Il est un peu plus de 7 h 30, ce mercredi 3 décembre 2025. Le froid de l’hiver mord encore les rues du Mans. Une lycéenne de 17 ans marche d’un pas pressé vers son établissement. Rien ne laisse présager le cauchemar qui va se produire en quelques secondes.
Une agression d’une violence brutale en pleine ville
Dans une rue proche du centre-ville, un homme de 30 ans surgit. Il se met à la suivre. La jeune fille accélère. Lui aussi. Puis, sans un mot, il l’attrape par les hanches, la plaque violemment contre un mur et lui touche les seins à deux reprises tout en lui proposant de « monter chez lui ».
Le choc est total. La victime hurle, parvient à se dégager et fuit. L’agresseur, lui, prend la fuite à son tour. Mais des témoins ont tout vu. L’alerte est donnée immédiatement. Moins de deux heures plus tard, les policiers interpellent le suspect grâce aux descriptions précises fournies.
Comparution immédiate : six mois de prison ferme
Dans l’après-midi même, l’homme passe en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel du Mans. Les faits sont clairs, les témoignages concordants, l’auteur reconnaît immédiatement les attouchements. Le procureur souligne qu’il s’est déjà rendu coupable de faits similaires à deux reprises.
Le jugement tombe : six mois de prison ferme, maintien en détention, et inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles. Une peine qui, pour beaucoup, apparaît dérisoire au regard de la violence subie et du traumatisme infligé à une adolescente.
Un profil qui pose question
L’auteur est un ressortissant tunisien âgé de 30 ans, arrivé en France en 2020. Il vit depuis cinq ans sur le territoire sans aucun titre de séjour. En situation totalement irrégulière donc.
L’expertise psychiatrique est formelle : aucune pathologie mentale, aucun abolition du discernement. Seule explication avancée : une consommation excessive d’alcool qui aurait empêché l’homme de « contrôler ses pulsions ». Une excuse qui laisse nombre d’observateurs perplexes.
« Il a réitéré deux fois des attouchements sexuels », a rappelé le représentant du ministère public lors de l’audience.
Un sentiment d’impunité grandissant
Cette affaire n’est malheureusement pas isolée. Elle s’inscrit dans une longue série d’agressions sexuelles commises par des personnes en situation irrégulière qui, malgré des condamnations, restent sur le territoire français.
Combien de fois entend-on parler d’individus sous OQTF (obligation de quitter le territoire français) qui continuent de vivre tranquillement en France ? Combien de victimes supplémentaires faudra-t-il avant que les expulsions soient réellement appliquées ?
Dans cette affaire précise, rien n’indique que l’agresseur fera l’objet d’une mesure d’éloignement à l’issue de sa peine. Six mois derrière les barreaux, puis probablement remise en liberté… et retour à la case départ ?
La peur au quotidien des jeunes filles
Pour les adolescentes, se rendre au lycée est devenu, dans certaines villes, une source d’angoisse permanente. Harcèlement de rue, insultes, mains aux fesses, suivis inquiétants… les témoignages se multiplient.
Cette lycéenne du Mans n’est pas un cas isolé. Elle incarne des milliers de jeunes filles qui, chaque matin, serrent leur sac un peu plus fort, regardent derrière elles, accélèrent le pas en priant pour arriver entières à destination.
Et quand l’agression survient, le traumatisme est profond. Difficultés de concentration, cauchemars, peur de sortir, sentiment de souillure… les séquelles psychologiques peuvent durer des années.
Une justice perçue comme trop clémente
Six mois ferme pour avoir plaqué une mineure contre un mur et l’avoir touchée sexuellement à deux reprises. Beaucoup de parents, d’enseignants, de citoyens ordinaires, jugent cette peine dérisoire.
Comment expliquer à une adolescente traumatisée que son agresseur sera libre avant l’été prochain ? Comment lui redonner confiance en la justice et en la protection que l’État est censé lui offrir ?
Ce sentiment de deux poids deux mesures est d’autant plus fort que, dans d’autres affaires impliquant des Français de souche, les peines peuvent parfois sembler plus lourdes pour des faits objectivement moins graves.
L’alcool comme circonstance atténuante récurrente
Encore une fois, l’alcool est mis en avant pour expliquer l’inexplicable. « Il n’a pas su contrôler ses pulsions sous l’effet de l’alcool », dit l’expert. Comme si l’ivresse pouvait excuser une agression sexuelle sur une mineure.
Cette explication revient tellement souvent dans les tribunaux qu’elle en devient suspecte. L’alcool rend-il vraiment certains individus incapables de distinguer le bien du mal ? Ou sert-il simplement de bouclier commode pour minimiser la responsabilité pénale ?
Dans les faits divers, on constate que cette circonstance est invoquée de manière disproportionnée dans certaines catégories de population. Coïncidence ?
Le Mans, ville tranquille… vraiment ?
Le Mans a longtemps été perçue comme une ville paisible de province. Pourtant, ces dernières années, la délinquance de voie publique y a fortement augmenté, particulièrement dans le centre-ville et les quartiers proches des établissements scolaires.
Les riverains témoignent d’une présence accrue de groupes d’individus alcoolisés dès le petit matin, de comportements intimidants, de harcèlement régulier envers les jeunes filles. L’affaire de ce 3 décembre n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Que faire concrètement ?
Au-delà de l’émotion légitime, cette affaire pose des questions concrètes :
- Pourquoi les OQTF ne sont-elles presque jamais exécutées ?
- Comment renforcer la présence policière aux abords des lycées aux heures de pointe ?
- Faut-il instaurer des peines plancher pour les agressions sexuelles sur mineures ?
- Peut-on encore tolérer que des multirécidivistes restent sur le territoire après leur condamnation ?
- Comment restaurer la confiance des familles dans la capacité de l’État à protéger leurs enfants ?
Ces questions ne sont pas nouvelles. Elles reviennent à chaque nouvelle affaire. Mais les réponses, elles, tardent à venir.
En attendant, des milliers de lycéennes continueront de marcher dans la peur chaque matin. Et des parents passeront des nuits blanches à attendre que leur fille rentre saine et sauve.
Jusqu’à quand ?
À lire aussi : Ce genre d’affaires se multiplie dans toute la France. Derrière les statistiques froides, il y a des vies brisées, des enfances volées, une génération de jeunes filles qui grandit dans la peur. Il est temps que la protection des Françaises redevienne une priorité absolue.
(Article rédigé à partir d’informations judiciaires et de sources locales – 3120 mots)









