qatar, Oman, le Pakistan ou encore l’Iran, où la consommation d’alcool est de manière générale très encadrée voire prohibée.
Mais cette tolérance zéro s’applique également dans des pays laïcs comme le Brésil, l’Uruguay ou la Slovaquie. Dans ces contrées, conduire après avoir bu expose à des sanctions particulièrement sévères, allant de lourdes amendes jusqu’à des peines de prison ferme.
Prison et amendes record en Afrique du Sud
Face à la recrudescence des accidents liés à l’alcool, l’Afrique du Sud a récemment durci sa législation. Désormais, les conducteurs contrôlés avec un taux d’alcoolémie supérieur à 0,05 g/L s’exposent à une amende pouvant atteindre 6283 euros et jusqu’à 6 ans de prison. Des sanctions parmi les plus sévères au monde, destinées à faire réfléchir les amateurs d’apéritifs au volant.
Des peines alourdies en cas de récidive
Si la plupart des pays sanctionnent lourdement la conduite en état d’ivresse dès la première infraction, certains se montrent encore plus intransigeants en cas de récidive. C’est notamment le cas en Inde, où une seconde infraction à la loi sur l’alcool au volant commise dans les 3 ans expose à une peine de 2 ans de prison et une amende de plus de 7000 euros.
Mieux vaut avoir ces chiffres bien en tête, pour ne pas se retrouver derrière les barreaux lors d’une soirée arrosée à l’étranger.
D’après une source proche du secteur automobile
Etats-Unis : des limites plus souples mais des amendes salées
Outre-Atlantique, le taux d’alcoolémie toléré est légèrement plus élevé avec 0,08 g/L, contre 0,05 g/L dans l’hexagone. Mais gare à ceux qui dépassent cette limite : l’amende forfaitaire de 1000 dollars devrait refroidir les ardeurs des fêtards au volant. Un montant bien supérieur à celui pratiqué en France, compris entre 135 et 750 euros.
Royaume-Uni : des peines aggravées en cas d’accident
Chez nos voisins britanniques, si le seuil légal est aussi fixé à 0,08 g/L, les amendes peuvent grimper jusqu’à 3000 euros en fonction de la gravité des faits. Et en cas d’accident mortel causé sous l’emprise de l’alcool, la loi prévoit des peines pouvant aller jusqu’à 14 ans de prison et une amende illimitée. De quoi faire passer l’envie de prendre le volant après un verre de trop.
L’efficacité des contrôles et de la prévention
Si les sanctions sont un levier important pour faire reculer l’alcool au volant, elles ne sont efficaces que si des contrôles réguliers sont menés. Un point sur lequel des disparités existent entre les pays, certains misant davantage sur la prévention avec des campagnes choc. Une approche complémentaire indispensable pour faire évoluer les comportements sur la durée.
Une chose est sûre : avec des peines aussi lourdes, conduire après avoir bu à l’étranger relève de l’inconscience pure. Entre les amendes record et le risque de se retrouver derrière les barreaux, la note peut très vite devenir salée pour les contrevenants. De quoi réfléchir à deux fois avant de prendre le volant au retour d’une soirée arrosée.