Les récentes agressions antisémites à Amsterdam ont choqué la société néerlandaise et suscité l’indignation des plus hautes autorités du pays. Le Premier ministre Dick Schoof a réagi fermement, qualifiant ces attaques de “violence antisémite pure et simple” et appelant à une réponse forte de la part des autorités.
Des supporteurs israéliens ciblés
Les faits se sont déroulés en marge d’un match de football entre l’Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel-Aviv. D’après une source proche de l’enquête, entre 20 et 30 supporteurs du club israélien ont été pris à partie et agressés par des groupes d’individus qui avaient répondu à un appel à cibler les juifs sur les réseaux sociaux.
Les victimes ont subi des blessures et un traumatisme important suite à ces attaques qui ont surpris par leur violence et leur caractère haineux. La police néerlandaise a immédiatement ouvert une enquête pour identifier et interpeller les auteurs de ces actes intolérables.
Le Premier ministre exige des actions concrètes
Quatre jours après les faits, le Premier ministre néerlandais Dick Schoof a tenu une conférence de presse pour exprimer sa consternation et sa colère face à ces évènements :
Le choc, la honte et la colère perdurent. C’était de la violence antisémite pure et simple. Il faut une action forte vis-à-vis des auteurs de ces faits. L’intolérance ne peut être traitée par la tolérance.
Dick Schoof, Premier ministre néerlandais
Tout en condamnant fermement les agressions, M. Schoof a aussi évoqué des images circulant sur le comportement de certains supporteurs du Maccabi, notamment la destruction d’un drapeau palestinien et le vandalisme d’un taxi. Il a cependant insisté sur la différence entre ces actes et le fait de “chasser des juifs”.
Un contexte de montée de l’antisémitisme
Ces incidents interviennent dans un contexte préoccupant de hausse des actes antisémites et anti-israéliens depuis le conflit entre Israël et le Hamas il y a un peu plus d’un an dans la bande de Gaza. Ils soulèvent des questions sur la résurgence de l’antisémitisme en Europe et la nécessité d’une vigilance accrue face à ce fléau.
La police néerlandaise poursuit ses investigations, en analysant notamment les images des caméras de surveillance et des vidéos de témoins, pour faire toute la lumière sur ces agressions et le comportement de l’ensemble des protagonistes. La justice devra ensuite passer pour sanctionner fermement les coupables et rappeler l’engagement absolu des Pays-Bas contre l’antisémitisme et toute forme de discrimination.
Des actes qui ne resteront pas impunis
Au-delà de l’émotion et de l’indignation suscitées par ces évènements, c’est une réponse ferme et sans ambiguïté qui est attendue de la part des autorités néerlandaises. Comme l’a martelé le Premier ministre Dick Schoof :
L’intolérance ne peut être traitée par la tolérance.
Dick Schoof, Premier ministre néerlandais
La société néerlandaise, connue pour son ouverture et sa tradition de dialogue, doit ainsi faire front commun contre la haine, le rejet de l’autre et l’obscurantisme. Les supporteurs israéliens agressés à Amsterdam ne doivent pas rester des victimes anonymes mais le symbole d’un sursaut collectif pour défendre les valeurs de tolérance et de respect.
Des mesures attendues à l’échelle européenne
Au-delà des Pays-Bas, c’est l’Europe entière qui doit prendre la mesure du défi posé par la montée des actes antisémites sur le continent ces dernières années. Des initiatives concrètes sont nécessaires pour :
- Renforcer l’éducation et la prévention contre l’antisémitisme et le racisme
- Encourager la signalisation systématique des actes et des discours haineux
- Assurer des sanctions exemplaires contre les auteurs de tels actes
- Promouvoir le dialogue interculturel et interreligieux pour lutter contre les préjugés
Les incidents d’Amsterdam doivent servir d’électrochoc pour accélérer la prise de conscience et la mobilisation face au péril de l’antisémitisme. Il en va de la cohésion de nos sociétés et des valeurs fondatrices du projet européen. Tolérer l’intolérable, c’est ouvrir la porte à la barbarie. Un chemin que nos démocraties ne peuvent emprunter.