C’est un événement choquant qui s’est produit ce samedi après-midi dans le RER B, ce moyen de transport emprunté quotidiennement par des milliers de franciliens. Une jeune élève gardienne de la paix, venue renforcer les effectifs de police à Paris dans le cadre des Jeux olympiques, a été victime d’une agression sexuelle alors qu’elle était hors service.
Les faits se sont déroulés en plein après-midi dans une rame bondée
Selon les premiers éléments de l’enquête, les faits se sont déroulés vers 15h30 entre les stations Cité-Universitaire et Châtelet-les-Halles. La victime, élève de la 272e promotion de l’école de police, se trouvait dans une rame bondée quand un individu s’est collé à elle de façon insistante. L’homme a alors frotté son sexe contre la jeune femme et l’a touchée au niveau des parties intimes. Prise au piège au milieu de la foule, elle n’a pas pu s’écarter ni repousser son agresseur.
La victime sollicite l’aide d’agents, le suspect prend la fuite
Descendue à la station Châtelet, l’élève gardienne de la paix a constaté que le “frotteur” continuait de la suivre. Elle a alors fait appel à des agents du Groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR) de la RATP. À leur approche, le suspect a rapidement pris la fuite, profitant de la foule pour disparaître.
Une enquête ouverte, les images de vidéosurveillance exploitées
La sûreté régionale des transports (SRT) a été saisie de l’enquête et va tenter de retrouver la trace de l’agresseur présumé. Les enquêteurs comptent notamment sur l’exploitation des images de vidéoprotection pour identifier le suspect et reconstituer son parcours.
Ces faits mettent en lumière le fléau des violences sexuelles dans les transports, un phénomène malheureusement récurrent en région parisienne.
Un enquêteur de la SRT
Des renforts policiers à l’approche des JO 2024
Cette agression survient alors que des renforts policiers, dont de jeunes élèves comme la victime, ont été déployés dans la capitale pour sécuriser sites et transports dans la perspective des Jeux olympiques de 2024. Un événement mondial qui braque les projecteurs sur la sécurité à Paris et sa région.
Une affaire symptomatique de l’insécurité persistante
Au-delà du traumatisme subi par la jeune fonctionnaire de police, cette agression illustre la persistance de l’insécurité et spécifiquement des violences à caractère sexuel dans les transports en commun. Une problématique majeure pour les autorités qui tentent de rassurer usagers et touristes à un an du lancement des JO.
La nécessité de renforcer les moyens contre les violences sexuelles
Face à ce fléau, des voix s’élèvent pour réclamer un renforcement des moyens humains et technologiques dédiés à la lutte contre la délinquance sexuelle dans les transports. Une meilleure formation des agents, des campagnes de sensibilisation et une présence accrue des forces de l’ordre figurent parmi les pistes évoquées pour endiguer le phénomène.
Cette affaire choquante rappelle l’impérieuse nécessité pour les autorités de tout mettre en œuvre afin de garantir la sécurité de tous dans les transports, a fortiori à l’approche d’un événement mondial comme les Jeux olympiques. Au-delà des enjeux d’image, c’est le quotidien de millions de voyageurs, dont cette jeune policière, qui est en jeu.