La campagne pour les élections législatives de 2024 a pris un tournant inquiétant mercredi soir, lorsque Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement et candidate dans les Hauts-de-Seine, a été victime d’une agression violente. L’incident s’est produit alors que Mme Thevenot et son équipe collaient des affiches électorales à Meudon-la-Forêt, à quelques jours seulement du second tour.
Une agression condamnée par la classe politique
Selon les premières informations, une vingtaine d’individus se seraient en effet pris à la candidate et à l’une de ses collaboratrices vers 20 heures. Si Mme Thevenot n’a pas été blessée, sa collaboratrice a dû être prise en charge pour une blessure au bras. Les autorités ont rapidement réagi, interpellant deux à trois personnes.
Les réactions politiques n’ont pas tardé, à commencer par celle du Premier ministre lui-même. Gabriel Attal a fermement condamné l’attaque, martelant que «la violence et les intimidations n’ont pas leur place dans notre démocratie».
Profondément choqué par l’agression subie par Prisca Thevenot et sa suppléante à Meudon. La violence n’a pas sa place dans notre démocratie.
– Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères
Un climat de tension exacerbé
Cet incident intervient dans un contexte particulièrement tendu, alors que le second tour des législatives doit se tenir dimanche. Le premier tour avait déjà été marqué par une poussée significative du Rassemblement National et de la gauche radicale, faisant craindre une Assemblée nationale ingouvernable.
L’agression de Mme Thevenot, qui était arrivée en tête dans sa circonscription au premier tour, risque de jeter une ombre sur la fin de campagne. D’autant que les questions de sécurité et de violences sont au cœur des débats.
Une fin de campagne sous haute surveillance
Face à ces tensions, le gouvernement a d’ores et déjà annoncé un renforcement de la sécurité des candidats et des opérations de campagne. Un dispositif qui risque malheureusement d’alourdir encore un peu plus le climat.
Malgré le choc, Prisca Thevenot a assuré qu’elle poursuivrait sa campagne jusqu’au bout. Un acte de résilience politique salué par ses soutiens, mais qui ne peut faire oublier la gravité de ce qui s’est produit. Car au-delà d’une candidate ou d’un parti, c’est bien notre démocratie qui est visée par de tels actes.
À quelques jours du second tour, cet incident rappelle l’importance d’un débat politique apaisé et respectueux. Car si la démocratie autorise la confrontation des idées, elle ne saurait tolérer la violence sous quelque forme que ce soit. Un message que tous les acteurs politiques se doivent de porter, pour que notre pays sorte grandi de ces élections.
