Un spectre inquiétant resurgi du passé menace à nouveau la stabilité mondiale. Seïf al-Adl, vétéran du djihad et actuel chef d’al-Qaida, vient de lancer un appel aux djihadistes du monde entier : rejoignez l’Afghanistan pour « profiter de l’expérience » du nouvel émirat islamique instauré par les talibans. L’objectif avoué ? Frapper les intérêts occidentaux et « sionistes » partout sur la planète.
L’Afghanistan, base arrière idéale pour al-Qaida
Vingt ans après avoir été chassés du pouvoir par l’intervention américaine post-11 septembre, les talibans ont repris le contrôle de l’Afghanistan à la faveur du retrait des troupes US en 2021. Et pour al-Qaida, ce retour des « étudiants en religion » est une aubaine, comme le souligne Seïf al-Adl dans son message diffusé par l’organe médiatique du groupe terroriste, As-Sahab :
Venez profiter de l’expérience de l’émirat islamique d’Afghanistan.
Seïf al-Adl, leader d’al-Qaida
Derrière cette invitation se cache en réalité une volonté de faire de l’Afghanistan une base arrière pour relancer le djihad global. Un scénario cauchemardesque que l’on pensait révolu, mais qui se profile à nouveau. Car malgré leurs dénégations, les liens entre talibans et al-Qaida restent étroits, comme en témoigne le fait que le ministre de l’Intérieur afghan soit recherché par les États-Unis.
Une menace pour la sécurité internationale
Le rassemblement des forces djihadistes en Afghanistan fait peser un risque majeur sur la sécurité mondiale. Forts de leur sanctuaire afghan, les combattants d’al-Qaida pourraient ainsi :
- Planifier des attaques contre les pays occidentaux
- Établir des camps d’entraînement pour former de nouvelles recrues
- Tisser des liens avec d’autres groupes terroristes
- Déstabiliser toute la région
Face à ce danger, la communauté internationale doit rester vigilante et unie. Car comme le rappelle avec une ironie glaçante Seïf al-Adl, les djihadistes ont « de la mémoire et de la suite dans les idées ». Vingt ans après le 11-Septembre, la menace plane toujours.
Une guerre idéologique sans fin ?
Au-delà du risque sécuritaire immédiat, l’appel de Seïf al-Adl souligne la nature profonde du défi posé par l’islamisme radical. Car plus qu’un simple mouvement terroriste, al-Qaida incarne un projet politico-religieux totalitaire, nourri par une lecture fondamentaliste de l’islam. Un projet mortifère, aux antipodes des valeurs humanistes.
Le combat contre l’hydre djihadiste sera long, il nécessitera de la détermination, de l’unité et une stratégie globale alliant fermeté et actions préventives.
Un expert en contre-terrorisme
Gagner cette guerre ne se fera pas uniquement sur le terrain militaire. Il faudra aussi remporter la bataille des idées, promouvoir un contre-discours crédible, s’attaquer aux racines de la radicalisation. Un défi de long terme qui engagera les états comme les sociétés civiles. Le retour des talibans au pouvoir et les velléités d’al-Qaida montrent que nous n’en sommes encore qu’au début de ce long combat.