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Agriculteurs en colère : Des permanences politiques vandalisées

La colère gronde chez les agriculteurs suite au vote de la motion de censure. En Nouvelle-Aquitaine, des permanences de députés NFP et RN ont été prises pour cible. D'autres actions similaires seraient à prévoir dans les prochains jours. La chute du gouvernement pourrait avoir de lourdes répercussions pour le monde agricole...

La chute du gouvernement suite au vote de la motion de censure à l’Assemblée nationale n’est pas sans conséquences. En Nouvelle-Aquitaine, la colère gronde chez les agriculteurs qui s’estiment trahis. Plusieurs permanences de députés NFP et RN ont été prises pour cible dans la nuit, vandalisées à coup de tags, de mousse expansive et même de déversements de déchets agricoles. Un climat de défiance s’installe entre le monde paysan et la classe politique.

Des promesses envolées, des agriculteurs révoltés

Selon des sources proches des syndicats agricoles, le vote de la motion de censure remet en cause les avancées obtenues ces dernières semaines auprès du gouvernement. Des promesses de soutien et d’accompagnement dans un contexte économique difficile qui partent en fumée, provoquant incompréhension et sentiment de trahison chez de nombreux exploitants.

Quand ils ne font pas avancer les dossiers dans le bon sens, on est capables d’aller montrer les dents et c’est ce qu’on va faire.

Un responsable syndical

Députés NFP et RN dans le viseur

En Charente-Maritime, trois permanences ont été visées : celles des députés Fabrice Barusseau (NFP) à Saintes, Benoît Biteau (Verts-NFP) à Rochefort et Pascal Markowsky (RN) à Royan. Tags, mousse expansive pour bloquer les entrées et même déversement de purin pour ce dernier. Les agriculteurs ne font pas dans la dentelle pour exprimer leur mécontement, sans distinction de bord politique.

RN, NFP… On ne fait pas de traitement de différence, on ne fait pas de politique, nous.

Cédric Tranquard, président FDSEA Charente-Maritime

Si certains élus comme Pascal Markowsky disent comprendre la détresse des agriculteurs malgré ces actions, d’autres dénoncent un climat de défiance envers les élus et appellent les autorités à plus de fermeté. Le dialogue semble rompu entre une partie du monde paysan et des députés jugés déconnectés des réalités du terrain.

D’autres actions à prévoir

Les syndicats agricoles préviennent : le mouvement ne fait que commencer. D’autres permanences pourraient être visées dans les prochains jours, le temps que le gouvernement se reconstitue et clarifie sa position concernant les dossiers agricoles en souffrance.

  • Aides PAC retardées
  • Accords commerciaux défavorables
  • Agribashing et mal-être des agriculteurs
  • Concurrence déloyale et distorsions

Autant de sujets sur lesquels le gouvernement Barnier avait donné des signaux positifs. Sa chute et le flou politique actuel font craindre le pire aux exploitants déjà en grandes difficultés. Une détresse qui se transforme en colère et en actions coups de poing.

On avait obtenu quelques concessions du Premier ministre l’autre jour, on avait des promesses (…) Maintenant, à qui on va avoir affaire. Quand ? Comment ? On ne sait pas.

Responsable syndical de Haute-Vienne

Les agriculteurs attendent des actes forts et rapides de la part du prochain exécutif. En attendant, la grogne risque de continuer à s’exprimer. Les élus, d’hier et de demain, sont prévenus. L’agriculture française ne compte pas se laisser abattre sans rien dire. Le bras de fer ne fait que commencer.

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